Un nouveau plan de réhabilitation concernant des maisons et des édifices publics sera lancé prochainement. Ce plan touchera les 51 maisons évacuées par la wilaya suite au séisme du 1er août 2015, ainsi que 103 autres maisons de la haute Casbah toujours habitées mais classées dangereuses A l'occasion de la célébration de la journée nationale de La Casbah d'Alger, célébrée chaque année le 23 février, le président de la Fondation Casbah, Belkacem Babaci, a indiqué que «le projet de réhabilitation de près de 200 douérates de la Casbah d'Alger sera lancé bientôt afin de mettre fin à la dégradation des habitations». Le président de la Fondation Casbah, qui animait une conférence au forum d'El Moudjahid, a également souligné que la Casbah compte actuellement 62 000 habitants contre seulement 36 000 en 1990, pour un tissu urbain de 1 800 bâtisses. Il a noté que selon les chiffres officiels de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc), la citadelle compte aujourd'hui 615 douérates ainsi que 1 200 bâtisses coloniales à réhabiliter. Contacté par l'APS, le directeur de l'Ogebc, Abdelwahab Zekagh, en charge de l'application du plan permanent de sauvegarde de la Casbah d'Alger, a confirmé le lancement prochain du nouveau plan de réhabilitation concernant des maisons et des édifices publics. Ce plan touchera, selon M. Zekagh, les 51 maisons évacuées par la wilaya d'Alger suite au séisme du 1er août 2015, ainsi que 103 autres maisons de la haute Casbah toujours habitées mais classées dangereuses. Ce premier plan comprend également des interventions de réhabilitation sur 7 palais de l'époque ottomane en basse Casbah, dont Dar Essouf et Dar El Hamra, 9 maisons historiques, hauts lieux de la mémoire de la bataille d'Alger lors de la guerre de libération nationale, 4 hammams et 5 mosquées de la haute Casbah. Une enveloppe financière de 18 milliards de dinars a été débloquée par l'Ogebc pour financer ce plan et une partie des travaux de réhabilitation de la citadelle d'Alger, qui sont déjà en cours précise le directeur de l'office en ajoutant qu'une enveloppe de 5.6 milliards de dinars devrait être débloquée par l'Agence nationale des secteurs sauvegardés (Anss). Pour rappel, le gouvernement avait adopté en février 2012 un décret exécutif relatif au plan de protection de la Casbah d'Alger, classée en 1992 patrimoine universel. Dans le but d'améliorer la destination touristique Algérie, il devient nécessaire aujourd'hui de coordonner et d'intensifier les efforts intersectoriels afin de soutenir le chantier titanesque de la réhabilitation de la vielle citée. Lors des nombreuses rencontres culturelles et scientifiques qui lui ont été consacrées, il a toujours été relevé que l'implication citoyenne est nécessaire pour une réelle réhabilitation de l'antique citadelle. A ce sujet , lors de l'une de ces rencontres Larbi Icheboudène, professeur de sociologie urbaine, a mis en relief l'urgence et la nécessité de la sensibilisation de la société civile à la sauvegarde et la réhabilitation du site historique et culturel de la Casbah d'Alger, mettant en avant le rapport de la société et ses institutions à la Casbah d'Alger qui revêt, selon lui, «le symbole de l'épaisseur historique de l'Algérie et qui représente, à l'instar d'autres sites en Algérie, une partie de l'identité nationale». Il avait ainsi insisté sur la nécessité d'une volonté politique conjuguée au redéploiement des associations et l'implication de la société civile. S. B./APS