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Danse
Une exploration de soi
Publié dans Info Soir le 23 - 03 - 2008

Mentalités n Considérée de tout temps comme un exercice visant à plaire et à distraire l'assistance, la danse a longtemps fait l'objet de clichés, de préjugés et de vives critiques.
Il faudra attendre le XXe siècle pour voir la danse arrachée par des praticiens à sa représentation folklorique et inscrite à une nouvelle définition.
Ainsi, la danse revêt une acceptation sémantique nouvelle et neuve. Elle revêt une définition contemporaine soucieuse d'interroger le lieu, le moment et surtout l'homme en fonction de ces deux dimensions (spatiale et temporelle).
«La danse n'est plus dans ce rapport de séduction avec le public», nous a déclaré Nacera Belaza, chorégraphe autodidacte, ajoutant : «Elle est passée du divertissement à une écriture, à une réflexion sur l'être.»
Interrogée sur son approche pour cet art du corps, Nacera Belaza, pour qui la danse se veut une réflexion et pour qui elle est également aussi expressionniste qu'un tableau, a dit : «Ce qui m'intéresse dans la danse contemporaine, c'est bien cette possibilité d'explorer l'homme, de le creuser, de l'interroger. Je mène un travail de recherche sur soi en rapport direct avec son environnement. En fait, la danse en tant qu'expression du corps ne m'intéresse que secondairement, le plus important pour moi, c'est bien l'homme.»
Cela revient à dire que, par son approche de la danse, une approche typiquement individuelle, Nacera Belaza n'envisage pas l'homme comme un objet artistique, mais comme un sujet à réflexion. L'expression corporelle s'avère un prétexte de se saisir de l'homme et de l'étudier. Par ailleurs, la danse, telle qu'elle est réfléchie, imaginée et pratiquée par les contemporains, se révèle un art avec un langage par lequel le corps se dit et s'organise.
«Le corps est dynamique, en mouvement continuel. C'est un langage. Il est capable de parler, de crier – d'où le titre de sa dernière création Le Cri. On l'entend, mais pas par la voix – c'est-à-dire par le mouvement, la gestuelle», a expliqué Nacera Belaza.
S'exprimant ensuite sur la façon dont elle envisage la danse, elle a indiqué : «J'aborde la danse de manière à l'éloigner de la représentation. C'est une écriture tantôt linéaire, tantôt fragmentée, comme elle peut être par moments répétitive. C'est une écriture certes, mais il n'y a rien à transmettre.»
Nacera Belaza a tenu effectivement à préciser que la danse, telle qu'elle l'exerce, ne contient pas de messages et n'a, en conséquence, pas de vocation à véhiculer un quelconque message.
«Il n'y a rien à comprendre et il ne faut pas se creuser la tête. Le mythe du message qui dissimule des propos abstraits que le public est amené à déchiffrer, s'écroule. Il y a néanmoins une multitude de choses à recevoir», a-t-elle estimé.
A cette écriture du corps dans un temps et un espace en mouvement constant s'ajoute un scénario de son et de lumière. Le tout agit et sur le regard et sur l'ouïe. La danse est d'abord un fait que l'on ressent. C'est une sensation, puis une réflexion.
l Dans l'imaginaire de chacun, la danse contemporaine se présente comme un spectacle opaque, indistinct et abstrait. Un langage obscur et complexe. «La danse contemporaine, et contrairement à ce que l'on imagine, est variée, allant de l'abstrait au figuratif», a relevé Nacera Belaza, expliquant aussitôt que «l'expression de ' danse contemporaine ' s'avère une définition qui nous piège. On devrait l'appeler l'art du corps.»Puis interrogée sur l'éventualité d'exploiter le patrimoine populaire dans l'exercice chorégraphique, sachant que c'est un langage figé, elle a répondu : «c'est possible. Faudrait-il qu'il soit probant. Expérimenter les danses traditionnelles dans la danse contemporaine, c'est manifestement réconcilier le présent avec le passé, le moderne avec le traditionnel.» Nacera Belaza a, ensuite, estimé que pour développer la danse contemporaine en Algérie, «il suffit juste de se questionner en fonction du lieu et du moment.» «Il faut, à mon avis, développer la danse là où on est, il faut développer la recherche et la réflexion selon le contexte, sans se référer ou se figer à un modèle – déjà préétabli –», a-t-elle dit pour conclure. Autrement dit, c'est l'environnement social et culturel qui active l'inspiration et favorise la création, car, dans une représentation chorégraphique, c'est le rapport du sujet au milieu dans lequel il est ancré et évolue qui le dit. La danse contemporaine se veut alors un référent socioculturel.


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