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Dans l'attente d'une véritable politique culturelle
Chantiers en souffrance, établissements sous-exploités
Publié dans La Tribune le 22 - 05 - 2014

La direction d'une entreprise culturelle n'est pas une mince affaire. C'est un
travail très exigeant. Cela diffère de la simple gestion administrative d'une usine, d'une école ou d'une exploitation quelconque. Dans ce domaine, le manager doit adopter une approche plus flexible, exercer son autorité avec beaucoup de tact et d'intelligence. En plus d'un rapport équilibré avec sa propre tutelle, le postulant au poste doit aussi nouer beaucoup de relations avec les milieux
culturels, s'attacher la sympathie des mécènes et des sponsors, agir constamment en collaboration avec le mouvement associatif et s'ouvrir sur la société, en
imposant le respect à tous ses partenaires. Faire en sorte que tout le monde se sente vraiment chez-lui sans pour autant abuser de l'hospitalité des lieux. Il s'agit d'un exercice d'équilibriste qui exige beaucoup de compétence, un sens élevé de la responsabilité et une grande tolérance. Un ministre ou un directeur de la culture doit également cultiver toutes ces qualités indispensables pour réussir dans sa mission et gagner l'adhésion de tout le monde à ses initiatives. Aujourd'hui, un tas de projets culturels sont en souffrance un peu partout à travers le pays faute de motivation et de détermination suffisantes. Des lenteurs administratives, des insuffisances budgétaires, un mauvais choix de l'entreprise de réalisation ou une faible mobilisation des acteurs concernés sont autant de carences qui empêchent ces chantiers d'aboutir.
Illustration : Au début des années 2000, il a été décidé de réaménager l'ancien tribunal de la ville de Béjaïa en annexe de l'Ecole nationale des beaux-arts. Le projet a enchanté les artistes et enthousiasmé la population de la région. Mais cet élan populaire s'est depuis estompé en raison d'une conduite catastrophique du chantier.
Lancé en période pluviale sans étude approfondie de la structure, l'infiltration des eaux dans les assises du bel édifice a engendré l'effondrement de son flanc droit. Depuis, le projet est quasiment gelé dans l'attente d'une étude complète. Dans la wilaya limitrophe de Bouira, l'édification d'un institut régional de formation musicale piétine aussi faute d'entreprise de réalisation compétente.
Dans ce registre, on peut aussi énumérer les retards cumulés dans la restauration de plusieurs monuments patrimoniaux à l'est comme à l'ouest du pays. En matière d'animation et d'exploitation des établissements culturels, les ratés sont aussi nombreux. Dans chaque commune, aussi petite soit-elle, on trouve au moins un établissement censé être un foyer du savoir, de l'éducation et des loisirs. Les villes moyennes et les chefs-lieux de daïras disposent généralement de deux à trois espaces culturels (un centre culturel, une bibliothèque municipale et une salle de fête et de projection). Dans les chefs-lieux de wilaya, la présence matérielle du secteur est encore plus importante et diversifiée à travers l'implantation d'une grande maison de la culture, d'un théâtre, de nombre de petits centres culturels de proximité, de maisons et d'auberges de jeunes, de bibliothèques et de salles de cinéma.
En théorie, le secteur de la culture se déploie sur chaque kilomètre carré du territoire national, dépassant dans ce registre les services de sécurité et les autres démembrements institutionnels de l'Etat. Mais dans la réalité, cet énorme patrimoine est quasiment à l'abandon. Tous ces équipements, qui ont coûté très cher à la collectivité nationale, sont en hibernation prolongée. Faute de budgets de fonctionnement conséquents et de personnel dûment qualifié, la quasi-majorité des structures reste fermée en permanence. Ces espaces restent manifestement sous-exploités faute d'initiatives et de programmation régulière. La demande existe pourtant. Les citoyens se plaignent souvent de la rareté de ce type d'événements pour s'instruire, sortir en famille ou acquérir des lectures fraîches. L'absence d'une politique culturelle efficiente est constamment soulignée par les professionnels pour justifier cette situation. A cet égard, chaque institution culturelle doit se démener impérativement pour développer sa propre politique de proximité en élaborant un programme de mise en œuvre aussi exact que précis. En accordant un peu plus de subventions à la culture, les autorités se doivent aussi de repérer les dispositifs de gestion, de pilotage et d'évaluation permettant de mieux justifier de la pertinence des objectifs fixés, de l'efficacité et de l'efficience des moyens mis en œuvre et de l'utilité des actions conduites. Il y a lieu de s'attarder aussi sur l'impact des festivals et des grandes manifestations internationales en termes de socialisation du fait culturel.
Les commissaires et les organisateurs de ces grands événements doivent aussi impérativement se ressaisir en incluant cet objectif dans leurs calculs. Les spectacles mis en scènes, les films réalisés, les livres publiés et les expositions montées à l'occasion doivent être vulgarisés dans tout le pays. Le mouvement associatif et les établissements culturels de toutes les communes sont avides de ce type de programmation. Toucher aussi régulièrement que possible le maximum de citoyens, c'est l'objectif essentiel de toute politique culturelle digne de ce nom.
L'Algérie a aujourd'hui des atouts intéressants pour atteindre ce but suprême, pourvu qu'on fasse continuellement un meilleur usage des ressources consacrées avec le développement des relations adéquates envers le mouvement associatif, d'abord, et les opérateurs privés, les mécènes et les sponsors, ensuite. K. A.


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