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Dans quelle direction va le pétrole ?
La spirale baissière semble s'être arrêtée
Publié dans La Tribune le 18 - 07 - 2016

L'Opep ne peut pas se permettre que le pétrole s'établisse durablement au-dessus du seuil de 55-60 dollars. A partir de ce niveau, les exploitants de pétrole de schiste américains sont de nouveau rentables et vont pouvoir inonder le marché de leur production en l'espace de quelques semaines. En seulement deux ans, d'impressionnants progrès techniques ont été réalisés permettant à certains puits dans le Dakota du Sud d'être rentables même autour de 20-25 dollars le baril. L'Opep a parfaitement conscience qu'elle ne pourra pas gagner la guerre face au pétrole de schiste dont le développement est inexorable. Toutefois, elle va essayer de retarder au maximum le retour sur le marché des exploitants américains pour permettre à ses pays membres de réduire leur dépendance à l'or noir
Pour la première fois depuis deux ans, la spirale baissière sur le pétrole semble s'être arrêtée. Le prix du baril de pétrole s'est stabilisé autour de la borne de 50 dollars, qui correspond à la cible de l'Opep pour fin 2016. Des difficultés de production dans plusieurs pays, en Libye, au Nigeria et au Venezuela en particulier, ainsi que la hausse anticipée de la demande estivale aux Etats-Unis ont permis de réduire un peu l'excès d'offre sur le marché. Cependant, it may not be yet the end of the downward trend. Quatre arguments principaux font craindre une rechute du prix du baril de pétrole dans les mois à venir.
Premièrement, la guerre des prix continue entre l'Arabie Saoudite et l'Iran afin de regagner des parts de marché. Par rapport à juin 2014, la production mensuelle de l'Arabie Saoudite a augmenté de 4,2% tandis que celle de l'Iran a connu une hausse de 13%. En dépit des discours officiels, il n'y a pas d'apaisement entre les deux pays concernant la production pétrolière. Après avoir proposé un baril à prix bradé pour le marché asiatique, l'Arabie Saoudite l'a également fait pour le marché européen la semaine dernière.
A court terme, le marché se focalise sur l'Iran et l'Arabie Saoudite, mais, à plus long terme, c'est la hausse de la production irakienne qui fait peser le plus de risques sur l'offre. Par rapport à juin 2014, la production du pays a connu la plus forte hausse parmi les pays producteurs de pétrole, de l'ordre de 32%. Dans les prochaines années, l'accroissement de la production a de grandes chances de s'accentuer malgré le risque géopolitique persistant dans le croissant mésopotamien.
Le retour du gaz de schiste ?
Deuxièmement, l'Opep ne peut pas se permettre que le pétrole s'établisse durablement au-dessus du seuil de 55-60 dollars. A partir de ce niveau, les exploitants de pétrole de schiste américains sont de nouveau rentables et vont pouvoir inonder le marché de leur production en l'espace de quelques semaines. En seulement deux ans, d'impressionnants progrès techniques ont été réalisés permettant à certains puits dans le Dakota du Sud d'être rentables même autour de 20-25 dollars le baril. L'Opep a parfaitement conscience qu'elle ne pourra pas gagner la guerre face au pétrole de schiste dont le développement est inexorable. Toutefois, elle va essayer de retarder au maximum le retour sur le marché des exploitants américains pour permettre à ses pays membres de réduire leur dépendance à l'or noir. Par conséquent, en aucun cas il ne peut y avoir un prix du baril de pétrole à 60 dollars dans les trimestres à venir.
Troisièmement, historiquement, il existe une corrélation négative entre le dollar américain et le pétrole. Lorsque le dollar américain s'apprécie sur le marché des changes, cela a pour conséquence de faire pression à la baisse sur le prix du baril de pétrole. Le processus de normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale américaine devrait accentuer la hausse du dollar. Les investisseurs ont déjà, en partie, intégré cette perspective dans les prix puisqu'au mois de mai, le dollar a enregistré sa plus forte hausse mensuelle depuis deux ans face à ses dix principales contreparties. Le taux de change de la monnaie américaine a progressé de 3,7%. Dans un monde où les taux de rendement sont marginaux presque partout, seule l'économie américaine constitue une opportunité d'investissement attractive. Par conséquent, la demande de dollars augmente ce qui renforce le taux de change de la devise américaine et pénalise le cours du baril de pétrole.
Un super cycle baissier
Quatrièmement, depuis la révolution industrielle au 19e siècle, on a observé que les matières premières évoluent en fonction de supercycles qui durent en moyenne entre 30 et 50 ans. L'économie mondiale se trouve en plein cœur du quatrième supercycle. Le pétrole, à l'instar de l'or et du cuivre, ne déroge pas à la règle. Depuis 2008-2011, les matières premières sont engagées dans un supercycle baissier qui pourrait durer au moins jusqu'en 2022-2025 selon les modèles.
Les derniers mois ont prouvé que prévoir avec exactitude le prix du baril de pétrole est un exercice impossible. En revanche, il n'est pas risqué de dire que le prix du baril de pétrole devrait rester bas dans les années à venir. Il s'agit en fait d'un simple retour à la normale. De 1861 à nos jours, le prix réel moyen du baril de pétrole était à 33,90 dollars. L'anomalie n'est pas la période actuelle, mais bien celle de 2011-2014 lorsque le prix du baril de pétrole était autour de 100 dollars.
C. D.
*Responsable mondial de la recherche macroéconomique at Saxo Bank
In latribune.fr


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