Un ancien directeur d'un centre de détention de Dubaï et 24 gardiens et policiers anti-émeutes ont été condamnés à des peines allant de trois à six mois de prison pour avoir passé à tabac des détenus. Il est extrêmement rare que ce genre d'affaire soit traité par la justice et que la presse des pays du Golfe en fasse la publicité. L'ensemble des accusés ont été condamnés pour «abus de pouvoir et mauvais traitement de détenus sous leur garde». L'affaire a été portée devant la justice il y a un an après un plainte de douze détenus qui ont affirmé avoir été maltraités par leurs gardiens. Ils ont indiqué avoir subi des violences lors d'une inspection en août 2007 destinée à rechercher des drogues dans la prison. La justice a déclaré leur plainte recevable. Selon leurs témoignages, les gardiens et les policiers anti-émeutes ont formé une double haie et demandé aux détenus de quitter leurs cellules avant de les attaquer à coups de pied et de les battre. L'un des détenus, un Arménien, a été atteint à la colonne vertébrale. Pendant l'audience, les avocats de la défense ont tenté de mettre en doute les témoignages des détenus et la véracité d'une pièce à conviction, un enregistrement provenant des caméras de surveillance de la prison. Le comité de défense composé de sept avocats a annoncé ensuite son intention d'interjeter appel, après avoir affirmé que les détenus ne cherchaient qu'à obtenir de «gros dédommagements matériels».