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Madaure, la Cité antique oubliée
Souk-Ahras
Publié dans La Tribune le 08 - 09 - 2016

Thagaste, Madaure, Thubirsicum Numidarum, Mechta El Qoseiba, Tiffech et Ouled Driss autant de ruines et de vestiges romains parsemés à travers le territoire de la wilaya de Souk-Ahras mais qui n'intéressent aucunement les autorités et encore moins les populations.
Thagaste, Madaure, Thubirsicum Numidarum, Mechta El Qoseiba, Tiffech et Ouled Driss autant de ruines et de vestiges romains parsemés à travers le territoire de la wilaya de Souk-Ahras mais qui n'intéressent aucunement les autorités et encore moins les populations.
Pourtant ces vestiges qui s'étendent sur des centaines d'hectares représentent un véritable trésor archéologique, un grand livre grandeur nature ouvert où l'Histoire antique de toute la région se décline racontant à travers ces pierres inertes le cheminement d'une civilisation qui a traversé les siècles et qui défie le temps se dressant encore pour témoigner de grandeurs et de gloires oubliées.
L'antique Madaure, son théâtre, ses thermes, son forum, son université, la première en Afrique où Saint Augustin a fait ses premiers pas (à 15 ans il y commença ses études), s'étend sur 120 hectares où se dressent encore ces murailles chargées d'Histoire. En se promenant parmi ces ruines, c'est un véritable voyage dans le temps qu'on entreprend, au théâtre romain dont les gradins sont toujours intacts et où l'acoustique est encore préservée par cette architecture singulière, on se croirait assister à quelque pièce où les applaudissements des spectateurs résonne encore.
Au forum, on entendrait les voix des tribuns s'adressant au peuple et sur les plaines voisines, on entendrait le cliquetis des armes et les cris de guerre lancés par les légions romaines. Ici le passé prend le pas sur tout et se conjugue au présent pour ceux épris d'histoire et qui veulent la ressusciter ne serait-ce que l'espace de quelques instants pour revivre à travers ces pierres un passé enfoui et qui pourtant resurgit pour rappeler aux habitants de la région leurs origines.
En fait d'origine la ville avait été construite en 75 après Jésus Christ pour être élevée plus tard au rang de Municipe ouvrant ainsi droit aux populations à la citoyenneté romain. La ville se développa pour devenir un centre de rayonnement culturel où les étudiants s'y pressaient pour acquérir le savoir et la connaissance. La ville enfanta Apulée de Madaure, premier romancier au monde avec son livre «l'Ane d'or» mais aussi Maxime le grammairien par qui l'Afrique prit possession du latin et bien sûr Saint Augustin docteur de l'Eglise chrétienne.
En 2001, sous le haut patronage du président de la République, un colloque international sur le Saint homme avait été organisé sur le site et où professeurs, chercheurs et historiens s'étaient donné rendez-vous pour se pencher sur la vie de cet homme singulier, ce grand philosophe ayant marqué de son empreinte la pensée humaine.
A l'époque, l'on croyait alors que ce serait là le point de départ d'une véritable renaissance de ce site archéologique abandonné puisque l'ion avait exécuté des travaux de restauration et de réhabilitation qui devaient en principe relancer le tourisme archéologique tout en préservant et en protégeant cette antique cité. Mais une fois le colloque passé, tout est retombé dans l'oubli même si de temps à autre quelque touriste y fait un pèlerinage pour découvrir les lieux mais cela reste insignifiant comparé à ce que pourrait devenir ces lieux riches en sites archéologiques.
Il faut dire que la clôture dressée a été depuis éventrée, les animaux y pénètrent pour y paitre déversant au passage leurs déjections sur ces pierres millénaires et écrasant sous leurs pieds des mosaïques et des pièces archéologiques rares. Les populations s'y approvisionnent en matériaux de construction en arrachant les pierres qui parfois comportent des inscriptions. Un trésor est ainsi saccagé et détruit sous l'œil impassible de ceux-là mêmes qui sont chargés de le protéger et de le préserver.
Aujourd'hui encore la situation empire et il n'y a aucune forme de prise en charge de ces sites abandonnés à et qui continuent à être saccagés et pillés par des mains incultes ou expertes car si certains «pêchent» par ignorance en utilisant ces pierres pour construire, d'autres reconnaissent ce qui a de la valeur et se dépêchent de l'arracher pour aller le vendre ailleurs, principalement en Europe via la Tunisie.
M. R.


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