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Les métiers artisanaux menacés de disparition
Les efforts déployés par les autorités publiques restent insuffisants
Publié dans La Tribune le 09 - 04 - 2009

Qui d'entre nous n'a pas en tête le souvenir du dinandier, du vannier ou encore du fabricant de cuir qu'on pouvait voir dans son échoppe penché sur son ouvrage ? Personnages atypiques, les artisans faisaient partie de notre environnement, de notre culture urbaine. Leurs métiers illustrent la richesse et la variété de notre patrimoine et représentent l'identité culturelle de telle région ou telle autre du pays. Des métiers qui nécessitent de l'amour, de la passion et souvent beaucoup de patience. Cela sans parler de l'importance économique qu'ont ces métiers qui peuvent être organisés en PME et contribuer à la relance du tourisme culturel. Evidemment, l'intersectorialité (ministères de la Culture, de la Formation professionnelle, de la PME, du Tourisme, du Commerce, des Finances) doit jouer pour permettre à l'artisanat de devenir ce créneau porteur capable de garantir des postes d'emploi, de produire une plus-value et de participer à l'essor économique du pays.
Mais, malgré cette importance majeure qu'a l'artisanat dans la société et pour le pays, des métiers sont menacés de disparition. Certains ont déjà disparu, bien que des efforts aient été déployés par les pouvoirs publics pour replacer l'artisanat dans le champ économique.
De bons résultats ont été enregistrés. Mais il reste encore du chemin à parcourir et beaucoup à faire pour une réelle relance de tous les métiers artisanaux. Les artisans s'accordent à dire qu'ils ont toujours des conditions de travail minimales, un statut méconnu et font face à l'indisponibilité ou la cherté de la matière première. S'ajoute ces écueils, le problème de la concurrence que posent les produits manufacturés et ceux importés, moins chers. A la basse Casbah d'Alger, nous sommes allés à la rencontre du peu d'artisans qui existent encore. Les ruelles étroites sont vides. Très peu de magasins sont ouverts. Le premier à nous accueillir est un maître artisan dinandier, Alem Ahmed. Son petit local regorge d'œuvres d'art. Les clients de l'artisan sont nombreux et sa réputation a dépassé les murs de la Casbah. Entre une entaille de ciseau et un coup de maillet, il nous confia son souci majeur. «Cela fait exactement 52 ans que j'exerce ce métier qui nécessite de la passion. Mais, hélas, à cause de quelques problèmes de bureaucratie, je n'ai pas droit à ma propre carte professionnelle», dira-t-il en ajoutant que «les autorités parlent de préservation du patrimoine mais rien n'est fait. Je loue ce local, mais à cause de quelques différends avec le propriétaire, je ne possède aucun papier pour légitimer mon activité. Il y a cinq ans de cela, le wali délégué de la wilaya d'Alger a promis de régulariser ma situation, et il a tenu sa promesse. Mais des obstacles bureaucratiques m'ont empêché de le faire. Ils n'ont même renvoyé mon dossier», déclara-t-il. Par ailleurs, il nous confiera que le cuivre est une matière très rare sur le marché algérien. «Je suis un artiste créateur, mais à cause du manque de matière première, je me retrouve à réparer les vieux ustensiles des gens pour survivre», conclura-t-il. L'artisan, avec une légère nostalgie, nous montra quelques-unes de ses œuvres, à l'instar d'un plateau en cuivre avec pour motifs de décoration El Qods et deux chevaliers. «Pour réaliser une œuvre comme celle-là, il me faut au minimum quatre jours à lui consacrer», commenta l'artisan. Une éventuelle cliente entre dans le petit magasin et lança à son tour : «Ce métier fait partie de notre culture. Beaucoup de nos traditions ont disparu mais il serait dommage de voir ce qui reste s'envoler ainsi.» A quelques mètres du local de M. Allel se trouve l'échoppe d'un quinquagénaire qui a fait du travail du cuir son métier. Des sacs accrochés au mur, quelques petites pochettes, décorent le local très modeste et étroit. L'artisan, cette fois, n'est pas très content de notre visite. Il nous lancera tout de go : «Je suis fatigué de parler et de me plaindre. Je viens d'arriver, et comme d'habitude je vais travailler avec mes petits moyens. Le cuir qu'on nous vend est de mauvaise qualité. Les meilleurs morceaux sont utilisés dans la manufacture et exportés vers l'étranger. On nous a promis une aide, mais on n'a encore rien reçu. Mon cas est semblable à celui de mes collègues», dira-t-il. Il ajoute : «En plus de cela, la majorité des artisans sont des locataires, ce qui empêche une éventuelle rénovation des locaux.»
W. S.


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