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Histoires vraies
L'inspecteur prend l'air (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 21 - 02 - 2008

Résumé de la 2e partie n L'appel à témoin s'est avéré fructueux, Swenberg tombe sur une lettre qui lui indique le lieu où la baronne est enterrée.
La lettre est signée d'une certaine Martha Ensfeld qui précise : «Je suis femme de chambre chez maître Cornélius Abéma, 12 Franz-Josef Strasse. Si cela était possible, j'aimerais que mes employeurs soient tenus à l'écart de cette affaire, car ils n'auraient que trop tendance à me prendre pour une vieille folle. Malgré les vingt-cinq ans que j'ai déjà passés à leur service.»
Johann Swenberg garde la lettre dans sa main un bon moment. Pas de doute, il s'agit d'une illuminée. Sans doute une vieille fille à qui le célibat aura un peu tourné la tête. Pourtant, il ne peut s'empêcher de trouver cette lettre sympathique. Il appuie sur la sonnette qui le relie au bureau de ses adjoints :
— Werner, convoquez-moi l'auteur de cette lettre. Vous trouverez l'adresse au bas. Et... essayez de le faire avec discrétion.
Le lendemain, Swenberg reçoit Fräulein Martha Ensfeld, une personne ronde et souriante, âgée d'une cinquantaine d'années. Elle est vêtue modestement mais avec soin. C'est sans difficulté qu'elle fait le récit de ses rêves.
— Connaissiez-vous la baronne von Grefeltch ?
— Absolument pas. Je ne sais pas dire de qui il peut s'agir. Mon seul contact avec elle, si l'on peut dire c'est mon rêve. Je n'ai même aucune idée de l'endroit où peut se trouver son domaine. J'ai vu dans le journal que cela se nomme «Le Grand Cerf gris».
— Mais qu'est-ce qui vous rend tellement certaine de la présence d'un corps dans un endroit précis du parc du Grand Cerf gris ?
Fräulein Ensfeld hésite un moment. Elle pousse un grand soupir et se lance :
— J'espère que vous n'allez pas me prendre pour une folle. Eh bien, je ne l'ai pas précisé dans ma lettre, mais il faut bien que je vous le dise. Dans un de mes rêves, j'étais en train de me promener dans le parc de ce domaine. Il faisait nuit. D'ailleurs, il fait toujours nuit quand je me promène là-bas. Donc, cette nuit-là, j'étais dans le parc du Grand Cerf gris quand j'ai aperçu un groupe d'hommes qui s'affairaient auprès du petit pavillon. Sous la lune, j'ai remarqué qu'ils transportaient quelque chose qui ressemblait à un corps enveloppé dans un tapis. Deux d'entre eux étaient occupés à creuser un trou et ils ont mis le tapis et son contenu dans le trou. Puis ils ont rebouché le trou et ils ont tassé la terre. Et ils ont recouvert le tout avec des feuilles mortes.
— Des feuilles mortes ? Alors, votre vision doit avoir eu lieu en automne ?
— Oui, c'est ça : dans mon rêve, c'était en automne. Je me souviens que j'avais un peu froid. Pourtant, quand j'ai fait ce rêve, c'était déjà le mois de mai. Je l'ai noté dans mon journal intime.
Il faut vous dire que tous les soirs, depuis trente ans, je note les événements de la journée. Tenez, je l'ai apporté, lisez, là : «16 mai. Cette nuit j'ai encore rêvé de cette belle propriété. J'ai vu quatre hommes qui enterraient quelque chose ou quelqu'un. A un moment, ils se sont retournés vers moi comme s'ils m'avaient vue. J'ai cru qu'ils allaient me courir après. mais à cet instant je me suis réveillée.»
Johann Swenberg lit effectivement ces lignes soigneusement calligraphiées dans le petit journal intime relié de cuir vert.
— Eh bien, quel est votre jour de congé ?
— Le dimanche.
— Pourriez-vous nous accompagner dimanche prochain ? La police viennoise vous invite à visiter le domaine de vos rêves, «Le Grand Cerf gris».
Et c'est ainsi que Fräulein Martha Ensfeld a l'émotion de pénétrer dans son rêve. Et la satisfaction de voir qu'on la prend au sérieux puisque les policiers se mettent à creuser à l'endroit qu'elle a désigné comme le lieu de l'enterrement clandestin. On lui épargne la vision affreuse du corps décomposé de la baronne von Grefeltch qu'on y retrouve en effet.
On saura plus tard que la baronne a été assassinée par un de ses neveux, héritier impatient, et la suite de l'enquête confirmera que Fräulein Ensfeld n'avait jamais rencontré la baronne et qu'elle n'avait même jamais approché le «Grand Cerf gris».


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