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Histoires vraies
Tempête Rouge 3e partie
Publié dans Info Soir le 10 - 11 - 2003

Résumé de la 2e partie Tempête Rouge est enterré depuis le matin lorsque dans son bureau le chef de la police de Stapelton décroche son téléphone : il apprend que les Indiens arrivent.
Le vieillard, calmement, expose alors les doléances des tribus. Ce qu?ils veulent ? Des tas de choses. D?abord, ils protestent contre le meurtre de Tempête Rouge. Ils veulent que les quatre cow-boys qui l?ont tué, émasculé et coupé en morceaux soient pendus. Ensuite, ils veulent que l?on renvoie le policier qui l?a jeté sur la décharge publique. Par la même occasion, ils veulent de meilleurs soins à l?hôpital, qu?on leur donne du travail dans les magasins de la ville, des salaires plus élevés, des logis convenables, les mêmes droits que les Blancs, des sièges au Conseil municipal, à la Chambre de commerce et à l?Education nationale. Voilà ce qu?ils veulent, en gros?
«Bon. Je vais noter tout ça? dit le shérif, et je vais en parler au Conseil municipal. Maintenant, rentrez chez vous».
Une immense clameur de protestation lui répond, et il est obligé de crier à nouveau : «Si vous ne voulez pas rentrer chez vous; qu?est-ce que vous voulez faire ?»
? Ils veulent s?installer à la mairie?, explique Vent de Sable, très calme.
Et devant l?hésitation du shérif, Vent de Sable croit bon d?expliquer : «Près de la ferme Wilcox il y a? enfin, il y avait un magasin?
? Oui. Et alors ?
? Et alors il y avait beaucoup de whisky. Et il n?y en a plus».
Le shérif a compris. Comment quatre policiers pourraient-ils s?opposer à deux mille Indiens qui viennent de piller un magasin d?alcool ?
«C?est bon?, dit-il. Je vais vous ouvrir la mairie. Mais seuls deux ou trois cents d?entre vous pourront y entrer. Elle est trop petite».
Là-dessus, le shérif se retourne vers ses trois auxiliaires tremblant dans leurs pantalons : «Allons-y, les gars. On bat en retraite, en bon ordre, s?il vous plaît, et gardez votre sang-froid !»
Deux heures plus tard, la mairie est transformée en capharnaüm. Il y a deux Indiens partout, des hommes et femmes qui chantent, fument, boivent et tiennent des conseils de guerre dans une atmosphère enfumée. Le shérif est allé chercher les membres du Conseil municipal qui, bien entendu, s?étaient enfermés à double tour dans leur maison. A présent ils servent aux Indiens, de la soupe chaude, des tartines et des boulettes de viande. Dans la salle de gymnastique siège en permanence un conseil où le jeune et bel Indien en salopette et quelques amis de son âge discutent âprement avec les vieux chefs de tribus. Et bien sûr, ils tiennent à entendre, de la bouche même du shérif, l?explication qu?il donne de la mort de Tempête Rouge.
«Les quatre cow-boys n?ont pas tué Tempête Rouge, proclame le shérif. Que le plafond de cette salle me tombe sur la tête si je ne vous dis pas la vérité !»
C?est tout juste s?il ne retrouve pas le langage par lequel communiquaient Blancs et Indiens il y a un siècle.
? Les quatre cow-boys étaient soûls, ça arrive à tout le monde, même à certains d?entre vous, n?est-ce pas ? Ils ont fait mettre Tempête Rouge tout nu. Ils l?ont poussé au milieu du bal des «vétérans», il est tombé. Et c?est là que nous l?avons ramassé, c?est tout.
? Et les cow-boys ? demande un jeune Indien.
? Je les ai fait arrêter pour ébriété sur la voie publique, voies de fait, séquestration et un tas d?autres motifs? Il y en a une demi-page?
? Où sont-ils ?
? A la prison.
? Il faut aller les chercher ! Ils doivent être pendus.
? Oui? Oui? Il faut les pendre !», hurlent les Indiens.
Malgré le brouhaha, le shérif tente de s?expliquer : «On ne peut pas les pendre s?ils n?ont tué personne ! Lorsqu?un de mes hommes est arrivé au dancing, Tempête Rouge était évanoui, mais il a repris ses esprits et quand on l?a conduit à la prison, je vous donne ma parole qu?il n?était pas mort». Comme d?habitude, on l?a libéré le lendemain matin. A ce moment, je vous assure qu?il tenait bien sur ses jambes !
? Vous l?avez vu de vos yeux ? demande Vent de Sable.
? Non. Je n?étais pas là.
? Alors ce n?est pas sûr. Je vous répète qu?il paraît qu?on l?a torturé, émasculé et coupé en morceaux. Et si ce n?est pas vrai, de quoi serait-il mort ?
? Le médecin pense qu?il est mort d?un lésion au cerveau, à la suite de sa chute dans la salle de bal.
? Alors, qu?est-ce qu?il faisait dans la décharge ?
? ça, je ne sais pas?
? Et où est son corps ?
? Il a été enterré.
Pour calmer les hurlements de la foule, Vent de Sable se lève et déclare : «Nous demandons l?exhumation de la dépouille de Tempête Rouge». Puis, il se tourne vers le shérif : «Si vous avez menti, shérif, je crois que les quatre cow-boys seront pendus. Vous ne pourrez pas l?éviter». Comment va se terminer en février 1972 la révolte des Sioux du Nebraska ? (à suivre...)


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