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L'opinion publique écœurée par la violence des échanges
Grand déballage sur la «non-gestion» du secteur des sports
Publié dans La Tribune le 04 - 09 - 2016

La gestion du secteur des sports et le management des athlètes d'élite sont au centre d'une grosse polémique. L'opinion publique, longtemps déçue de la conduite des politiques publiques en la matière, est abasourdie par l'ampleur du déballage et la brutalité des échanges verbaux entre les différents protagonistes
La gestion du secteur des sports et le management des athlètes d'élite sont au centre d'une grosse polémique. L'opinion publique, longtemps déçue de la conduite des politiques publiques en la matière, est abasourdie par l'ampleur du déballage et la brutalité des échanges verbaux entre les différents protagonistes. La frustrante contre-performance des Jeux olympiques a été, en quelque sorte, la goutte de trop qui a fait déborder le vase. Bien avant Rio-2016, les choses allaient de mal en pis dans toutes les disciplines, sans exception. Au manque d'infrastructures répondant aux standards internationaux s'ajoutent un tas d'autres maux dont la mauvaise gestion des équipements publics, la dilapidation des subventions colossales allouées aux clubs et aux sélections nationales, la «clochardisation» de la pratique sportive, l'absence de suivi et de contrôle, l'effacement progressive de l'autorité de l'Etat, l'abandon de la formation, la violence et, surtout, la déliquescence des instances sportives qui a déteint sur les clubs et les associations d'amateurs. Le renouvellement des organes de direction de toutes les fédérations se déroule invariablement dans un climat délitère où tous les coups sont permis. Clanisme, régionalisme, argent sale et coups bas, les postulants à ce type de responsabilités ne reculent devant rien et usent au grand jour de toutes les ruses imaginables pour prendre les reines de ces organisations où il y aurait à boire et à manger, selon la vox populi, qui éprouve un grand ressentiment à leur endroit. Le citoyen algérien, en dépit d'une passion incroyable pour le sport, en a gros sur le cœur et en veut tellement à toute cette faune d'opportunistes qui use du sport comme d'un tremplin pour s'enrichir et gravir les échelons de la hiérarchie sociale. Gangrené jusqu'à la moelle, le football sombre dans la violence. Les stades se sont transformés, au fil des années, en arènes où les galeries rivales se livrent à d'interminables bagarres rangées qui débordent généralement dans la rue et le milieu urbain. Leurs rixes traumatisent enfants, vieillards et automobilistes qui leurs vouent un mésestime insondable. Dans ce registre précis, les clubs refusent d'assumer la moindre responsabilité quant à l'organisation et à discipline de leurs pseudos supporters. Les présidents desdits clubs, qui dilapident annuellement des milliards de centimes sans avoir de compte à rendre à personne, agissent et parlent comme de vulgaires mafiosos. Ils échangent des insultes et des menaces par presses interposées, foulant au pied les règles les plus élémentaires de l'esprit sportif ou, tout simplement, de la bienséance. Leurs fans s'en inspirent pour solder leurs comptes avec leurs rivaux à coups de gourdins et de jets de pierres dans les tribunes. Les agents de l'ordre public en payent très souvent les frais de ce déchaînement de haine aveugle. Des dizaines de footballeurs dits «professionnels», escroqués et volés au su et au vu de tous, recourent sans résultats aux «bons offices» de la Ligue. Les petites catégories sont carrément abandonnées. Les staffs techniques sont assis sur des sièges éjectables. Chassés, les vrais passionnés du ballon rond se cachent et se morfondent en silence. Bref, c'est le chaos absolu. Seule l'équipe nationale, constituée de joueurs expatriés, offre - de temps à autre - une petite lueur d'espoir aux fans du jeu à onze. Le handball, le volley-ball et le basket-ball sombrent aussi à cause des mêmes maux qui font que les aides de l'Etat n'atterrissent pas nécessairement entre les mains de ceux auxquels elles sont destinées. En tout cas, elles ne servent pas les objectifs qui leurs sont assignés. Les sportifs algériens et les vrais supporters se sentent floués. Les médias, notamment la presse dite spécialisée, s'impliquent également dans ces conflits d'intérêts en prenant «bêtement» partie pour les uns ou les autres. Dans les sports individuels, le même marasme étouffe les bonnes volontés. L'athlétisme, le judo, la boxe, la lutte et le karaté-do, qui formaient autrefois des athlètes d'un bon niveau, cumulent aussi les revers et les échecs. Le constat est catastrophique. L'Etat, qui débourse des enveloppes colossales pour le développement du sport (on parle de 100 milliards de dinars au cours du mandat olympique qui s'achève), reste curieusement de marbre et tarde à prendre les bonnes mesures pour assainir ce secteur complètement infesté par la corruption, le népotisme et le gaspillage. Le peuple algérien, qui constate impuissant les dégâts, ne cesse d'exprimer son courroux à l'endroit des tristes personnages de ce feuilleton courant. L'Etat est constamment sollicité pour intervenir afin de stopper cette énorme hémorragie. «Aux grands maux, les grands remèdes», dit-on.
K. A.


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