La problématique de l'enseignement en Algérie suscite à la fois de l'intérêt et des désaccords. Au cœur d'une question aussi sensible que l'éducation, la pédagogie semble, sans cesse, osciller entre régression et modernité. Il faut croire que les modalités de l'enseignement des premières années de l'indépendance répondaient à un certain idéal de société, il a, dans sa grande majorité, dispensé des savoirs orientés vers les prémices de la conquête de soi. Ce qui a, au début, grandement favorisé la pédagogie classique. Aujourd'hui, les données sont différentes, l'environnement algérien se modèle en fonction des mutations en cours et au gré des changements que connaît le système éducatif avec ses nombreuses réformes. On tente de pallier les lacunes des méthodologies sans tenir compte de la nécessité de formations spécialisées. A côté de la désaffection qu'éprouvent les étudiants et les difficultés scolaires de l'élève à l'école, il y a une absence de recherche scientifique pour pallier le manque de formation pédagogique. Dans ce dossier, nous avons voulu étayer l'analyse en proposant les points de vue de spécialistes de la question. Les avis semblent diverger de sens d'un interlocuteur à un autre.