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Rencontre du troisième type
Au fil des jours
Publié dans La Tribune le 12 - 05 - 2014

Le dialogue a des vertus, mais aussi des règles. Et la première de ces règles est d'une telle évidence qu'elle en devient une lapalissade : on ne peut dialoguer avec quelqu'un qui refuse le dialogue. Or, y a-t-il refus plus catégorique et manifeste de dialoguer que l'adoption d'une position conciliante, voire de soutien, vis-à-vis de groupes ayant choisi le langage des armes, de la violence et du terrorisme pour prendre le pouvoir et imposer leur modèle de gouvernance au peuple ? C'est la position de l'ex-Front islamique du salut (FIS) et de ses dirigeants. C'est cette collusion avec les terroristes qui a d'ailleurs valu au parti sa dissolution et à ses leaders d'être déchus de leurs droits civiques et interdits de toute activité politique, par décision de justice. Pourtant, des responsables de partis et des personnalités politiques, qui se sont toujours inscrits contre la violence et ses promoteurs, opèrent aujourd'hui un rapprochement de ceux qu'hier encore ils qualifiaient d'extrémistes réfractaires à toute forme de dialogue.
Des représentants de «la Coordination pour les libertés et une transition démocratique» ont rencontré, jeudi dernier, Kamel Guemazi et Ali Djeddi, deux figures du FIS. Le plus défrisant est d'entendre que
l'objectif de cette rencontre du troisième type était de s'accorder sur «la nécessité de changement pacifique» dans le pays, avec des personnes pour lesquels changement et pacifisme ne sont jamais allés de paires. Pour autant, ça ne semble pas déranger le président du parti El Djil El Djadid, Sofiane Djillali, qui défend la position de la Coordination, dont sa formation fait partie, en prenant même un ton impérieux. «Il ne faut tout de même pas se voiler la face. Ce sont des gens qui représentent quelque chose [...]. Nous ne pouvons pas aller à un dialogue national tout en excluant une partie de sa composante», soutient le leader de ce parti qui, de par son nom, est censé représenter «la nouvelle génération». La question à laquelle il devrait répondre est justement qui les responsables de l'ex-FIS représentent-ils et est-ce que ce «quelque chose» au nom duquel ces responsables parlent et que «la Coordination pour les libertés et une transition démocratique» ne veut pas exclure, acceptera le dialogue qu'elle propose en en respectant les règles et celles de la démocratie ? Il faut croire que pour cette «transition démocratique», qui est en fait un euphémisme de «changement de pouvoir», ses promoteurs sont prêts à s'acoquiner avec les opposants de tous bords, à partir du moment où ça leur permettra de gonfler leurs rangs et d'élargir leur front pour avoir plus de poids et parvenir à leur objectif par la voie qu'ils ont choisi et aucune autre. «La fin justifie les moyens» et «l'ennemi de mon ennemi est mon ami», c'est à ça que semble se résumer la philosophie de cette coalition hétéroclite qui, pour flamber le pouvoir, fait feu de tout bois, au risque d'enfumer la maison Algérie. Sinon pourquoi ferait-elle la courte échelle et remettrait-elle le pied à l'étrier aux responsables d'un parti qui a mis le feu au pays et revendiqué son crime ? Obnubilée par le changement du pouvoir, elle en est arrivée à se tromper de cible et, surtout, de voie. Le chemin le plus court en politique n'étant pas toujours la ligne droite, la Coordination devrait prendre les chemins détournés, pas les impasses, pour atteindre son but. Un de ces chemins est assurément cet appel-invitation du Président à s'emparer du rapport de la Commission de révision de la Constitution, comme base de travail, l'étudier et faire toutes les contre-propositions que les partis et personnalités politiques jugeront utiles pour aboutir à une Constitution la plus consensuelle possible. On peut reprocher au pouvoir la démarche, la méthode et le chaperon qu'il choisit pour mener ce dialogue, qui, promet le chef de l'Etat, sera relayé à l'opinion publique en toute transparence, mais en s'impliquant dans le dialogue cela ne veut aucunement dire qu'on servira de caution, puisque on peut se retirer à tout moment et dénoncer les dérives, si dérives il y a. Et il sera toujours temps de remonter aux créneaux, avec, à la clé, un autre grief à mettre sur le compte du pouvoir. A moins que, au final, l'objectif soit plus terre-à-terre et que ce ne soit qu'une question d'égo, leadership et soif du pouvoir, où l'Algérie, le peuple, le bien commun, les libertés et toutes ces belles choses qu'on ressasse à longueur de discours ne sont que faire-valoir et poudre aux yeux des citoyens, qui pourtant ne sont plus dupes.
Le taux d'abstention aux dernières élections présidentielles est une indication à qui veut bien entendre ce que pense la moitié des Algériens des politiques, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition. Voilà la «partie» qui ne doit pas rester exclue du dialogue et vers laquelle devra se porter l'action de l'un et de l'autre, si l'Algérie redevient l'objectif.
H. G.


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