Les ex-rebelles du sud Soudan rejoignent ce jeudi le gouvernement central après une crise politique de 67 jours sur l'application de l'accord de 2005 qui avait mis fin à 21 ans de guerre. Selon une source officielle, le président Omar el-Béchir a signé dans la nuit des décrets portant nomination de trois conseillers présidentiels, de sept ministres et de six ministres d'Etat, tous issus du Mouvement de libération du peuple du Soudan, le SPLM, le grand parti sudiste dirigé par Salva Kiir. Les seize personnalités doivent prêter serment durant la journée et les ministres et ministres d'Etat doivent participer ensuite à une réunion du cabinet au grand complet, selon la même source. Le 12 décembre, nordistes et sudistes ont annoncé avoir résolu leurs différends, à l'exception du statut de la zone pétrolière d'Abiye, et annoncé un retour imminent des ministres sudistes dans le gouvernement central. La question d'Abiye, zone pétrolière revendiquée par le nord et le sud, n'a pas été résolue et a été confiée à MM. Béchir et Kiir. «C'est une question compliquée dont la résolution nécessite beaucoup d'efforts. Nous espérons qu'elle sera résolue d'ici au 31 décembre par les deux membres de la présidence, ou du moins qu'il y aura un accord sur la manière de la résoudre», avait alors déclaré un responsable nordiste Mohammed Dirdiri. Yasser Armane, dirigeant sudiste avait estimé que l'accord sur une accélération, selon un calendrier précis, de l'application de l'accord de paix globale de 2005 «donne aux deux parties et pour la première fois les moyens de le faire».