Conseil de la nation: présentation du projet de loi sur la mobilisation générale    Fédération algérienne de handball : fin de collaboration entre la FAHB et Rabah Gherbi    Foot/ Coupe d'Algérie (Finale USMA-CRB) : Yahia Dahar au sifflet    La Cour constitutionnelle organise une cérémonie à l'occasion du 63e anniversaire de l'Indépendance    Le président de la République reçoit le ministre vénézuélien du Pouvoir populaire pour l'Agriculture productive et les Terres    Exploitation des plages: la révision de la loi vise une gestion professionnelle des prestations balnéaires    Attaf reçoit un appel téléphonique de son homologue polonais    Algérie-Venezuela: réunion préparatoire au niveau des experts en prélude à la 5e session de la Commission mixte de coopération    Sadaoui préside l'ouverture de la Conférence nationale des directeurs de l'éducation    ANP: neutralisation de 35 terroristes et 227 éléments de soutien durant le 1e semestre de l'année 2025    Clôture à Oran du projet POWER4MED sur la transition énergétique maritime    Conférence à Alger sur "l'ordre du jour du Colonel Houari Boumediene" du 19 mars 1962    Jumelage inter-communes : départ d'une caravane culturelle de Timimoun vers Akbou    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Sri Lanka    CSJ: conférence virtuelle sur la participation politique des jeunes    L'Algérie plaide à New York pour une action sérieuse en faveur de l'Etat palestinien    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    Entrée de l'usine de dessalement de l'eau de mer « Fouka 2 » en phase de production à pleine capacité    Mutualité agricole: ouverture de deux nouveaux bureaux à Tissemsilt et El Bayadh    Hand/Coupe d'Algérie (Dames): finale prometteuse entre le CF Boumerdès et le HBC El-Biar    Les 15 solutions pour atténuer l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle    Un été sans coupures    Pourquoi Trump s'est empressé de siffler la fin de la partie ?    Ooredoo mobilise ses employés pour une opération de don de sang    220 victimes déplorées en juin !    Ça démarre ce 5 juillet, les Algériennes face aux Nigérianes !    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    Il est nécessaire de limiter le droit de veto au sein du Conseil de sécurité    Pour une dynamique de l'industrie cinématographique    Appel à adopter des politiques plus souples et réalistes pour l'orientation des aides au développement    Ballalou préside le lancement des travaux de restauration du «Palais El Menzah» à la Casbah d'Alger    Le contrat-type du joueur et de l'entraîneur professionnel est né    Le Bazane, tenue traditionnelle reflétant l'identité culturelle authentique de la région de Bordj Badji-Mokhtar    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La lecture doit commencer à l'école
L'institution éducative a abandonné son rôle
Publié dans La Tribune le 06 - 11 - 2013

L'absence d'un lectorat solide est sans conteste le plus grand frein pour le livre en Algérie. En fait, c'est un lectorat qui s'est effrité en moins de trois décennies, suite notamment à la mise en œuvre de la loi créant l'école fondamentale. Aujourd'hui, après plusieurs réformes qui n'ont pas touché le fond du système éducatif, l'Algérie peine encore à retrouver son lectorat et les livres ne se vendent toujours pas en quantité suffisante, malgré certaines mesures que les pouvoirs publics ont prises dans le sens de rendre les livres
accessibles à un plus grand nombre. Mais cela ne marche toujours pas et plusieurs raisons pourraient expliquer cet état de fait qui maintient encore l'Algérien loin du livre et de la lecture.
Où qu'on aille à travers l'Algérie, la lecture reste encore désertée et beaucoup avancent l'idée de la cherté des livres pour expliquer cette situation. Si le livre est toujours inaccessible pour les petites bourses, et même la classe moyenne, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas la seule raison selon des personnes interrogées qui, sans remettre en cause le problème des prix, évoquent d'autres raisons probables comme la qualité des livres proposés, leurs contenus ainsi que les problèmes d'importation. Mais il y a une raison que tout le monde semble partager, c'est cette impuissance de l'école à réapprendre aux enfants à aimer le livre et la lecture. Cette mission, ô combien importante, a été tout simplement abandonnée par l'école algérienne qui a été détournée vers des considérations beaucoup plus idéologiques que pédagogiques.
C'est aussi l'école qui a été mise à contribution dans une œuvre falsificatrice de l'histoire, éloignant de fait les citoyens, notamment les jeunes, du livre historique. Et ce n'est pas un hasard si les jeunes d'aujourd'hui ne lisent que les écrits historiques qui contredisent la version officielle.
Selon des libraires de Tizi Ouzou interrogés par la Tribune, les livres d'histoire présentant des versions «croustillantes» aux lecteurs sont les plus demandés, notamment par les jeunes qui ne se font plus prier pour chercher la vraie histoire de l'assassinat de Abane Ramdane, la mort des colonels Amirouche et Si El Haoues et la séquestration de leurs restes par le pouvoir après l'Indépendance, les circonstances réelles de la trahison de Messali Hadj et ses compagnons ainsi que les circonstances réelles de la confiscation du pouvoir au lendemain de l'Indépendance. C'est ce genre de lectures que les Algériens recherchent et dont ils trouvent enfin quelques bribes, après que certains acteurs de la Guerre de libération nationale aient décidé enfin de témoigner.
D'un autre côté, les mêmes libraires n'écartent pas l'idée que le prix du livre intéressant reste encore inaccessible pour les petites bourses, notamment les étudiants qui ont besoin d'ouvrages divers que les bibliothèques universitaires ne leur offrent pas, ou, dans certains cas, pas en quantité suffisante. Pour certains d'entre eux, la qualité des livres proposés laisse à désirer critiquant toutes les coquilles qu'ils contiennent, particulièrement ceux destinés aux enfants. En matière de contenu, les erreurs d'orthographe et de grammaire ne sont pas les seuls griefs retenus contre certains ouvrages édités en Algérie, mais aussi importés, notamment des pays arabes. Des libraires n'ont pas manqué de dénoncer l'encouragement par les pouvoirs publics de l'introduction massive et incontrôlée de livres religieux, au détriment des ouvrages d'une importance capitale pour notre pays, comme ceux de médecine ou de mathématiques. D'ailleurs, les livres les plus intéressants dans ces filières coûtent les yeux de la tête, certains dépassant les 10 000 dinars. De leur côté, les éditeurs se disent lésés par la concurrence jugée déloyale que leur imposent les importateurs, particulièrement au niveau des prix.
Cela dit, que ce soit les libraires ou les éditeurs, ils convergent tous vers l'idée que l'école n'a pas joué son rôle dans le développement du lectorat en Algérie. Les enseignants aussi n'ont pas manqué de dénoncer cet état de fait et se demandent encore pourquoi les nouvelles mesures d'encouragement de la lecture à l'école ne sont pas encore mises en œuvre. Ces mesures, incluses dans une convention signée par les ministères de l'Education et de la Culture, prévoient, entre autres, l'obligation faite aux élèves de lire au moins quatre livres par année et l'instauration de prix récompensant les meilleurs lecteurs parmi les écoliers. Beaucoup ne cessent de réclamer l'éloignement du secteur de la culture du livre et de la lecture pour le réserver exclusivement à celui de l'éducation nationale. Serait-ce une option ?
M. B.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.