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Histoires vraies
Tempête Rouge (2e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 11 - 2003

Résumé de la 1re partie Quatre cow-boys se sont vu refuser l?accès au bal des anciens combattants. Ils ruminent une vengeance. Sur leur chemin, ils rencontrent Tempête Rouge.
Le lendemain, en fin d?après-midi, un commerçant venu vider de vieux emballages pour les brûler sur la décharge publique voit s?enfuir un rassemblement de rats inhabituel. Il s?approche et découvre les restes d?un Indien chétif vêtu d?oripeaux. Il prévient les policiers qui n?ont aucune peine, bien entendu, à identifier le pauvre Tempête Rouge. Le surlendemain, à une dizaine de kilomètres de là, la nouvelle parvient au chef de la tribu Slums. Le vieux Sand Wind, Vent de sable, résigné à tout, repose son téléphone et tire une longue bouffée de sa pipe. Ainsi donc Tempête Rouge est mort. C?est un événement dans la réserve de Pine Ridge. Arrière-petit-fils, petit-fils et fils de chefs, Tempête Rouge, alcoolique ou pas, était quelqu?un chez les Indiens.
Les Arabes n?ont pas le monopole du téléphone sans fil, le téléphone indien existe aussi. Déjà, accourus de toutes parts, les Indiens se pressent dans la guitoune surchauffée. Chacun y apporte son idée, son hypothèse ou son ragot : Tempête Rouge a été assassiné, torturé, émasculé. On n?a pas retrouvé son corps intact : ce sont des morceaux que dévoraient les rats de la décharge publique.
Un jeune Indien, beau et vigoureux, vêtu d?une combinaison de mécanicien, les yeux brillants d?excitation, prend la parole : «Cette fois c?est trop ! On ne peut pas en rester là. Les Blancs nous méprisent, nous maltraitent, nous volent et nous tuent».
Le vieux chef Vent de Sable, le front plissé, regarde avec étonnement le jeune homme. C?est comme cela sans doute qu?un jeune Sioux, il y a cent ans, convainquit les tribus de déterrer la hache de guerre contre le général Custer.
«Du calme, petit? du calme? demande Vent de Sable en levant les bras pour imposer le silence. Il faut se renseigner avant d?accuser».
Rien à faire. Dans la baraque surchauffée trente hommes surexcités déclarent qu?ils vont se lancer sur le sentier de la guerre. Tempête Rouge est enterré depuis le matin lorsque dans son bureau douillet le chef de la police de Stapelton, qui prend le thé, serré contre le radiateur du chauffage central, décroche à son tour le téléphone. Une voix essoufflée lui crie dans l?appareil : «Shérif ! Les Indiens ! Ils arrivent !» Le shérif, interloqué, se demande s?il a bien entendu : «Ils arrivent ?? Qu?est-ce que vous voulez dire ?
? Ben ils sont là sur la route.
? Quelle route ? Qui êtes-vous ?
? La route de Wounded Kne? Je suis Wilcox? vous savez, de la ferme Wilcox? Ils nous ont assiégés. Ils disent que j?ai étranglé un des leurs, un garçon de quatorze ans? Ma femme leur explique en ce moment que c?est pas vrai, que je l?ai mis à la porte un peu brusquement, voilà tout.
Mais j?ai l?impression qu?ils ne la croient pas. ça y est ! Ils commencent à tout casser !? Je vais me cacher dans le grenier».
Là-dessus, le shérif, dont les yeux bleus expriment un immense étonnement, doublé d?une incompréhension totale, entend effectivement un vacarme lointain et confus d?où émergent quelques hurlements de femmes.
«Allô ? Allô ?»
Mais il n?y a plus personne au bout du fil.
Les quatre policiers de Stapelton, leurs colts à la ceinture et quelques grenades lacrymogènes à la main, n?en mènent pas large en voyant surgir sur la route une nuée d?Indiens en blue-jeans et salopettes, juchés par dizaines sur toutes les ferrailles roulantes et munies d?un moteur qu?ils ont pu trouver : vieilles voitures, vieux autobus, tracteurs, motocyclettes pétaradantes. Ils sont près de 2 000. Pas de plumes, pas de visages peinturlurés, mais des hululements qui sont de véritables cris de guerre à l?ancienne :
«Ma parole, toutes les tribus du coin se sont réunies», grogne le shérif épouvanté. Conscient de sa responsabilité il retrouve l?attitude classique qui a fait la tradition des westerns : comme s?il faisait à la ville un rempart de son corps, il s?avance de quelques pas, mais probablement mort de trouille s?éclaircit la voix, avant de crier : «Qu?est-ce qu?il y a ? Qu?est-ce que vous voulez ?»
Le jeune Indien beau et vigoureux, vêtu de sa combinaison de mécanicien et les yeux brillant d?excitation, pousse devant lui un vieillard quelque peu hésitant : «Vent de Sable va te dire ce que nous voulons?»
Vent de Sable et le shérif se connaissent, et le shérif un peu rasséréné demande d??une voix plus ferme : «Qu?est-ce qui vous arrive, bon sang !» (à suivre...)


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