Faisant le parallèle entre la génération de mai 1956 et celle d'aujourd'hui, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, hier, un message à l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant coïncidant avec le 19 du mois de mai de chaque année, dans lequel il appelle la jeunesse algérienne à emboîter le pas à ses aînés en relevant le défi du développement économique. Faisant le parallèle entre la génération de mai 1956 et celle d'aujourd'hui, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, hier, un message à l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant coïncidant avec le 19 du mois de mai de chaque année, dans lequel il appelle la jeunesse algérienne à emboîter le pas à ses aînés en relevant le défi du développement économique. «Je vous exhorte, enfants de l'Algérie, à réagir dans un même élan que vos ancêtres lors de la victorieuse Guerre de libération et à être déterminés à relever ce défi au mieux de votre avenir et au service de la prospérité de votre peuple, la préservation de l'indépendance de votre patrie», écrit M. Bouteflika dans un long message. Car, «aujourd'hui plus que jamais, il est temps que notre jeunesse en général et notre élite en particulier se mobilisent pour être à l'avant-garde de l'édification d'une économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures et pour que nous puissions assurer la poursuite du processus de développement socio-économique qui a franchi jusque-là un parcours remarquable», affirme le chef de l'Etat qui ne cesse d'alerter sur les répercussions de la baisse des prix du pétrole sur l'économie algérienne. Mettant en exergue ce qu'il qualifie de la «plus grande réalisation de l'Algérie», à savoir «la formation dispensée à ses enfants tout au long des décennies depuis son indépendance», M. Bouteflika estime que «la fréquentation de ses écoles, instituts, centres de formation et universités au quotidien par un quart de sa population, en dépit de la conjoncture financière difficile qu'elle traverse du fait de la baisse considérable des cours du pétrole sur le marché international, en est la preuve la plus éloquente». Jugeant «capital» de rappeler que l'élan des élèves et des étudiants qui ont rejoint les rangs de la lutte avait pourvu la révolution de jeunes compétences, toutes spécialités confondues, le Président rappelle que «cet élan a eu le plus magnifique des impacts sur le parachèvement des conditions de la victoire tant attendue. La mobilisation des étudiants, filles et garçons, a doté la révolution de ce dont elle avait le plus besoin en termes de compétences techniques en matière de maintenance des armes, de fabrication des bombes, de santé, de propagande, d'information, de communication et autres domaines». Ces facteurs, souligne-t-il, «ont fortement contribué à la réédification de l'Etat et à l'enclenchement du développement dans un contexte de défis périlleux que l'Algérie se devait de relever à l'époque». Revenant sur les premiers cadres de la diplomatie algérienne qui faisaient partie de ces étudiants qui ont répondu à l'appel de la Révolution et rejoint ses rangs, le Président estime que «ce legs moral et symbolique et cette expérience ancrée dans la conscience collective de notre Nation constituent le socle de sécurité et la véritable richesse sans laquelle les nations seraient dans l'incapacité de préserver leur unité, aller de l'avant dans leur développement et défendre leur dignité et leur souveraineté». La meilleure illustration reste «incontestablement», dit-il, «la réussite de notre pays quant au traitement, par la sagesse, la patience et le courage, de la tragédie» qu'il a vécu dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier. Ce sont «des vertus inspirées des valeurs que nous a inculqué la glorieuse Guerre de libération», soutient le Président. Et de poursuivre : «La paix, la concorde et la réconciliation ont triomphé grâce au peuple, sur les tueries, la haine et la rancœur et c'est avec la même volonté, détermination et conscience que notre peuple fera face à tous les défis à travers l'édification de l'Etat de droit sur des bases objectives et des fondements constitutionnels. Un Etat ou les institutions du peuple seront l'arbitre et la référence qui définissent l'avenir de la Nation». A. B.