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La France courtise l'Afrique
Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique
Publié dans La Tribune le 03 - 12 - 2013


Merzak Meneceur
Tôt ce matin, à 8h30, le ministre français des Affaires étrangères devait recevoir son homologue algérien, Ramtane Lamamra, pour un entretien d'une heure portant sur les relations algéro-françaises à l'approche de la tenue à Alger, le 16 décembre, de la première réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau. Les grands dossiers internationaux et régionaux, et plus particulièrement les dossiers africains, devaient eux aussi faire l'objet d'un échange entre les deux ministres.
Cette rencontre Fabius-Lamamra lance de fait, et inaugure, quatre journées où Paris vivra à l'heure africaine.
Le point d'orgue de cette séquence est le Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, qui se tiendra vendredi et samedi. Initié par le président François Hollande, en partant des leçons tirées de l'intervention militaire française au Mali, ce sommet regroupera pratiquement tous les chefs d'Etat africains ou leurs représentants. Pour l'Algérie, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentera le président Abdelaziz Bouteflika.
La France accorde une grande importance à «son sommet» pour la paix et la sécurité car, pour elle, il doit être synonyme de l'officialisation d'un virage historique de sa politique africaine. Assurer les Africains, les convaincre, que la politique de «gendarme» du continent appartient au passé. Affirmer que le temps des opérations type «Barracuda», l'envoi en 1979 par le président
Giscard d'Estaing de parachutistes en Centrafrique pour renverser l'empereur Bokassa, n'est plus de mise.
Le message que voudrait transmettre Hollande est que la France est avec l'Afrique, avec les Africains qui ont à gérer eux-mêmes leurs problèmes. Que la France n'interviendra militairement en Afrique dans la lutte contre le terrorisme et la déstabilisation de régimes qu'en «ultime recours» à la demande de l'Union africaine et avec l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.
Lamamra, alors Commissaire pour la paix et la sécurité de l'Union africaine, avait déclaré que le sommet de Paris visera à arrêter une «ligne directrice fondamentale selon laquelle l'Afrique a la responsabilité principale et les partenaires internationaux se mobiliseront autour de l'Afrique, en soutien à l'Afrique, en appoint à l'Afrique dans la plus grande des transparences». D'ailleurs c'est normalement dans cet esprit que la lutte contre le terrorisme et la création d'une force africaine de sécurité et d'action rapide seront au centre de l'ordre du jour du sommet.Mais comme il ne peut y avoir de paix et de sécurité sans développement, le sommet entend épouser le principe «plus d'argent pour le développement, pas pour la guerre» pour examiner, selon l'Elysée, comment «travailler ensemble pour que la croissance du continent africain puisse être une croissance bénéfique à tous», aux Africains pour sortir de la misère et de la pauvreté, à la France, et plus largement à l'Europe, pour juguler sa crise économique. Les ministres des Affaires étrangères des participants au Sommet de l'Elysée ainsi que des représentants des Nations unies, de l'Union européenne, de l'Union africaine, du FMI et de la Banque mondiale, ont à charge de préparer demain, jeudi, le document qui sera soumis à l'approbation des chefs d'Etat ou de leurs représentants.
Auparavant, c'est-à-dire aujourd'hui, mercredi, l'opportunité de la tenue du Sommet de l'Elysée a été saisie par le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, pour organiser, en partenariat avec Medef International (patronat), un forum d'une journée «pour un nouveau modèle économique de partenariat entre l'Afrique et la France», qui sera clôturé par une allocution de François Hollande. Plusieurs chefs d'Etat africains mais surtout plus de 500 entreprises africaines et françaises, de toutes tailles et de tous secteurs, participeront à cette grande messe économique où Bercy (siège du ministère) veut «faire grand, neuf et positif», pour démontrer la volonté de la France d'instaurer avec l'Afrique «un partenariat nouveau» selon le principe «gagnant-gagnant». Il y a aussi la volonté de ne plus continuer à perdre pied en Afrique car comme le souligne le journal Le Figaro : «L'urgence, c'est surtout de reprendre pied dans un continent où les entreprises hexagonales ont perdu, malgré des liens historiques et une langue commune, des parts de marché face à la rude concurrence des émergents, en tête la Chine.» Ces entreprises entendront-elles les conseils que leur prodigue le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, dans le même journal ? «Mon conseil, dit-il, c'est investissez sur le long terme, adaptez-vous aux changements. Il faut sortir de l'ancien modèle import-export.»
Au moment où commencent les Journées africaines de Paris, tout semble donc idyllique ou presque pour virer vers des relations franco-africaines renouvelées, débarrassées des scories du néo-colonialisme. Mais l'Histoire a appris aux Africains à être prudents. Des promesses de changement de politiques avaient été maintes fois affirmées par les présidents François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. A l'arrivée ce ne fut que de la poudre aux yeux. François Hollande sera-t-il enfin le président du changement ? Il a une chance de rentrer dans l'Histoire. A lui de démontrer la sincérité de son engagement, que ses actes suivront ses paroles, quels que soient les obstacles que dresseront face à sa politique les partisans du statu quo.
M. M.


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