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Histoires vraies
L'Ogre du Bengale (11e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 05 - 05 - 2009

Résumé de la 10e partie n Le gouverneur Decaen, jaloux de Surcouf, réquisitionne le «Revenant» pour en faire un navire de guerre. Quelques mois après, il est coulé...
Après ses démêlés avec le gouverneur, Surcouf quitte l'île de France : il n'y reviendra jamais. Son retour est encore une fois mouvementé. Il n'échappe que de peu aux Anglais avec sa précieuse cargaison. Il arrive quand même à Saint-Malo en février 1809, et c'est, pour lui, le début d'une nouvelle existence celle d'un richissime homme d'affaires. Car sa fortune est immense. Il est devenu, au propre comme au figuré, le plus gros armateur de Saint-Malo. Non seulement, il a une véritable flotte, mais il possède ses propres chantiers navals et sa science de marin en fait un ingénieur hors pair.
Il est nommé baron. Les bruits les plus fous courent sur sa fortune. Il achète près de Saint-Servan le château de Riaucourt, dont le domaine est aussi grand que la ville de Saint-Malo, et une autre propriété, près de Coutances, en Normandie. Ne dit-on pas qu'il a tant de napoléons qu'il en a pavé son salon ? En l'apprenant, l'Empereur, dont il est devenu l'un des familiers, lui aurait dit :
— Je t'interdis de marcher sur ma figure. Mets tes pièces sur la tranche !
La chute de l'Empire sonne le glas de ses honneurs. Au traité de Paris, l'île de France redevient l'île Maurice : sa chère île de France est désormais anglaise. Il décide de tourner définitivement la page et demande à être rayé du contrôle de navigation : il ne remettra plus jamais les pieds sur un bateau. Il a quarante-quatre ans.
Cela ne l'empêche pas de garder son caractère bouillant et ses extraordinaires qualités de combattant. Après la défaite de Napoléon, la France est occupée par les armées étrangères. Fidèle au souvenir de l'Empereur, il déteste les occupants.
En 1817, dans une auberge, il se prend de querelle avec douze officiers prussiens. Il les tient en respect avec une queue de billard et les défie au sabre les uns après les autres. Il tue les onze premiers et fait grâce au douzième pour qu'il puisse raconter l'histoire.
Les dernières années de sa vie sont assombries par la mort de Napoléon et surtout par celle de son fils Édouard en 1823, à l'âge de treize ans. Au printemps 1827, alors qu'il a cinquante-trois ans, un violent malaise l'oblige à prendre le lit. Il se fait transporter à Riaucourt où il veut mourir. Il endure pendant plusieurs mois un mal terriblement douloureux, peut-être un cancer de l'estomac. Le 8 juillet, il meurt entouré des siens, en adressant à Marie-Catherine ses dernières paroles :
— Ma bien-aimée...
Ses funérailles sont grandioses. Sa dépouille mortelle prend la mer de Saint-Servan à Saint-Malo, escortée de trente navires convoyant le clergé et les troupes. Tous les bateaux en rade saluent en levant leurs rames l'illustre marin, qui sera inhumé sous une modeste tombe de granit dont l'épitaphe rappelle ses combats.
Cette modestie ne change rien. Ce sont bien les corsaires qui ont inscrit les pages les plus glorieuses de la marine française, et c'est sans nul doute Surcouf qui a été le premier d'entre eux.


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