Statu quo n Rebondissement au sein de la maison usmiste : alors que l'opinion s'attendait à un forcing du président sortant Saïd Allik pour imposer son lieutenant de toujours Abdelkrim Mechia, voilà qu'il dépose sa propre candidature. Tout porte à croire que le changement tant souhaité par Allik n'aura pas lieu cette fois à la tête du club de Soustara et pour cause, celui qui a dirigé les rênes de la maison depuis près d'une quinzaine d'années sera le prochain président. En effet, la commission de candidature vient d'enregistrer le dépôt du dossier de Saïd Allik qui va ainsi briguer un nouveau mandat, alors qu'il avait refusé de le faire lors de la tenue de l'assemblée générale élective, il y a tout juste une semaine. Mieux encore, Allik avait tenté de persuader les membres de l'AG d'accepter la candidature de son vice-président Abdelkrim Mechia, en vain puisqu'un groupe de supporters acharnés présents sur les lieux et la plupart des membres ont refusé le départ du président. Cet incident a d'ailleurs provoqué le report de l'assemblée générale élective qui devra se tenir dans les tout prochains jours. Bien entendu, le président sortant a subi plusieurs pressions, même de la part de personnalités politiques et de hauts responsables de l'Etat pour poursuivre sa mission à la tête de l'USMA. Les supporters ont également joué un grand rôle pour faire fléchir Allik et l'obliger à remettre son départ pour plus tard. Mais maintenant que la route est libre en l'absence de tout autre candidat, quelle serait la réaction d'Abdelkrim Mechia, lui qui a été touché dans son amour-propre par l'affront qu'il a subi lors de la dernière AGE ? Plusieurs proches du club usmiste estiment que Mechia, en plus de retirer sa candidature pour la présidence, risque de claquer complètement la porte du club, ce qui sera préjudiciable pour Allik et surtout pour l'USMA qui a de tout temps trouvé en cet homme le dirigeant idéal. Et dire qu'Allik avait même menacé de quitter le club si Mechia devait partir, histoire de montrer l'importance de l'homme et de son choix au poste de président. La situation demeure ainsi confuse, mais certains dirigeants se disent confiants quant au retour des deux hommes (Allik et Mechia) aux affaires du club, un duo qui a permis aux Rouge et Noir de vivre leur période la plus faste depuis l'indépendance. Après les incidents du match contre Al-Ismaïly La direction de l'USMA s'excuse Après les graves incidents qui ont eu lieu vendredi au stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa à la suite du comportement odieux de l'entraîneur du club égyptien d'Al-Masri Hossam Hassan avec le public, il fallait s'attendre au pire lors de la venue d'Al-Ismaïly qui devait affronter l'USM Alger en Ligue des champions des clubs arabe. Et le pire a eu lieu puisqu'en plus de la défaite cinglante du club de Soustara (1 à 4) et son élimination sans gloire de cette joute arabe, le public des Rouge et Noir a été méconnaissable tellement sa réaction a été aux antipodes du fair-play et de la sportivité légendaires qui faisaient sa marque de fabrique par le passé. Aux insultes et autres agressions verbales et gestuelles obscènes, les supporters de l'USMA ont bombardé de projectiles les joueurs égyptiens, blessant même certains d'entre eux, alors que ces derniers étaient rentrés sur le terrain avec des fleurs, le portrait de Bouteflika et les drapeaux des deux pays, histoire d'apaiser les esprits après la mise à feu des frères Hassan à Béjaïa. Il n'en fut rien, bien au contraire. Du coup, le club cher au président Allik risque gros d'autant que l'un des arbitres assistants a été touché par un projectile, ce qui obligera l'arbitre de la rencontre, le Marocain Rouissi, et des officiels de rédiger un rapport salée en défaveur du club algérien qui ne sera pas épargné à son tour par l'Uafa lorsqu'elle aura à traiter ce dossier. Il faut dire que l'USMA n'avait guère besoin de cette situation préjudiciable surtout que la victoire d'Al-Ismaïli a été limpide et que le bras d'honneur d'Ibrahim Hassan ne valait pas la peine de faire autant. D'ailleurs, à la suite de ces dérapages du public usmiste, la direction du club s'est confondue en excuses envers l'équipe égyptienne tout en assurant que de tels actes ne pourraient en aucune manière entacher les relations fraternelles entre les deux pays. «Quand je vois de telles choses dans les tribunes de Bologhine, dira un vieux supporter de l'USMA reparti dépité beaucoup plus par ce qui s'est passé que par l'ampleur de la défaite, je me dis que la vie a changé et l'USMA n'est plus ce qu'elle était par le passé, un exemple de correction et un modèle de sportivité.»