Le ministre de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf, a présidé, hier au niveau de l'Ecole nationale de management et de l'administration de la santé (Enmas) d'El Marsa, la cérémonie de sortie d'une promotion de 75 administrateurs principaux des services de santé. Cérémonie à laquelle ont pris part la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Souad Bendjaballah, ainsi que plusieurs personnalités. La promotion de cette année (la 2e) a été baptisée «Abderrezak Bouhara», en hommage à l'ancien ministre de la Santé. Les responsables de l'école ont rendu hommage à la mémoire de l'ancien ministre de la Santé, à travers une présentation des différentes étapes de la vie du défunt qui «a fourni beaucoup d'efforts afin d'améliorer le secteur de la santé lors de son passage en tant que premier responsable du département en 1979». Une présentation qui s'est déroulée dans l'émotion, notamment en présence de la famille du défunt. Ensuite les organisateurs ont entamé la cérémonie de remise des diplômes aux élèves majors de promotion, dont le nombre était de 10. Créée en 2009, l'Enmas est l'unique école de formation des administrateurs principaux des services de santé en Algérie. Elle a comme premier objectif d'assurer une formation spécialisée de haut niveau dans les différentes disciplines de la gestion et du management des établissements et des structures de santé, ainsi que d'assurer la formation continue pour les professionnels de la santé dans le domaine de la gestion des établissements de santé. Le président du comité de graduation dira à cette occasion que cette promotion permettra d'apporter un plus dans le domaine de la gestion des établissements de santé à travers le pays et d'améliorer les prestations en termes de service public dans le domaine de la santé, pour une meilleure gestion et une meilleure prise en charge des patients. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dira en marge de cette cérémonie : «Les élèves diplômés intégreront bientôt le domaine de la santé et porteront un plus avec l'expérience et le savoir qu'ils ont acquis au niveau de l'école au cours de leur cursus qui a duré plus de 2 ans.» Il a tenu à rassurer ces derniers en affirmant que «tous les lauréats gradués aujourd'hui rejoindront leur poste prochainement. Nous avons besoin d'eux dans le domaine de la gestion des services de santé, ils seront affectés à travers différentes wilayas du pays». Le ministre a affirmé que le secteur connaît deux déficits majeurs actuellement. Le premier est d'ordre organisationnel tandis que le second est un problème de gestion, d'où la nécessité de former encore plus d'éléments dans le domaine de la gestion des services de santé, dira le ministre qui a souligné que d'autres promotions dans ce domaine suivront à l'avenir pour répondre aux besoins du secteur. M. Boudiaf s'est dit optimiste quant aux efforts consentis et aux différentes réformes et changements que connaît le secteur actuellement, affirmant que ce dernier ira mieux et que la situation du secteur de la santé sera meilleure en Algérie. Répondant à une question sur la souffrance des malades cancéreux en termes de prise en charge, le ministre rassurera en déclarant qu'il sera mis fin à cette situation qui oblige les citoyens à effectuer plusieurs kilomètres pour une séance de radiothérapie ou d'oncologie. Il estime qu'il existe un sérieux problème en termes de radiothérapie pour les malades cancéreux, et un manque de radiologues et de centres de radiologie. Des déficits qui font que de nombreuses personnes atteintes de cancer se retrouvent obligées d'aller vers d'autres wilayas pour subir une séance de radiothérapie, alors que les délais des rendez-vous pour ces séances sont jugés excessifs. Le ministre dira à ce sujet : «Nous voulons réduire la durée des rendez-vous des séances de radiothérapie pour atteindre une durée d'attente de 15 jours au maximum. Les citoyens ont beaucoup souffert. Avec la création prochaine de plusieurs centres d'oncologie, les patients ne seront plus dans l'obligation de se déplacer pour suivre leur traitement.» Et au ministre d'ajouter : «Le problème n'est ni le manque de médicaments, ni le manque de moyens en ce qui concerne la prise en charge des cancéreux mais un problème d'accélération des délais pour les séances, et le problème de radiothérapie et de centres spécialisés.» Le ministre a annoncé la prochaine création de plusieurs services d'oncologie à travers le pays, notamment à Batna et Annaba, ainsi que la prochaine inauguration d'un hôpital au niveau de la wilaya de Mila qui sera doté d'un service d'oncologie. A. K. Nicolas Hulot à propos du dérèglement climatique : «Les solutions existent en Afrique» Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français François Hollande pour la préservation de la planète, a déclaré à l'occasion de la Conférence africaine de haut niveau sur l'économie verte, tenue à Oran, que cette rencontre est très importante pour dire que les solutions existent en Afrique. Il expliquera que «le dérèglement climatique concerne tous les pays, les hommes et femmes, il frappe toutes les populations, les plus pauvres, ajoute de l'injustice à l'injustice, de la souffrance à la souffrance...». Et d'enchaîner : «Nous respectons vos propositions et nous sommes là pour les écouter, et notre souhait est de parvenir à un consensus international pour limiter les dérèglements climatiques, car nous ne pouvons pas retarder éternellement l'accord international sur cette question puisque c'est la famille humaine qui est confrontée à ce même défi.» Le présentateur très connu du programme de télévision Ushuaia a encore déclaré : «Ensemble nous pouvons relever les défis climatiques grâce à la coopération, et aux investissements...Nous avons les solutions, et les clés du succès sont entre nos mains» et «nous ne pouvons repousser indéfiniment nos engagements». Et de conclure : «Il faut passer de la loi de la jungle à la loi de l'amour», et que «la France est à vos côtés.» B. A. Accord de partenariat pour la formation entre l'Agence spatiale algérienne et l'UNITAR : les dernières technologies pour la prévention des catastrophes naturelles L'Agence spatiale algérienne a signé une convention avec l'Institut des Nations unies pour la recherche et la formation (Unitar). C'était hier en marge de la conférence africaine de haut niveau sur l'économie verte que cet accord a été signé par le directeur de l'Agence et la directrice de l'Unitar. Mme Sally Feagan a déclaré à l'occasion qu'il s'agit de la formation en utilisant les images satellitaires pour les questions de développement et de prévention des catastrophes naturelles. «C'est un programme que nous développerons avec les capacités algériennes dont dispose déjà l'agence spatiale.» Cet accord, ajoute cette responsable, permettra à l'Algérie de se connecter avec les dernières technologies qui existent dans le monde. B. A. Arnold Schwarzenegger Président d'honneur du R20 : «Le continent africain est prêt à aller vers l'économie verte» «Rejetez le mot impossible, c'est une excuse pour rester au bord de la route.» C'est un message on ne peut très clair qu'a livré, hier, Arnold Schwarzenegger aux nations africaines pour prendre en charge les questions de l'environnement et de l'économie verte. Présent à l'ouverture de la Conférence africaine de haut niveau sur l'économie verte, qui s'est ouverte hier à Oran, le Président d'honneur du R20 a fait part de toute sa satisfaction de voir toutes les énergies de l'Afrique réunies dans cette rencontre. Il ajoutera que «l'Algérie est en train de prendre des mesures pour un futur énergétique durable et nous voulons que toute l'Afrique fasse la même chose». Rappelant les actions menées par ses soins lorsqu'il a occupé la fonction de Gouverneur de la Californie, Schwarzenegger a appelé toute l'assistance à rassembler tous les partenaires et créer une synergie en économie verte pour toute l'Afrique. Il faut que tout le monde fasse ce que «nous avons réussi à réaliser en Californie, ce n'est pas chose impossible, il faut simplement y croire». Il exhortera les pays africains pour faire écouter leurs voix en faisant en sorte que cette économie verte aille de l'avant. «Le continent est prêt à aller vers l'économie verte, il ne faut pas se contenter de le faire au plan international, mais localement avec tout le monde, le mouvement associatif etc... l'Afrique a une position forte et peut faire un bond en avant», a-t-il souligné avant de lancer un appel demandant à «l'Afrique d'être avec lui dans sa croisade car il promet de revenir». B. A.
