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Le prix vert pour une propreté circonstancielle
Annaba
Publié dans La Tribune le 18 - 03 - 2014


Mohamed Rahmani
«Si chacun balayait devant sa maison, toute la ville serait propre.» Cet adage populaire algérien n'a plus cours de nos jours où l'on assiste à des comportements où le civisme et les bonnes habitudes ont complètement disparu, supplantés par une anarchie et un désordre ambiant. Nos villes regorgent de saleté, de «décharges» qui ne disent pas leur nom, qui ont élu domicile à chaque coin de rue, jusqu'en dessous des immeubles et sur la voie publique. Les quelques jardins publics et espaces verts rescapés des détournements et des squats se sclérosent et la verdure a été emprisonnée pour être confinée et assiégée de toutes parts par le béton qui est venu sur tout.
Nos villes sont devenues grises et poussiéreuses, il ne fait pas bon y vivre : des amoncellements d'ordures qui trainent un peu partout, des chiens et des chats qui se disputent des déchets, des nuées de moustiques qui planent au-dessus et qui s'introduisent dans les habitations, des odeurs nauséabondes qui «embaument» l'atmosphère et des canalisations éventrées d'où fuient les eaux usées qui se déversent tout le long des rues. Les cités se ruralisent, on y voit tous les jours des vaches dont les pâturages ne sont autres que ces décharges, des chiens errants qui s'attaquent aux piétons et des trottoirs squattés par les commerces illicites. Une situation intenable qui ne saurait durer à moins de transformer ces cités en dépotoirs où la santé publique est sérieusement menacée.
L'initiative du ministère de l'Environnement et de la Direction générale de la sûreté nationale d'instaurer un prix vert pour les quartiers les plus propres a donné des résultats, et l'on a vu des associations y souscrire pleinement en s'employant à prendre soin de leurs cités. Jeunes et moins jeunes ont mis les mains à la pâte, qui pour nettoyer et enlever les ordures, qui pour planter un arbre ou encore peindre et embellir la cité où ils habitent. Ce prix qui a opéré comme un stimulus, a mobilisé les habitants qui ont retrouvé les bons gestes qu'ils avaient perdus. Plus d'ordures ménagères jetées au bas des escaliers, plus de sachets «volants» balancés par les fenêtres, plus de décharges sauvages et même que l'on s'est occupé à réaménager les espaces de détente pour les rendre plus accueillants. Ce qui a redonné aux cités, et par voie de conséquence à la ville entière, leur image d'antan. Une ville propre et salubre, une ville où l'ordre règne et où tout est respecté. Mais il faut dire qu'une fois les prix remis aux cités, la situation est redevenue presque comme avant, même dans certains des quartiers primés. Il faut croire que l'on a juste fait cela pour gagner ce prix et montrer aux autres que le quartier, ou la cité où on habite, est propre, juste pour un temps, ensuite c'est le retour aux vieux comportements qui ont pris racine et ne peuvent disparaître du jour au lendemain à l'occasion d'une campagne. Une campagne sans lendemain. La propreté et la préservation de l'environnement et du cadre de vie est une affaire de tous les jours; du simple geste qu'on croit anodin mais qui est répété par des centaines de personnes générant bien des problèmes; de la petite bouteille en plastique, en passant par le sachet, le mégot, la cannette ou la bouteille en verre jusqu'à la vieille
cuisinière ou le récepteur TV qu'on jette à la poubelle.
La propreté et le respect de l'environnement passent par l'éducation, à la maison, à l'école mais aussi dans la rue car la réaction du public dissuade et un lieu tenu propre fait réfléchir à deux fois celui qui voudra y jeter quelque chose, car les autres l'en empêcheraient, rien que par le regard.
Et donc, la propreté et la préservation de l'environnement sont l'affaire de tous, l'affaire de tous les jours; cela ne saurait se suffire ou se contenter d'une campagne. De ces campagnes sans lendemain.
M. R.


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