L'exposition «Aurès, patrimoine, mémoire et résistance», qui a été publiée en livre-photo paru en 2011 sous le titre Aurès, vivre la terre chaouie, est à visiter. Elle est en place jusqu'à fin mai Le talentueux photographe Kays Djilali revient à Alger pour présenter sa nouvelle production qu'il a consacrée aux Aurès. Le vernissage de son exposition intitulée «Aurès, patrimoine, mémoire et résistance» a eu lieu samedi dernier au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Organisée par l'association «Les amis de Medghacen», qui a contribué au travail de l'artiste, l'exposition est une balade à travers les sites saisissant de ces montagnes et la mémoire de la cette région de l'est du pays. Une première série de photographies est dédiée aux paysages montagneux et oasiens de la région et à la richesse de la flore locale. Le photographe jouera de l'ombre et de la lumière pour rendre toute la beauté féerique des montagnes de Touggeurt et de villages accrochés à leurs pentes ou juchés sur leurs cimes. L'objectif de Kays fera également parler la mémoire des Aurès à travers des rencontres avec des artistes de la région, comme le doyen des plasticiens auressien Mohamed Demmagh, né en 1930, et qui, après avoir survécu à un bombardement de l'armée coloniale française, «explore l'enfer de la guerre» dans ses œuvres. S'intéressant autant aux paysages qu'aux hommes, Kays réserve une série de ses prises aux portraits d'artisans, de maçons traditionnels, de chasseurs, de guides touristiques. Au grès de ses balades et de ses rencontres, le photographe déclenchera quand son œil croise un sujet qui raconte un bout de vie ou un pan de la mémoire des Aurès. De Batna à Biskra, en passant par Khenchla et Oum El Bouaghi, Kays Djilali offre au visiteur de son exposition de découvrir les beautés d'une région qui a un potentiel touristique et une richesse patrimoniale très peu exploités. Les œuvres du photographe donnent un échantillon de ce patrimoine culturel matériel et des sites paysagers de la région. Les villes romaines de Zana, Lambèse et Timgad, les gorges d'El Kantara ou encore les ksour de Biskra sont quelques-unes des stations que Kays a figé sur ses planches. Il s'est aussi arrêté sur de petits carrés de verdures qui montrent le miracle de l'agriculture de montagne, des palmeraies, des vergers où les abricots piquètent la photos de flammèches, des oliveraies dans les villages de N'gaous, Aït Yagout ou Châabet Ouled Chlih. L'objectif de Kays Djilali a également immortalisé des métiers en voie de disparition tels certains métiers artisanaux et la construction en terre. La vie et la joie de vivre sont présentes dans les photographies de fêtes populaires locales coloriées par les costumes chatoyants auxquelles Kays a assisté. L'exposition «Aurès, patrimoine, mémoire et résistance», qui a été publiée en livre-photo paru en 2011 sous le titre Aurès, vivre la terre chaouie, est à visiter. Elle est en place jusqu'à fin mai. Kays Djilali a déjà à son actif plusieurs productions et expositions. Le photographe a baladé son objectif à travers le pays, en commençant par le Grand sud. Les vastes espaces, les sculptures éoliennes des massifs sahariens ont fait la joie de l'artiste, et des touristes qui achetaient ses photos tirées en carte-postales par paquets. Paysages et portraits signés Kays avaient un franc succès. R. C.