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Agriculture et bâtiment : on ne se bouscule pas
Publié dans Info Soir le 18 - 09 - 2008

Réflexion n Quelles solutions préconise le pouvoir pour mettre fin aux préoccupations des jeunes surtout en matière d'emploi ? Laissons de côté les différentes formules de microcrédit, Ansej et autre filet social et voyons ce que l'Etat globalement souhaite.
Si l'on se réfère au dernier discours prononcé par le président Bouteflika à l'occasion du 5 juillet, les jeunes n'auraient d'autre issue pour s'en sortir que l'embauche dans le bâtiment ou l'agriculture. Des secteurs pourvoyeurs d'emploi et hautement stratégiques. Cette option paraissait évidente aux yeux du chef de l'Etat. Mais le gros des «troupes» ne l'entendra pas de cette oreille et refusera d'offrir l'autre joue à la claque du destin.
Il dirigera sa rancœur désormais sur tout ce qu'il trouvera à portée de main, à chaque fois que la hogra le fera sortir de ses gonds et qu'elle devient par trop criante.
Très peu pour lui les mouchoirs humides des adieux inutiles, les zodiacs de la harga, les odyssées de Lampeduza, les filets des carabiniers italiens, le Hallali des gardes-côtes et encore moins l'humiliation des tribunaux, très peu pour lui le suicide, l'exil psychiatrique et la camisole de force.
Sa gronde lui paraît majeure, et sa colère très saine, même si malheureusement elles ont été souvent manipulées, exacerbées et grosses, l'une et l'autre par des parties occultes aux arrière-pensées politiques qui ne disent pas leur nom.
Certains ras-le-bol des jeunes prennent parfois d'inquiétantes proportions, au-delà du raisonnable. La réalité est que le métier de fellah se transmet de père en fils et de génération en génération et qu'on ne s'autoproclame pas paysan du jour au lendemain, la réalité enfin est que la terre exige des soins, impose des servitudes, réclame des sacrifices sept jours sur sept, douze mois sur douze qu'il pleuve ou qu'il vente, qu'il grêle ou qu'il neige. La réalité est que l'on ne peut pas forcer un informaticien, bac +4 à traire les vaches à l'écurie, un électromécanicien à épierrer une terre en friche, un licencié en droit commercial à conduire un troupeau dans les verts pâturages derrière les collines. La terre est pérenne c'est vrai. Ses ressources sont renouvelables c'est vrai. Mais est-ce une raison pour l'offrir à la première main inexpérimentée. La terre n'a besoin ni de diplômes pour être semée ni de diplômés pour être récoltée. Elle a besoin qu'on l'aime, elle a besoin d'être aimée, d'être entretenue avec ou sans bac. Et puis regardons un peu autour de nous. Partout et dans tous les continents, les arrière-pays se dépeuplent au profit des grands centres urbains. Pour cueillir leurs oranges les Espagnols font appel à la main-d'œuvre marocaine. Pour leurs vendanges les Français font appel aux travailleurs clandestins d'Afrique et du Maghreb. Le phénomène est universel, on n'y échappe pas et il ne faut pas oublier que pendant dix ans, le terrorisme a fait fuir presque tous les douars vers les villes. Bien sûr qu'il faut encourager les jeunes à travailler la terre, il ne faut pas fermer les portes. Mais sont-ils prêts à s'investir dans une activité dont ils ne connaissent rien ? Ne faudrait-il pas pour les rares chômeurs qui s'engageraient dans cette voie, prévoir des mesures incitatives réglementaires pour les encourager dans un premier temps à apprendre des anciens ? Quant au secteur du bâtiment réputé absorber un maximum de main-d'œuvre, il sera toujours délaissé par les demandeurs d'emploi. Ici ou ailleurs.
Cette tendance, elle aussi, est universelle. La preuve, 90% des travailleurs de ce secteur en France sont des étrangers dont une bonne partie en situation irrégulière. Et lorsqu'on sait que ce pays compte 2 millions de chômeurs, et 3 millions d'individus en situation de précarité qui préfèrent végéter plutôt que de travailler sur des échafaudages à deux euros l'heure, on comprend que les chantiers de construction n'attirent pas les foules qui ne se bousculent pas aux portillons…


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