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La forêt africaine augmente ses capacités de stockage de CO2
Au moment où l'Amazonie est menacée par son développement
Publié dans La Tribune le 21 - 02 - 2009

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a tiré la sonnette d'alarme sur la situation de la forêt amazonienne dans un rapport présenté mercredi dernier à Nairobi. L'Amazonie, à cheval sur huit pays (Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam et Venezuela) est menacée par la colonisation et la course à l'exploitation de ses ressources. Ainsi, l'agence onusienne met en cause le modèle de développement économique de l'Amazonie en pointant ses conséquences environnementales et sociales désastreuses pour le plus vaste massif forestier de la planète.
En 2005, la déforestation accumulée avait déjà affecté plus de 857 000 km2, soit une réduction de 17% du couvert végétal, avertit le PNUE. La surface dévastée équivaut aux deux tiers du Pérou ou à la quasi-totalité du Venezuela, souligne le PNUE dans cette vaste étude (Geo Amazonia) réalisée avec l'organisation du traité de coopération amazonienne (Acto) à laquelle ont contribué plus de
150 experts. Le développement des activités économiques, la construction d'infrastructures industrielles et de transport et l'augmentation de la population sont en cause. Depuis une quarantaine d'années, la population de l'Amazonie a bondi de plus de 570%, mettant l'environnement de la zone sous pression, rappelle le PNUE. Ainsi, dans la seule Amazonie brésilienne, la construction de routes a été multipliée par dix en 30 ans (1975-2005), accélérant l'urbanisation du territoire, précise-t-il.
Dans l'ensemble de la «grande Amazonie», définie selon des critères à la fois hydrographique, écologique et politique, environ 21,3 millions de personnes sur une population de 38,7 millions de personnes, soit 63,6% du total, habitent désormais dans des zones urbanisées.
«Le modèle de production dominant, qui ne prend en compte aucun critère de développement durable, conduit à la fragmentation des écosystèmes et à l'érosion de la biodiversité», s'alarment les auteurs de l'étude. Les forêts vierges abritent une faune et une flore 70% plus riche que celles des massifs fragmentés par les activités humaines. Or, de plus en plus d'espèces endogènes à l'Amazonie sont menacées d'extinction, dont 38% rien qu'au Brésil, précisent les experts. Et si la déforestation dépasse 30% du couvert végétal, la pluviométrie va commencer à diminuer dans la région, amorçant ainsi un cercle vicieux néfaste pour le climat, provoquant feux de forêt et augmentation des émissions de fumées dans l'atmosphère, avertit le PNUE. En outre, cette colonisation n'est pas non plus sans conséquences pour la santé humaine. Le bouleversement de l'écosystème s'accompagne d'une redistribution des virus. Des maladies comme la malaria, la fièvre jaune, la dengue et le paludisme progressent, s'inquiète le PNUE, qui se préoccupe également de la survie des cultures locales.
Geo Amazonia estime qu'il est pratiquement impossible de conserver intégralement l'ensemble des écosystèmes amazoniens mais insiste sur la nécessité d'un «compromis entre dégradation environnementale et développement socio-économique».
Parallèlement, une autre étude internationale (Etats-Unis, Europe, Afrique, Asie) parue jeudi dernier dans la revue britannique spécialisée Nature révèle que les forêts d'Afrique stockent de plus en plus de CO2.
Un réseau de 79 laboratoires installés dans dix pays d'Afrique a permis de montrer, sur la période 1968-2007, que l'absorption de carbone par les arbres de ces régions s'est accrue dans des proportions comparables à celle enregistrée pour la forêt amazonienne, soit 0,63 tonne par hectare et par an, soulignent les chercheurs.
Les arbres captent du carbone par la photosynthèse, l'incorporent dans les matières organiques et rejettent du carbone, directement en respirant et indirectement par la décomposition des feuilles, racines, débris qu'ils apportent au sol. Au passage, ils en fixent une partie, et c'est ainsi que les forêts comptent au nombre des «puits» de carbone qui, comme les océans, avalent une partie de l'excédent.
«Les forêts tropicales africaines fournissent un écosystème important en captant le carbone et en étant un puits de carbone, réduisant ainsi le taux d'accroissement du CO2 dans l'atmosphère», notent les chercheurs en soulignant la nécessité de les protéger.
Le CO2 est le principal gaz responsable du changement climatique.
Le stockage de carbone par la forêt irait de quelques centaines de kilos à quelques tonnes par hectare et par an. Les forêts
tropicales, qui couvrent de 7 à 10% des terres de la planète, pourraient stocker, selon les estimations, de 40 à 50% du CO2 présent dans la végétation. Elles sont donc «un élément critique, mais très mal quantifié, du cycle du carbone», constatent les auteurs de l'étude.
Dans un commentaire, une spécialiste de l'Institut de recherche tropicale Smithonian au Panama, Hélène Muller-Landau, considère que l'augmentation d'absorption du CO2 par les forêts africaines peut avoir deux explications : soit elles ont subi de graves dommages (incendies...) dans le passé et sont actuellement dans une phase de repousse, soit elles ont été perturbées par les changements climatiques et atmosphériques récents et sont en transition.
R. C.


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