Lecture n La présence des femmes et des jeunes sur les listes des principaux partis engagés dans l'élection du 17 mai prochain reste timide. Entre le discours et la réalité, il y a tout un fossé ! C'est le moins que l'on puisse dire au vu de la composante des listes présentées par les partis politiques. A quelques exceptions près, la majorité des candidats choisis sont des hommes dépassant pour la plupart la quarantaine, voire la cinquantaine ! Ce qui contraste avec le discours de la classe politique qui fait de la promotion des femmes et des jeunes son cheval de bataille. Au FLN par exemple, il n'y a aucune femme tête de liste. Sur les 525 candidats retenus, seuls 13,71 % sont des femmes et 12,19 % ont moins de 40 ans. La même situation se présente au MSP où aucune femme n'a été retenue comme tête de liste. Pis encore, sur les 380 candidats principaux dont la moyenne d'âge est de 42 ans, seuls 20 sont des femmes. Le mouvement Ennahda n'a pas fait mieux : la gent féminine n'a eu droit qu'à 10 % de représentativité sur les listes présentées et qui comportent en tout 417 candidats ! Au RND, les femmes ne sont pas mieux loties. Elles sont 41 à avoir été retenues, dont une, Fatma Gasmi en l'occurrence, comme tête de liste à Béchar. Cela étant, seulement 21, 6 % des 541 candidats présentés par le parti ont 40 ans et moins. Pour sa part, le mouvement El-Islah a placé une seule femme comme tête de liste à Béjaïa. Néanmoins, " 80 % des listes comportent des femmes et 93 % des 519 candidats retenus sont issus de la génération de l'Indépendance ", ont indiqué les responsables du parti lors d'une récente conférence de presse. Le RCD a, lui aussi, choisi une femme pour conduire sa liste à Annaba. L'unique parti à avoir accordé une place de choix aux femmes et aux jeunes dans ses listes aura été le PT. En présentant 180 candidats âgés de moins de 40 ans et 163 femmes, dont 16 comme têtes de liste, le parti de Louisa Hanoune a cassé des tabous vieux de plusieurs années.