Les opérateurs bénéficiaires de concessions pourront reprendre la pêche au corail en 2017, a indiqué un responsable au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Cette perspective est établie au vu de l'avancement dans l'élaboration du cadre juridique qui a atteint 90%. «Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum a fixé aux cadres de son département l'année 2017 comme dernier délai pour lancer l'exploitation du corail», a déclaré le directeur général de la pêche au ministère, Taha Hamouche dans un entretien à l'APS. Les opérateurs bénéficiaires de concessions pourront reprendre la pêche au corail en 2017, a indiqué un responsable au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Cette perspective est établie au vu de l'avancement dans l'élaboration du cadre juridique qui a atteint 90%. «Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum a fixé aux cadres de son département l'année 2017 comme dernier délai pour lancer l'exploitation du corail», a déclaré le directeur général de la pêche au ministère, Taha Hamouche dans un entretien à l'APS. La direction a reçu des instructions «fermes» à l'effet de respecter les délais fixés pour lancer l'exploitation de cette richesse suspendue depuis 2001, tout en la préservant de la pêche illicite qui est toujours pratiquée avec la complicité d'intermédiaires et acheteurs étrangers. Les responsables du secteur ont pour objectif l'organisation de la filière et la relance de la pêche pour «préserver et protéger cette richesse de la pêche illicite» qui a appauvri, jusqu'à menacer de disparition, ce patrimoine marin, alors que les études techniques réalisées montrent que «l'Algérie figure parmi les rares pays disposant d'importantes quantités de cette ressource», selon M. Hamouche. Concernant les mesures juridiques, un décret exécutif fixant les modalités et conditions de pêche au corail, sur la base de normes scientifiques et études spécifiques, a été promulgué en 2015. Sur les 25 textes réglementaires contenus dans ce décret, 21 sont des textes d'application et 4 sont des arrêtés interministériels. La durée de pêche, les moyens utilisés, les périodes, les normes scientifiques et techniques relatives à la nature du corail ainsi que les plongeurs professionnels chargés de la pêche et de la formation sont établis par les textes juridiques. Selon le même responsable, la durée d'exploitation de la concession coralliaire est de 5 ans au maximum. Au terme de cette période, les périmètres d'exploitation seront fermés et mis en jachère pour une période minimum de 20 ans pour permettre aux coraux de se reproduire et se développer. Quant au quota annuel maximum autorisé par concession, il est au prorata du nombre de concessionnaires admis, sans toutefois dépasser 3 000 kg par périmètre d'exploitation. La pêche au corail est ouverte successivement par un système de rotation dans deux zones (Est et Ouest), organisées en deux périmètres à raison de 30 concessionnaires par périmètre au maximum. La zone Est couvre le littoral de la wilaya d'El Tarf avec 30 concessionnaires et la zone Ouest qui comprend les wilayas de Skikda et de Jijel est ouverte à 15 concessionnaires pour chaque wilaya. L'exploitation doit se faire par plongée sous-marine professionnelle. Le débarquement du corail pêché s'effectue dans les ports d'El Kala, d'Annaba, de Boudis (Jijel), Béjaïa, Stora (Skikda), Dellys, Ténès, Mostaganem et Beni Saf. Après chaque opération de pêche, le capitaine du navire est tenu de remplir un registre de plongée coté et paraphé par l'administration maritime locale, retraçant les différentes plongées effectuées, les profondeurs atteintes, la durée de la plongée, les coordonnées géographiques et les quantités approximatives du corail pêché. Après déclaration sommaire du corail pêché, l'agent de l'administration maritime locale procède au scellé du corail dans une malle métallique. Ces mesures que tout concessionnaire est tenu de respecter permettront d'assurer la traçabilité de cette ressource naturelle et lutter contre son trafic. Le concessionnaire soumet une demande à l'Agence nationale de développement de la pêche et de l'aquaculture (Andpa) pour l'obtention d'un «Titre de propriété» qui lui est remis après la réunion de la commission locale d'identification du corail relevant de l'Agence. Le directeur de la pêche au ministère a précisé que le titre de propriété permet au concessionnaire de vendre le corail aux enchères, première étape de la «traçabilité du corail». Le décret exécutif stipule que «le concessionnaire est tenu de vendre 70% du corail pêché à Agenor, relevant du secteur de l'industrie et des mines, qui achète la quantité en contre partie d'une somme d'argent fixée de commun accord». L'Agence se charge de la vente du corail aux artisans et aux transformateurs à travers le territoire national. L'Andpa a pour mission le contrôle et l'accompagnement des pêcheurs et des plongeurs professionnels dans cette activité à travers ses directions de wilaya. Le décret interdit l'exportation du corail brut, avec un durcissement des sanctions contre la pêche illégale du corail prévu par la loi sur la pêche et l'aquaculture. R. C./APS