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La modernité contre les transhumances dans l'empire documentaire
Dans les vicissitudes de la bureaucratie assassine
Publié dans La Tribune le 21 - 12 - 2014

Il est indéniablement impossible de parler des difficultés algériennes sans dire un mot sur le calvaire de la paperasse. Que les citoyens dans tous les recoins du pays, toutes catégories confondues, appellent «el kouaghat», et ils ne prononcent jamais ce mot sans y adjoindre le rictus et le doigt de la reconnaissance levé au ciel. Pour n'importe quel projet de lendemain nécessitant un «dossier» à confectionner, aussitôt une angoisse instinctive s'empare de l'intéressé. Si le temps lui est comptable dans une activité permanente, la journée ouvrable par exemple, c'est la panique avant le premier guichet accosté.
Beaucoup de mesures louables pour alléger la procédure de délivrance de documents ont été opérées ces dernières années, d'autres sont en cours. Dont l'usage de la cybernétique dans le processus d'authentification et de conformité des documents officiels. Du matériel sophistiqué est à disposition dans les divers services administratifs et l'Etat promet de mieux faire dans les jours à venir. Un projet de loi définissant les règles générales relatives à la signature et à la certification électronique vient d'être adopté par l'APN. Le citoyen se réjouit, sans aucun doute, de cette innovation capable de concilier ses attentes par rapport à la réputation fort alarmante de la tradition administrative algérienne. Il ne sera plus habité par la hantise de la paperasserie quand il a affaire dans le concert de l'activité inhérente aux documents courants, aux dossiers du commerce, en relation avec les organismes financiers et les diverses institutions de l'Etat. Il n'aura plus peur, le jeune, d'aller au montage de sa petite entreprise, tandis que parallèlement s'assouplira son existence quotidienne avec l'environnement, pour une exigence documentaire ou une autre.
Pratiquement toutes les familles algériennes possèdent un PC ou un ordinateur portable et la plupart des gens sont connectés, même au travail, à l'université ou en apprentissage. Il est donc inconcevable que cette «manne» ne soit pas mise au profit de la modernité réelle. Qui ne demande pas la lune pour être ramenée à la pratique ordinaire, à la portée de chacun. Pour le bien de la communauté, ne se désaccordant pas avec les meilleures manières de conduire vers le progrès général de la vie sociale, économique et culturelle – et politique aussi, d'anciens hauts commis de l'Etat, aujourd'hui s'empêtrent dans la recherche des papiers qu'il faut pour conclure un dépôt de dossier d'agrément d'un parti politique ou d'une association civile ambitieuse. La décision de faire passer, dès janvier prochain, la redevance pour le droit au passeport, biométrique celui-là, à 6 000 dinars au lieu de 2 000 comme pour le passé, l'ordinaire, a créé chez les citoyens une extraordinaire réaction de rush dans les services des daïras. Tout le monde veut, dans le même instinct
tragique de préservation, économiser la somme de 4 000 dinars. C'est une somme équivalant au quart du Smic, certes, on peut acheter avec une tenue pour bébé, mais calculée sur les dix années de la validité du document de voyage, elle est ramenée à un peu plus de 33 dinars par mois, c'est-à-dire à 1 dinar par jour. Qui ne sert à acheter rien du tout, par les temps qui courent.
Une mentalité administrative neuve
Cet état d'esprit, qui ne possède pas la capacité de sérier et mettre de l'ordre dans les valeurs de la dimension projetée, travestit la conscience collective en créant de la panique dans la psychologie de l'individu, et automatiquement le désordre dans le comportement social. Aussitôt alors les enceintes des daïras – les sous-préfectures pour parler le langage de l'ancien colon – sont prises d'assaut dès l'aurore. Et il n'est pas nécessaire, ici, de décrire les scenarii qui s'y déroulent, à travers lesquels on réussit à observer les flibusteries les plus incroyables de la part des administratifs et des «déposeurs» de dossiers. Où les étudiants de la prestigieuse Ecole nationale d'administration ont intérêt d'y jeter un coup d'œil pour avoir une idée sur l'accaparation de la souveraineté de l'Etat à l'échelle de l'administration de la localité. Peu de respect est dévolu au droit du citoyen tel que déterminé par les textes de réglementation et des directives en vigueur, c'est selon le rapport traitant les liens de l'affinité. Mais bref, ce phénomène «collatéral» qui va encore durer durant quelques jours avant la nouvelle année, indique, en dernière instance, combien le fardeau de la bureaucratie alourdit le pas de l'avancée des mentalités vers le rationnel.
Et c'est de la considération de la loi, de son explicitation et de son application que réside le véritable défi pour l'épuration de l'administration et pour son salut. Asseoir sur une base juridique le mouvement des documents, officiels et authentiques, par le courrier électronique, est un immense cheminement dans la guerre contre la bureaucratie. Et réciproquement, ce magistère concourt à la modernisation des faits de la justice et de tout ce qui tourne autour. Seulement, dans la pratique, à travers les divers appareils de l'Etat, dans toute la hiérarchie des institutions, la compétence, la probité et l'application, sont les éléments essentiels censés rendre toute administration performante, au service des besoins du citoyen. On ne fait pas appel aux dispositions des TIC et de leurs attributs socioculturels et en même temps fonctionner avec la mentalité d'aller payer son crédit Internet en contrepartie d'un poireautage d'une demi-journée en attendant les permanentes coupures dans la connexion, sans parler de la lâcheté dans le débit.
D'aucuns ne cachent pas leur espérance dans ces tentatives de désenclaver la pensée nationale administrative. Au-delà de l'effort de logistique et de résolutions juridiques et réglementaires, il resterait la part de la personne, dans sa conscience et dans son rôle social, obligée d'être dans le coup, partie prenante de l'administration de demain. Si le citoyen décide d'être visible pour lui-même et pour autrui, venant de l'étranger affairer avec lui.
N. B.


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