Le maire et une trentaine d'habitants des îles italiennes Tremiti, dans l'Adriatique, se sont soumis à un test ADN pour prouver au colonel Kadhafi qu'il n'y avait pas de descendant des quelques 1 300 Libyens déportés en 1911 et 1912 dans ces îles, révèle aujourd'hui, mardi, la Repubblica. Ces tests, souhaités par le chef de l'Etat libyen pour mettre fin définitivement au contentieux colonial entre Rome et Tripoli, se sont tous révélés négatifs, a précisé le maire au quotidien italien. «Il vaut toujours mieux éteindre les feux que les alimenter», a estimé le maire. «Cela a été un geste humanitaire. Et c'est aussi grâce à notre bonne volonté qu'il a été possible de signer l'accord du 30 août mettant fin à la brouille entre les deux pays» a-t-il ajouté. «Nous avons mis ainsi notre âme en paix une fois pour toute», a commenté Antonio qui s'est soumis au test pour faire taire la rumeur qui courrait qu'il y ait pu avoir des contacts entre les déportés libyens et les femmes des îles. Ces déportés politiques libyens avaient été détenus sur les îles dans des conditions de dénuement absolu et plus de 400 étaient morts au bout de quelques mois des suites d'une épidémie de typhus.