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Plusieurs baisses enregistrées dans les factures d'importations de 2016
Malgré les réductions, les réserves de change de l'Algérie continuent à baisser
Publié dans La Tribune le 06 - 02 - 2017

Depuis que l'Algérie vit une grave crise économique avec la chute drastique des prix du pétrole, l'Etat a décidé d'adopter une loi de Finances qu'il a placée sous le signe de l'austérité en l'axant sur la maîtrise des dépenses publiques. Au programme : la réduction des dépenses d'équipement et une hausse importante des taxes qui s'est répercutée sur le prix de plusieurs produits de consommation.
Depuis que l'Algérie vit une grave crise économique avec la chute drastique des prix du pétrole, l'Etat a décidé d'adopter une loi de Finances qu'il a placée sous le signe de l'austérité en l'axant sur la maîtrise des dépenses publiques. Au programme : la réduction des dépenses d'équipement et une hausse importante des taxes qui s'est répercutée sur le prix de plusieurs produits de consommation. A travers cette loi de Finances, calculée sur la base d'un baril à 50 dollars contre 37 dans ses précédentes copies, le gouvernement aspire à compenser partiellement la chute des recettes fiscales pétrolières, attendues en baisse de 30% par rapport à 2016. Il vise également à réduire le déficit budgétaire de moitié. Le gouvernement a également décidé de réduire ses importations afin de baisser ses dépenses en devises tout en adoptant un nouveau modèle économique qui devrait, en boostant les PME privées et publiques, compenser cette réduction par la production nationale. Ainsi au cours de l'année 2016, la facture d'importation de plusieurs produits à baisser. En premier, il y a lieu de citer la facture d'importation des céréales (blé, maïs et orge) qui a baissé de près de 19% durant les onze premiers mois de 2016, en dépit d'une petite hausse des quantités importées. Le coût d'importation des céréales a reculé à 2,54 milliards de dollars (mds usd) entre janvier et novembre 2016, contre 3,13 mds usd sur la même période de 2015, soit un recul de 18,95%. Quant aux quantités importées, elles ont connu une légère augmentation en s'établissant à 12,35 millions de tonnes (Mt) contre 12,34 Mt (+0,1%), selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Les céréales dont les quantités importées ont augmenté sont le blé dur et l'orge contrairement au blé tendre et au maïs. La baisse de la facture des importations des céréales, malgré une légère hausse globale des quantités importées, s'explique par le recul des cours sur les marchés mondiaux des céréales. Conséquence directe de cette baisse, la réduction de la facture des importations de céréales par l'Office algérien interprofessionnel de céréales (Oaic) qui a enregistré une décroissance de plus de 26% en 2016 par rapport à l'année précédente. Principal importateur de céréales en Algérie, notamment de blés et d'orge, l'Oaic, a importé pour 1,704 milliard de dollars en 2016 contre 2,310 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 26,23%. Selon le responsable de l'Oaic, cette baisse s'explique par le fait que l'Office est arrivé à constituer un stock stratégique important qui lui a permis d'opérer des achats sur le marché international uniquement lorsque les cours sont avantageux comme ce fut le cas en été dernier. Cette baisse est due aussi aux investissements engagés par l'Oaic dans les moyens de transport et de logistique, lui permettant ainsi de maîtriser la rade des navires et, par ricochet, de profiter des opportunités qu'offre le marché extérieur en termes de cours. Même constat pour le lait dont la facture d'importation (y compris matières premières) a reculé à 849,2 millions de dollars (usd) en 2016 contre un milliard usd en 2015, soit une baisse de 18,66%. Les quantités importées de ce produit (lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières utilisées comme intrants) ont également reculé pour s'établir à 358 943 tonnes (t) contre 372 126 t, soit une réduction de près de 3,54%. Cette réduction de la facture d'importation s'explique non seulement par le recul des quantités importées, mais aussi par la chute des prix à l'importation par l'Algérie de cette denrée alimentaire. Afin de réduire les importations de ce produit subventionné et de promouvoir la filière lait, des mesures avaient été décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement, avec l'objectif de baisser les importations de la poudre de lait de 50% à l'horizon 2019. Le gouvernement a ainsi décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA auparavant), se répartissant entre 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre, respectivement, 34 DA et 12 DA auparavant. En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l'accès à l'aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé). D'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d'investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages). Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l'élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes. Il s'agit aussi d'encourager l'utilisation du crédit de campagne R'fig pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des éleveurs seront incitées à recourir à l'exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud. Du côté des matériaux de construction (ciment, fer et acier, bois et produits en céramique) la facture d'importation s'est chiffrée à 2,1 milliards de dollars (mds usd) en 2016, contre 2,57 mds usd en 2015, soit une réduction de 18,1%. La baisse de la facture d'importation des matériaux de construction en 2016 s'explique par le recul des quantités importées pour certains produits ainsi que par la baisse des cours mondiaux de certains d'entre eux et par l'instauration du régime des licences d'importation appliquées au ciment à portland gris et au rond à béton. A préciser que l'Algérie a beaucoup investi afin d'atteindre une autosuffisance en ciment et à en croire le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb «l'Algérie n'importera plus de ciment après 2016». Il a aussi affirmé que son département table sur un excédent de production destiné à l'exportation à partir de fin 2017. Seule la facture d'importation des médicaments est en hausse sur les 11 premiers mois 2016. Par rapport à la même période de 2015, la hausse enregistrée est de 5% et cela en dépit de la baisse des quantités importées. Ainsi, la valeur des importations de ces produits a grimpé à 1,84 milliard de dollars (md usd) entre début janvier et fin novembre 2016, contre 1,74 md usd à la même période de 2015. Par contre, les quantités importées ont reculé de plus de 10,4% en s'établissant à 21 557 t contre 24 064 t. Rappelons que dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel publié en décembre 2015 avait fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l'importation. Il s'agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop. S'y ajoute également une liste de onze matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l'importation telles que les seringues, compresses et bandes de gaze et la bicarbonate de soude pour dialyse. Concernant ce secteur, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé, il y a quelques mois, que «l'objectif est, d'ici à deux ans au maximum, de se consacrer pleinement à l'exportation, et ce, sachant que le taux de 70% de fabrication locale de médicaments sera dépassé en 2017». Il y a lieu de préciser que malgré toutes ces baisses enregistrées dans les factures d'importations et les restrictions opérées dans plusieurs autres domaines, les réserves de change de l'Algérie ont continué à baisser à 114,1 milliards de dollars (mds usd) à fin décembre 2016 contre 144,1 milliards usd à fin 2015. Selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, entre fin décembre 2015 et fin décembre 2016, le matelas de devises de l'Algérie a baissé de 30 milliards de dollars. Ce dernier a relevé «la fragilité» de la situation économique du pays au cours des 9 premiers mois de 2016. Selon M. Loukal, cette conjoncture est due «à une faible relance économique, une poursuite du ralentissement de la croissance du commerce international, une chute drastique des prix des matières premières notamment ceux du pétrole, et une forte évolution des cours de change internationaux dans le sillage de la hausse de la valeur du dollar américain face à l'euro». La forte dépendance de l'activité commerciale à la dépense publique constitue à ce titre un facteur important de la fragilité de l'économie nationale, a affirmé M. Loukal, qui a souligné «l'impératif de la diversification économique», précisant que le nouveau modèle de croissance économique adopté par les autorités publiques s'inscrivait dans cette optique.
H. Y.


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