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Histoires vraies
Ecrit dans la poussière (1re partie)
Publié dans Info Soir le 26 - 04 - 2007

En entendant un pas nonchalant dans le couloir, Cyril Howe serre les fesses et rentre la tête dans les épaules. Puis, comme si de rien n'était, il ferme la porte de son bureau. Hélas ! c'est bien à lui que le sergent s'adresse :
«Dites, Howe, auriez-vous encore dix
minutes ?
— Mais bien sûr, sergent», grogne Cyril dans un sourire hargneux.
Tout le monde sait qu'il n'y a pas tellement d'horaire chez les flics. Mais ce soir, Cyril Howe a promis à sa femme et à ses cinq enfants de partir dans leur nouvelle voiture pour un week-end en montagne ; il est pressé de rentrer chez lui.
Le sergent se fait doucereux et convaincant :
«Rassurez-vous, mon vieux, c'est pour une bricole.»
Cyril Howe pousse un nouveau soupir et demande :
«De quoi s'agit-il ?»
Visage et silhouette très britanniques, il ressemble au prince Philip en moins raide peut-être, et en costume de flic. Il écoute avec une impatience mal dissimulée.
«J'ai bien pensé, explique le sergent, demander cela à Joe Smith, mais il est sur l'affaire du casse de l'avenue de Melbourne.
— Bon, ça va, sergent, gagnez du temps, dites-moi ce que je dois faire.
— Il faut arrêter William Little.
— Encore !»
Il y a une sorte de désespoire dans l'exclamation du malheureux Cyril Howe. Depuis dix ans qu'il effectue son travasil routinier dans ce commissariat de Oakland il a déjà eu l'occasion d'arrêter deux ou trois fois le dénommé William Little : un jour pour ivresse, une autre fois parce qu'il s'était battu, ce type est une rengaine de l'arrestation.
«Et qu'est-ce qu'il a fait ?
— C'est plus sérieux, cette fois : une certaine Mme Lyon porte plainte. Selon elle après avoir importuné sa fille qui n'a que quatorze ans, il a fini par l'enlever.
— Lolita, je parie ?
— Euh… je ne sais pas... elle nous a dit que sa fille s'appelle Sue.
— Oui, c'est bien Lolita. Tout le monde l'appelle Lolita parce qu'elle porte le même prénom, Sue, que l'artiste qui interprète le rôle de Lolita dans le film. Pauvre gosse, j'aurais jamais cru que Little puisse s'en prendre à une enfant.»
Là-dessus le policier, toujours rageur, ouvre la porte de son bureau pour aller chercher dans le tiroir où il les avait jetés ses menottes et son revolver.
«Quand même, enlever une fille de quatorze ans, quel salaud ce type !» pense-t-il.
Le mois de février est le plus chaud de l'année, en Australie. Durant cette fin d'après-midi, le soleil écrase encore la ville tandis que Cyril Howe fait hurler sa sirène le long des rues poussiéreuses. Depuis dix ans, il les a parcourues des milliers de fois dans l'accomplissement d'un travail affreusement monotone, ponctué de quelques échanges de coups le samedi soir, de petits vols à la tire et de cambriolages minables. Brusquement, l'idée lui vient de donner un coup de volant pour passer devant chez lui. Sa femme est en short, elle pousse la tondeuse, en arpentant de ses jolies jambes la pelouse impeccable.
«Ne t'inquiète pas ! lui crie le policier en ralentissant à sa hauteur, je serai là dans une demi-heure !
— J'espère que tu n'oublies pas ta promesse», répond la jeune femme en secouant fortement la tête pour signifier son inquiétude à Cyril qui ne la voit déjà plus que dans son rétroviseur.
Il frappe maintenant à la porte d'un modeste pavillon de la proche banlieue, quartier banal, maison banale d'où jaillit une femme banale, tenant encore à la main le tablier qu'elle vient de retirer hâtivement, réflexe banal.
«Police. William Little est là ?
— Non...
— Vous savez où il est ?
— Non... il est parti en voiture il y a une demi-heure !» (à suivre...)


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