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«Mort de l'UMA» : Belani met en évidence la responsabilité du Maroc
L'ambassadeur d'Algérie en Belgique remet les pendules à l'heure sur la question sahraouie
Publié dans La Tribune le 19 - 02 - 2017

L'ambassadeur d'Algérie en Belgique et auprès de l'Union européenne (UE), Amar Belani, est revenu dans un entretien au magazine Afrique-Asie, publié vendredi dernier, sur la question du Sahara occidental, ne manquant pas l'occasion de répondre au ministre-délégué marocain Nasser Bourita qui a qualifié de «non-sens» la déclaration des représentants du Front Polisario soulignant le fait que siéger à l'Union africaine (UA) en présence de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), vaut reconnaissance de son existence. Il a également exprimé la position de l'Algérie après les derniers propos tenus par le roi du Maroc concernant une mort programmée de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Le représentant algérien a aussi abordé la visite du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à Bruxelles.
L'ambassadeur d'Algérie en Belgique et auprès de l'Union européenne (UE), Amar Belani, est revenu dans un entretien au magazine Afrique-Asie, publié vendredi dernier, sur la question du Sahara occidental, ne manquant pas l'occasion de répondre au ministre-délégué marocain Nasser Bourita qui a qualifié de «non-sens» la déclaration des représentants du Front Polisario soulignant le fait que siéger à l'Union africaine (UA) en présence de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), vaut reconnaissance de son existence. Il a également exprimé la position de l'Algérie après les derniers propos tenus par le roi du Maroc concernant une mort programmée de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Le représentant algérien a aussi abordé la visite du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à Bruxelles.
Sur les derniers propos tenus par le roi du Maroc devant l'Assemblée de l'Union africaine où il avait affirmé que «la flamme de l'UMA s'est éteinte et que l'idéal maghrébin se trouve trahi», Amra Belani s'est interrogé : «Ce constat est excessif et il ne correspond pas tout à fait à la réalité qui nous impose, au contraire, de fournir davantage d'efforts pour consolider le processus maghrébin sur des bases saines. Pour l'Algérie, il faut se poser la bonne question : qui a fait en sorte que cette flamme ne soit pas entretenue?» Et de rappeler : «Ce n'est pas l'Algérie qui a gelé officiellement sa participation aux travaux de l'UMA en 1995, ce n'est pas, non plus, le gouvernement algérien qui a déclaré ‘‘inopportune'' la visite de travail d'un Chef du gouvernement en 2005 et ce n'est certainement pas l'Algérie qui a remis en question le consensus partagé lors du Sommet de Zéralda de juin 1988.»
Concernant les déclarations du ministre-délégué marocain Nasser Bourita, M. Belani a affirmé qu'il s'agit là d' «une attitude professorale et un torrent de sophismes pour fourvoyer et masquer la réalité des faits […]. Le Maroc ne peut faire autrement que d'admettre implicitement la présence de la Rasd et de reconnaître que celle-ci lui est opposable. Dans cette même déclaration amphigourique, le responsable en question évoquait les réalités géopolitiques et la légalité internationale dans un assemblage plus que surréaliste. De quelle légalité parlons-nous ? Car il y en a une seule et elle consacre, de manière irréfutable, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination». L'ambassadeur a tenu à rappeler que «l'adhésion du Maroc à l'UA n'aurait pu être acceptée sans l'abandon de l'exigence du retrait simultané de la République Sahraouie, membre fondateur de l'UA. En outre, la ratification par le Maroc, sans réserves, de l'acte constitutif de l'UA fait que cet instrument lui oppose de manière irréfutable l'obligation de se conformer au principe de l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme. L'interprétation saugrenue de ceux pour qui les réserves formulées par le Maroc en 1963 au moment de la création de l'OUA, restent valables est à côté de la plaque vu qu'il s'agit d'une adhésion et non d'une réintégration à une nouvelle organisation. Par-delà ces arguments fallacieux, la présence du Maroc au sein de l'UA, aux côtes de la Rasd, constitue, comme l'a souligné le M. Lamamra, un changement fondamental de circonstances qu'il faut positiver et à partir duquel il faut ouvrir de nouvelles perspectives, et c'est à cela que l'UE devrait s'atteler prioritairement en appliquant rigoureusement l'arrêt de la Cour de justice de l'UE».
L'ambassadeur est ensuite revenu sur l'arrêt de la Cour de justice de l'UE et le positionnement de l'Union concernant la question du Sahara occidental. Il commence par rappeler à ce propos que le Service européen de l'action extérieure a confirmé, une nouvelle fois, en réponse à une question écrite de l'eurodéputé Marcinelesi, que «les institutions européennes sont liées par les arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne et elles sont dans l'obligation de se conformer aux décisions de la Cour». Et d'enchaîner : «Le caractère juridiquement contraignant de cet arrêt […] est bien là et ce ne sont certainement pas l'autisme et les vaines bravades de ceux qui excellent dans la méthode Coué qui parviendront à l'occulter». Omar Belani a affirmé que l'Algérie ne manque pas d'occasion pour rappeler aux responsables européens «de ne pas se détourner d'une application rigoureuse et conforme au droit international de l'arrêt de la Cour de justice de l'UE qui stipule clairement le statut distinct et séparé du territoire du Sahara occidental».
Revenant sur les menaces proférées par le ministre marocain de l'agriculture et l'attitude conciliante de l'UE, l'ambassadeur a estimé que «le président de la Commission européenne a réagi, avec véhémence, pour reprouver le ton inacceptable du communiqué du ministre marocain de l'Agriculture qui menaçait ouvertement l'UE, et en particulier un pays européen du Sud, de capacités de nuisance notamment en matière de contrôle des flux migratoires. Manifestement, le passage à l'acte n'a guère tardé avec les centaines d'immigrés qui ont forcé ce vendredi la haute barrière entourant l'enclave espagnole de Ceuta», avant d'ajouter que «les arrêts de la Cjue ont force exécutoire à compter du jour du prononcé et ni le Conseil, ni la Commission, ni le Parlement européen ne peuvent revenir sur ses jugements».
Enfin revenant sur le contenu d'un article publié dans la presse marocaine qui a minimisé l'importance de la visite de M. Lamamra à Bruxelles, Amar Belani a expliqué que cette visite est importante à plus d'un titre car elle intervient à moins de quatre semaines du Conseil d'association Algérie-UE, et également au moment où la médiation en Libye enregistre quelques frémissements et enfin que celle-ci intervient au lendemain de la réunion à Bamako du comité de suivi qui a permis, grâce aux efforts persévérants et méritoires de la médiation internationale conduite par l'Algérie, de remettre sur les rails le processus de paix et de réconciliation au Mali. L'ambassadeur conclu son intervention en disant : «S'agissant de la dépêche fielleuse que vous évoquez, elle résume bien la rancœur et la frustration non dissimulées de son auteur et surtout l'angoisse de cercles plus larges de voir l'UE et certains pays membres, se saisir de l'admission du Maroc à l'Union africaine pour plaider en faveur d'un rôle plus engagé de l'UE pour soutenir de manière plus proactive les efforts en vue de hâter le règlement du conflit du Sahara occidental».
H. Y.


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