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Histoires vraies
L??il de Nurjhan (1re partie)
Publié dans Info Soir le 11 - 01 - 2004

M. Parmentier doit peser dans les cent kilos, c?est dire que sa femme n?a aucune peine à l?atteindre lorsqu?elle lui tire dessus à coups de revolver, le 7 mars 1973, dans le couloir du grand appartement qu?ils occupent boulevard Malesherbes à Paris.
M. Parmentier, l?air très étonné, réussit tout de même à tituber jusqu?à un fauteuil où il se laisse tomber, tâtant de la main sa chemise qui se teinte de sang. Là-bas, tout au fond du couloir, l?index de Mme Parmentier relâche la détente. Du bout de son bras droit le revolver, qui pendait le long de sa chemise de nuit, tombe sur le parquet.
Contrairement aux apparences, ce n?est pas du tout le début d?une affaire policière, mais une très belle histoire humaine. Car de ce drame de la jalousie dépend, par un enchaînement de circonstances tout à la fois banal et prodigieux, l?avenir d?une petite fille qui survit péniblement à 20 000 kilomètres de là.
Salon Louis XV, bureau Empire, salle à manger en rustique normand, bibliothèque bien fournie, bibelots disparates où le plus précieux côtoie des objets incongrus et sans valeur, l?appartement des Parmentier, boulevard Malesherbes, est à l?image de ses propriétaires.
Le 8 mars 1973, un vieux flic aux allures de paysan fourre son grand nez dans le petit secrétaire où Mme Parmentier classe sa correspondance. C?est un vrai fouillis où les lettres de son fils, vingt-quatre ans, officier de marine, voisinent avec les recettes de cuisine, où les catalogues de Vilmorin et Truffaut alternent avec les polices d?assurances, les factures avec les répertoires téléphoniques incomplets. Sous des apparences bourgeoises, les Parmentier ont toujours été assez bohèmes.
Le vieux policier n?est pas animé d?une curiosité malsaine. La veille, Mme Parmentier a tiré sur son mari trois coups de revolver. Ce geste accompli, elle s?est elle-même dénoncée à la police. Hélas ! Son mari est mort dans la nuit. Il s?agit donc de vérifier le récit de la criminelle, que personne d?ailleurs ne met sérieusement en doute. Le policier a sans peine établi qu?il est de notoriété publique que son mari la trompait de façon assez odieuse depuis plusieurs années.
Soudain, le policier tombe en arrêt devant une lettre tapée à la machine : Centre français de protection de l?enfance, 9, boulevard Berthier Paris 17e à Madame Nicole Parmentier, 18, boulevard Malesherbes, Paris 17e.
«Chère Madame,
Nous vous remercions de l?intérêt que vous avez bien voulu porter à l?annonce parue dans Marie-France du mois de décembre 1972 et dans laquelle nous recherchions en effet des parrainages pour des enfants déshérités du Bangladesh. Vous avez demandé quelques renseignements que je m?empresse de vous faire parvenir. Par enfants déshérités, nous entendons des enfants affamés, sans espoir et, très souvent, aux portes de la mort. La récente guerre indo-pakistanaise vous a sans doute révélé le drame de ces populations.
Le Bangladesh c?est, en surface, le cinquième de la France : la Normandie et la Bretagne réunies, et environ 75 millions d?habitants. Personne n?en connaît le nombre exact puisqu?il n?y a pas d?état civil. Cela représente 1 200 habitants au kilomètre carré. En France, il y en a environ 80. En France, il tombe 2 à 3 mètres de pluie par an. Au Bangladesh : 12 mètres. C?est le pays le plus arrosé du monde et le plus humide. 90% de la population est musulmane et travaille dans les rizières et les champs de jute. Récemment, d?énormes populations vivant dans les forêts, les brousses ou les rizières durent fuir devant les péripéties de la guerre indo-pakistanaise à laquelle elles ne comprenaient rien. Les uns essayaient de franchir la frontière indienne d?où on les refoulait ; les autres cherchaient refuge chez les Pakistanais qui n?en voulaient pas non plus, et tous se retrouvèrent dans des camps. Maintenant qu?ils retournent chez eux, affamés, leurs maisons sont détruites ou réquisitionnées, les rizières saccagées : ils n?ont plus rien. Imaginez quelle peut être l?étendue de leur détresse. Nous vous proposons donc de devenir, moyennant un versement de 50 francs par mois, la marraine d?une petite fille : Nurjhan.» (à suivre...)


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