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Tragédie , le jour de l'Aïd
Publié dans Info Soir le 06 - 02 - 2008

Malheur n En sortant de chez lui, à Chorfa, dans la wilaya de Chlef, en cette fatidique journée du 30 décembre 2006 pour jeter la poubelle, le jeune Serdoune Mohamed, 12 ans, ne se doutait pas qu'un terrible sort le guettait.
La bêtise et le laisser-aller des hommes peuvent mener à tout. Tout, même transformer un enfant respirant la joie et la santé en une braise méconnaissable. Un jour de l'Aïd. «C'était le jour de l'Aïd el-Kebir, se souvient Ahmed, le père. Après avoir joué durant toute la journée avec ses frères et sœurs, Mohamed est sorti, vers 16 heures, jeter la poubelle dans une décharge anarchique située à une centaine de mètres de la maison, et le drame arriva.» L'enfant fut électrocuté par une ligne de haute tension qui passait au-dessus de la décharge.
Aujourd'hui, il est amputé des quatre membres. Sans parler d'autres séquelles comme la perte de l'usage de plusieurs organes, dont les parties génitales. Il ne lui reste plus rien. Son seul espoir, c'est de se faire un jour placer des prothèses.
Les fils qui ont brisé l'enfant à jamais, étaient pourtant à une hauteur assez élevée pour éviter tout danger. Sauf que, quelques jours auparavant, les services de l'APC ont eu l'inconscience de ramasser les déchets qui jonchaient les lieux pour en faire un amas de quatre mètres. Sous une ligne de haute tension ! Pour compléter le puzzle infernal, des enfants ont jeté un fil de fer qui a fini par s'accrocher à la ligne électrique, pendant ainsi jusqu'à toucher le tas d'ordures.
Le jeune enfant ne se souvient pas s'il a escaladé la «montagne» d'immondices jusqu'à atteindre le fil. « Je suis sorti pour jeter la poubelle et j'ai été électrocuté…». Rien d'autre ne semble important pour cet enfant qui, curieusement, garde intactes ses facultés mentales. Il lui arrive même parfois d'esquisser un sourire qui fait frémir tous ceux qui le voient.
Les passants qui ont vu l'enfant soulevé de plusieurs mètres par la forte décharge n'ont pas osé s'en approcher. Il a fallu attendre l'arrivée des pompiers pour l'acheminer à l'hôpital. Il était méconnaissable.
Entièrement carbonisé, il ressemblait à un gros morceau de charbon. Son père était absent au moment de l'accident. L'aïd oblige, il était parti rendre visite à une de ses tantes… «En entendant la nouvelle, j'ai filé tout droit vers l'hôpital de Chorfa. Sur place, le personnel m'a dissuadé de voir mon fils. Idem pour ma femme qui a dû attendre plusieurs semaines pour le voir. Elle n'aurait jamais supporté le choc…».
De l'hôpital de la localité commence un long parcours pour l'enfant et sa famille. Chlef, Oran et enfin la Clinique centrale des grands brûlés d'Alger où il est toujours hospitalisé. Depuis, sa mère et sa grand-mère se relaient à son chevet. En dépit de sa situation sociale extrêmement précaire, le père affirme ne pas pouvoir rester plus d'une semaine sans lui rendre visite. «Il m'arrive parfois de lui ramener ses frères et sœurs qui lui manquent beaucoup», dit-il.
Parallèlement, le vaillant Ahmed doit faire face aux tracasseries bureaucratiques pour faire aboutir la plainte déposée auprès de la justice dans l'espoir d'obtenir réparation. Même s'il affirme sans trop d'illusions : «mon fils est perdu et aucune indemnité ne me le rendra».


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