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Rokia satanique, danger public !
Editorial
Publié dans La Tribune le 02 - 04 - 2015

Spécimen le plus connu des charlatans malfaisants, véritable danger public, Abou Mouslim Bellahmar. «Raki», c'est-à-dire exorciste professionnel. Il fait l'actualité depuis quelques années et vient encore de défrayer la chronique avec la mort suspecte d'une femme. Son nom évoque déjà une catégorie de djinns, dits rouges, supposés aussi durs à exorciser que leurs homologues noirs. Cet hurluberlu, qui a, en guise d'attaché de presse, une télé et un quotidien arabophones de même nom, prétend exorciser aussi les djinns jaunes et les djinns bleus, réputés plus commodes à extirper des âmes habitées. Bellahmar et consorts exorciseurs, de plus en plus nombreux, ont pignon sur rue. Ils possèdent des adresses postales, des téléphones, des sites Internet et des pages Facebook. Superstars très sollicités. La demande de leurs services est si forte que ces exorcistes par psalmodie de versets coraniques ou par usage de magie noire, ne sont pas, même s'ils pullulent, assez nombreux pour répondre à tous les envoûtés. En tout cas, ils sont suffisamment influents et crédibles, aux yeux de leurs mandants, pour être ainsi sollicités. Deux types de rokia sont en présence : la «char'îya», conforme au Coran, et celle dite «noire », donc illicite au regard du dogme religieux. N'empêche, elle est pratiquée à vaste échelle. Au point de faire passer au second plan la rokia soft qui ne recourt pas à la sorcellerie noire. Dans les deux cas de figure, on sollicite un «raki» en cas de possession par un djinn, de mauvais œil, d'envoûtement ou d'aliénation par ensorcellement. En fait, c'est la «rokia noire», phénomène de grande ampleur, qui pose aujourd'hui un grave problème. Du fait de ses implications en termes de santé publique, ses conséquences pénales et ses répercussions sur la vie quotidienne des gens. A côté de ce type de rokia, le vaudou passerait pour une séance de luminothérapie ou de relaxation spirituelle. Dans ce cas, le «raki noir» use de techniques expéditives mais néanmoins périlleuses : le supplice des corps. Ceux d'individus qui payent le prix fort pour de véritables séances de sadomasochisme. Coups de pied ou de savates, fouettage à l'aide de ceinturons, frappes à l'aide de barres de fer. De même que la strangulation, l'électrocution et souvent même des viols de femmes inconscientes ou excessivement crédules ! Pis encore, de nombreux morts, une trentaine en 2014 ! En cas de «maladies mineures» ou dans l'hypothèse où le démon squatteur des âmes est plus coriace que prévu, l'exorciseur use alors de sa salive «bénite». Il postillonne dans une eau qu'il fait boire ensuite à sa victime. Pour lui, chaque glaire et chaque postillon sont bénis par les mots divins psalmodiés dans sa bouche coraniquement sanctifiée. C'est ainsi que la salive se transforme en panacée. Bellahmar est le plus emblématique de ces escrocs patentés. Ce charlatan prétend avoir une clientèle sélecte de personnalités civiles et militaires. D'avoir même «soigné» des imams, eux aussi, par le démon possédés. Délirium tremens de hâbleur à deux balles et escroquerie de margoulin réel qui a déjà eu maille à partir avec la justice. Cet incroyable cabotin possède une vraie PME de charlatanisme. Il est d'autant plus dangereux qu'il prescrit aussi des plantes hautement toxiques. Vendues à travers un vaste réseau d'herboristeries, dûment agréées ou tolérées.
N. K.

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