La codification des différents produits est devenue aujourd'hui une nécessité pour les opérateurs économiques pour faire face à la contrefaçon. La réglementation des produits, surtout ceux de large consommation, est devenue nécessaire en Algérie. C'est ce qui ressort de la Journée d'étude organisée hier à l'hôtel El-Aurassi par l'association algérienne de codification des articles GS1 Algeria et portant sur «les standards de codification des produits du secteur de la santé». Ont pris part à cette rencontre maghrébine, parrainée par le ministère de la Santé, les représentants des organisations de GS1 Tunisia et GS1 Maroc. Créée en 1941, l'organisation internationale GS1 est reconnue par l'ISO, le CEN (Comité européen de normalisation) et l'Ansi (American National Standards Institute). Les standards de GS1 sont appliqués dans plus de 20 secteurs différents, dans 108 pays. Néanmoins, ils sont beaucoup plus utilisés dans le domaine agroalimentaire et surtout dans les produits pharmaceutiques. En algérie, GS1 Algeria qui est membre de cette organisation mondiale depuis 1994, accompagne l'utilisation des standards GS1 dans les chaînes d'approvisionnement des produits des entreprises privées ou publiques, indique son président Halim Recham. Plusieurs produits et services sont dispensés par GS1 aux différentes sociétés qui veulent faire face à la contrefaçon. Un phénomène qui prend de l'ampleur dans le marché algérien ces derrières années. Parmi ces systèmes de standards utilisés à grande échelle, on cite le code à barres, GS1 GdsnEPCglobal, GS1eCom, GS1BarCodesl'EDE, la gestion des catalogues électroniques, l'étiquette radiofréquence, les fiches de produit… Dans le domaine de la santé, GS1 propose aux opérateurs un nouveau système Data Matrix qui représente des informations assurant la traçabilité des produits. Les codes à barres devront comporter des informations sur le numéro de lot de fabrication, la date de péremption, numéro de série et d'autres indications concernant l'approvisionnement et les conditions d'emballage des produits. D'ailleurs, ce nouveau système sera appliqué par les groupes pharmaceutiques Saidal et Faiser. Les intervenants ont insisté sur le fait que l'Etat doit penser à adopter ces standards du moins pour faire face au marché parallèle et la contrefaçon qui a pris de l'ampleur dans notre pays. Grâce aux solutions technologiques et aux services de codage proposés par GS1, l'Etat et les opérateurs économiques pourront faire non seulement des gains d'argent, mais aussi de temps dans des opérations de contrôle des produits. Les intervenants ont passé en revue les expériences respectives dans leurs pays respectifs. Ainsi, le représentant de GS1 Tunisia a souligné que, dans son pays, ce sont plus de 2 000 entreprises qui appliquent les standards de leur association, dont la plupart sont des producteurs des produits alimentaires ou de large consommation. Au Maroc et selon Moulay Ahmed El-Mortaji, le président de GS1 Maroc, les adhérents qui utilisent leurs standards sont estimés à 584.