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UPM, le contrat de confiance ?
François Fillon part à l'assaut des «arabo-sudistes»
Publié dans La Tribune le 20 - 06 - 2008


Photo : S. Zoheir
Par Anis Djaad
C'est chose évidente, François Fillon n'aura pas le temps de faire son jogging sur la côte ouest d'Alger. Avec tout ce qu'il a comme dossiers sur les bras, le locataire de l'hôtel Matignon a dû quitter la chic rue de Varennes tout en agitation. Pas le temps d'un assoupissement dans l'avion qui le conduit ce matin à Alger, il doit tout peaufiner à la fois bien que quelques-uns des ministres de son gouvernement aient eu dans un passé récent à lui déblayer le terrain. Et tant pis si ça décoche à propos de sujets qui fâchent, le Premier ministre français débarque à Alger avec la ferme intention de convaincre un maximum. Si les réacteurs nucléaires auxquels s'intéressent les autorités algériennes devront fonctionner normalement dans un proche avenir, il y a risque que ça coince ailleurs. Au large de la Méditerranée où le projet d'union de Nicolas Sarkozy est en train de tenter de rester à la surface. S'il est vrai qu'en acceptant de signer une trêve fragile avec le Hamas palestinien, Israël lui «facilite» la tâche, tout n'est pas eau bénite. Du seul fait que son projet initial n'est pas la copie conforme de celui qu'il présentera, le 13 juillet prochain, à l'ouverture du sommet de Paris ? Que l'Allemagne d'Angela Merkel ait réussi à élargir le camp des «nordistes» à l'ensemble des Vingt-sept, là n'est pas le grand couac. Après tout, c'est un problème euro-européen comme l'a été la douche irlandaise au lendemain du vote sanction contre le mini-traité constitutionnel. Chez les «sudistes», l'intérêt de comprendre réside ailleurs. A chaque point-virgule du texte du projet de l'UPM où il n'est pas dit clairement que les Etats arabes de la rive sud de la Méditerranée seront amenés à reconnaître l'Etat d'Israël sans passer par une normalisation globale des relations entre eux. Soit un duplicata du processus de Barcelone que ses initiateurs viennent de réanimer trop expressément pour croire en de nouvelles chances quant à son aboutissement. Aussi flou l'un que l'autre, que peut donc faire apparaître François Fillon de son bagage magique pour dissiper les «malentendus» autour du projet de l'UPM ? Des invitations à distribuer à ses hôtes algériens et à ses voisins et amis «sudistes» pour qu'ils assistent nombreux au défilé du 14 Juillet sur la plus belle avenue du monde ? D'emblée, il sait que tous les invités de la République française ne seront pas de la partie. Si au moins la Visite de la fanfare d'Eran Kolirin était prévue au programme ! Au lieu du chef-d'œuvre du cinéma israélien, ils auront droit à une parade de l'armée israélienne qui testera la résistance des chenilles de ses tanks sur les Champs-Élysées avant d'entrer à Ghaza. Les hauts gradés de la soldatesque d'Ehud Barak, qui a battu tous les records de l'occupation, seront-ils ces invités qui mériteraient tous les honneurs de la France ? Aucune précision de l'Elysée à ce propos, tout ce que l'on sait, c'est que Bachar El Assad ne sera pas l'invité d'honneur au défilé, au lendemain du début des travaux du sommet de l'UPM. Du moins, pas avant avoir montré toute sa volonté à se défaire de ses alliés, dont la République islamique d'Iran. Il sera le bienvenu tout comme le Libyen Mouammar El Kadhafi qui a piqué une crise quant aux lenteurs sur le long chemin des Etats unis d'Afrique. Si ce «bloc» ne venait pas à sortir des terres arides du continent noir, le guide de la Jamahiriya passerait à l'action. Il se retournerait vers d'autres alternatives, l'union euro-arabe ou l'union euro-méditerranéenne. Cela veut dire ce que cela veut dire, bien que rien n'ait filtré du côté du 85, rue du Faubourg-Saint-Honoré où le protocole n'a pas retenu d'emplacement à la tente présidentielle du colonel El Kadhafi avant la fin de son ultimatum à ses pairs africains. Il y sera, il n'y sera pas le 13 juillet à Paris ? Il pourrait bien s'en passer.
Rappelons-le, la Libye compte parmi les premiers pays du Maghreb et du Monde arabe à avoir profité des ouvertures de Nicolas Sarkozy en matière de nucléaire civil. Cela valait bien la libération des infirmières bulgares. En mission à Alger, François Fillon jouera-t-il cet atout majeur de l'atome contre la pleine adhésion de l'Algérie au projet de l'UPM ? A moins d'un mois du rendez-vous à Paris avec ses partenaires de la rive sud, il aura bien du mal à rendre plus explicite le projet phare de la présidence française de l'UE pour les six prochains mois. Et ce, bien qu'il vienne à Alger en porteur de garanties que la France peut promettre dans les limites du possible, bien sûr. Campant le parfait rôle du négociateur, il abattra toutes les cartes en sa possession pour faire admettre à la partie algérienne que le «jeu» de l'UPM en vaut bien la chandelle. Lui suffira-t-il de brandir d'aussi importants contrats de coopération nucléaire et militaire entre les deux capitales pour pousser les autorités d'Alger à des accommodements quant à accepter à présent Israël comme interlocuteur et demain comme partenaire parmi tant d'autres ? Sur ce sujet précis, ce «donnant-donnant» risque d'être périlleux et François Fillon pourrait se brûler plus d'un doigt. Car, si arracher la présence de tel ou tel invité au sommet de l'UPM est un point à marquer sur la pointeuse de l'hôtel Matignon, cela ne veut pas dire qu'il est parvenu à réunir l'accord de tous. Rentrera-t-il à Paris avec le sentiment que ses partenaires «arabo-sudistes» n'iront pas plus loin qu'une orgie d'accords de principe que la France a déjà obtenus ? Il restera toujours difficile de réussir n'importe quelle union de cette étendue quand la confiance manque aux termes du contrat. C'est connu, on ne commence jamais par le milieu mais par le début. Moins encore quand les contours flous du projet initial viennent à flouer.


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