Les espaces culturels qui se réduisent comme une peau de chagrin du fait des squats ou de la fermeture de ces structures faute de manifestations programmées ou autorisées ne sont fréquentés que rarement à l'occasion de quelque festival ou commémoration devenant ainsi des coquilles vides. Les espaces culturels qui se réduisent comme une peau de chagrin du fait des squats ou de la fermeture de ces structures faute de manifestations programmées ou autorisées ne sont fréquentés que rarement à l'occasion de quelque festival ou commémoration devenant ainsi des coquilles vides. Ces espaces censés rythmer la vie culturelle de la cité en devenant des lieux de rendez-vous incontournables ne s'animent qu'avec les meetings politiques où des orateurs s'emploient à haranguer les foules n'évoquant jamais le mot culture alors qu'ils occupent l'un de ses temples et l'exploitent pour arriver à leurs fins. D'autres sont plutôt fermés à longueur d'année narguant avec leurs enseignes pompeuses un public assoiffé et avide de culture. Ils sont là, juste pour le décor et n'ouvrent leurs portes que sur instruction pour abriter quelque spectacle voulu en haut lieu, autrement c'est la disette. Des milliards avaient été dépensés pour ces structures, une armée de fonctionnaires au service de la culture et pourtant cela n'a aucun impact sur la production et encore moins sur la socialisation de la culture. En été cela change quelque peu et ces espaces renouent avec l'activité culturelle qui sort ainsi de cette profonde léthargie qui la frappe toute l'année. Le théâtre de verdure ressuscite et vibre sous les sons musicaux ou le jeu des acteurs et des artistes, un public qui envahit la place et qui se délecte de ces représentations pour «rattraper» cette disette et faire le plein en attendant l'été prochain. A croire que la culture est saisonnière ne daignant s'exprimer que pendant l'été pour disparaître ensuite engloutie par l'ignorance qui a tout perverti. Le comité des fêtes de la commune d'Annaba essaye tant bien que mal de pallier à cette incurie dont est victime Dame culture en organisant des manifestations où les artistes saisissent cette occasion pour se produire et se surpasser en faisant vivre au public des moments exceptionnels qui feront date. Sur les plages, le soir ce sont des scènes qui sont montées pour abriter des spectacles particulièrement musicaux où des chanteurs connus et moins connus enflamment la scène au grand bonheur des jeunes venus des 4 coins du pays passer quelques jours au bord de la mer. Une animation qui draine des foules et qui fait le bonheur des mélomanes et du public attiré par ces sons s'y intéresse, se prend au jeu des instruments et le chant est séduit, retenu et fidélisé puisque chaque jour on enregistre de nouveaux venus. Des soirées chaudes où les jeunes chantent et dansent jusqu'à une heure avancée de la nuit. La culture prend ainsi sa revanche, se remet en selle et devient ainsi le rendez-vous nocturne le plus prisé pour des milliers de jeunes qui fréquentent les lieux chaque soir attendant avec impatience de voir se produire ces artistes qui font leur bonheur. M. R.