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Au coin de la cheminée
La rekba du sergent (6e partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 11 - 2008

Résumé de la 5e partie n Kassi finit par se résigner au fait que son fils s'engage et il est même fier des prouesses de l'armée française face aux Prusses...
Après la bataille, on avait ramassé Ali dans le tas, blessé sans gravité à la tête et, après quelques jours d'hôpital, il avait été emmené en Allemagne. Pendant la route, le camarade s'était enfui par la Belgique. Kassi poussa un soupir de soulagement. Prisonnier, certes, cela n'était pas très honorable, mais le garçon avait fait son devoir jusqu'au bout et les turcos avaient été au-dessus même de leur vieille réputation. Le principal, c'est qu'il était en sûreté ; la guerre serait bientôt terminée, bien ou mal, peu importait. Corrigé par ses mésaventures de la manie des voyages militaires, Ali allait revenir à son père et s'établirait définitivement au village, son congé terminé, et y ferait souche de bons Kabyles. Délivré de son plus gros souci, le sergent rentra dans sa tribu et quelques semaines se passèrent dans une quiétude relative. On ne parlait plus que de défaites de la France, de Paris assiégé, d'armées détruites ou prises ; les irréconciliables commençaient à relever la tête et se disaient que le moment de jeter les Roumis à la mer allait venir. Kassi se moquait des colporteurs de nouvelles : la France ne pouvait tomber comme cela, il connaissait, lui, sa puissance et des revers d'un jour, inexplicables, ne pouvaient l'abattre si facilement.
Peu lui importait du reste, puisqu'Ali était en sûreté. Un matin, il vint un cavalier du bureau arabe qui lui apporta une lettre écrite en français et sur laquelle le khodja du bureau avait mis quelques mots d'arabe. Kassi se la fit lire ; le contenu était navrant dans sa conclusion : Ali avait tenté de s'évader avec un groupe de camarades ; repris par les Prussiens, ils avaient été fusillés sans jugement. Le père se fit relire la missive, pensant qu'on se trompait. Comment ! son fils avait été tué par les Prussiens en dehors de la bataille ! Mais cela ne se faisait pas ! S'évader n'est pas un crime ! Ils n'avaient qu'à le reprendre, mais non l'assassiner ainsi !.. Il voulait douter, essayait de ne pas croire ; pourtant quelque chose en lui se brisait et lui disait qu'Ali était mort. Il se rendit au Fort où le chef de bureau, lui serrant la main avec émotion, lui confirma la nouvelle : c'était son ami, le capitaine d'Ali prisonnier comme lui, qui avait envoyé la lettre. Kassi rentra désespéré dans son douar et pendant plusieurs jours, on craignit la folie ou le suicide. Tout s'écroulait en ce père, qui n'ayant connu son fils que très tard, semblait l'aimer pour tout le temps où il l'avait ignoré. Puis il se calma, en homme qui a pris un résolution, et après quelques jours de silence farouche, il demanda à sa karouba de se réunir chez lui en nombre. Aujourd'hui, tous les Kabyles qui avaient quelque parenté avec le vieux sergent se rendirent dans sa demeure, où, la prière faite, on leur servit le repas funéraire suivant les coutumes berbères. Puis Kassi, prenant la parole, fit connaître la mort de son fils telle qu'on la lui avait rapportée et expliqua ses intentions : si son fils avait été tué pendant la bataille, il aurait maudit les Prussiens, mais il n'aurait pas cherché à tirer vengeance de sa mort : tandis que le véritable assassinat dont Ali avait été victime, en un moment où il ne portait plus les armes, constituait un acte comportant rekba, c'est-à-dire soumettant les meurtriers à cette terrible forme de la vendetta kabyle. (à suivre...)


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