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Si la culture coûte cher, essayez donc l'ignorance !
Annaba :
Publié dans La Tribune le 04 - 06 - 2009

De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani

La culture, mise à mal par les différentes politiques improvisées qui l'ont reléguée au second plan et en ont fait une sorte de discipline récréative occasionnelle, trouve a bien de la peine à se relever pour reconquérir sa place et occuper le devant de la scène. Hommes de théâtre, de lettres, artistes et autres férus de culture font de leur mieux pour la ressusciter, la diffuser et bien l'asseoir dans les esprits et les mœurs, semer cette graine qui croîtra, se développera et s'épanouira pour devenir immortelle et éternelle. La socialisation de la culture passe obligatoirement par la tutelle mais aussi et surtout, par le mouvement associatif activant dans le secteur et qui se doit de porter cette flamme et cette passion dans les milieux populaires qui l'accueilleront, la protégeront et qui, à leur tour, la développeront pour passer cette lumière aux générations futures.
A Annaba, du côté de la direction de la culture, on s'évertue à inculquer cette discipline en multipliant les manifestations et actions en direction des populations pour leur faire découvrir et apprécier les différentes formes d'expression, particulièrement celles ayant pour thèmes le vécu algérien, la tradition, la vie en société, les musiques du terroir mais également ce qui est universel et humain pour «réapprendre» à l'Algérien la tolérance, la compréhension de l'Autre avec toutes ses différences pour mieux l'accepter et l'admettre. Le grand retour du théâtre à Annaba avec les différentes pièces qui y ont été jouées, les représentations d'artistes aux monologues
inoubliables, les concerts de musique, les conférences et les récitals poétiques ont drainé des milliers de personnes qui ont communié ensemble et apprécié ces formes d'expression. Si, au départ, les salles étaient aux trois quarts vides- ce qui n'a pas découragé les organisateurs- la situation a changé depuis et on se bouscule maintenant pour s'y rendre et y passer des moments agréables, de détente, mais aussi pour découvrir et apprendre avec un effet cathartique garanti. On y va avec plaisir et on rentre chez soi satisfait pour en parler le lendemain au bureau ou dans son quartier, ce qui suscite la curiosité du voisin qui se déplacera pour aller profiter du spectacle raconté. Au théâtre de Verdure, un espace à ciel ouvert, les chaudes nuits d'été? des centaines de familles se pressent sur les gradins pour suivre le jeu des acteurs sur les planches, pour répéter avec les artistes une chanson ou un air apprécié tous. On y vient de partout et parfois on arrive à l'avance pour pouvoir s'installer aux premiers rangs et ainsi ne rien rater du spectacle et suivre toutes les répliques. Les pièces pour enfants ont toujours fait un tabac, le théâtre est pris d'assaut par les bambins qui obligent leurs parents à les accompagner dans ce monde imaginaire qu'ils veulent traverser en regardant ces pièces admirablement jouées par des artistes dévoués à cet art tout particulier à l'adresse des petits. L'enfant y découvre la vie dans toutes ses dimensions, les rapports entre les individus et le cheminement d'une histoire avec, bien sûr, cette part d'imaginaire pour donner sa place, toute sa place, au rêve. Ainsi, les petits se feront une idée de la vie en société tout en faisant la différence entre le réel et l'imaginaire. La culture s'incruste, s'installe dès cet âge pour ensuite croître et devenir incontournable, elle sera omniprésente, dans un petit geste, un comportement, une réaction, une expression et c'est là la finalité.
A la direction de wilaya de l'éducation, ce sont les concours et compétitions entre élèves qui essayent à travers ce moyen de semer cette graine. Les rédactions primées sont récompensées, elles sont lues comme modèles dans tous les établissements pour créer une sorte d'émulation entre apprenants. Les lauréats sont fêtés par tous et gratifiés au cours d'une réception ; le livre étant la vedette adulée par tous.
Les associations dépourvues de moyens tentent de leur côté d'investir le terrain en organisant des excursions sur les sites historiques et archéologiques pour faire découvrir les vestiges laissés par nos ancêtres et ainsi réconcilier l'Algérien avec ses repères et son identité à maintes fois spoliée par un syncrétisme qui se manifeste encore de nos jours par certains comportements heureusement rejetés par la majorité. Dans les quartiers populaires, des groupes de jeunes se rencontrent, forment des groupes musicaux qui se produisent dans les fêtes et bercent de leurs notes les centaines de spectateurs. Ces groupes soutenus par ces associations essayent de survivre malgré tout en donnant le meilleur d'eux-mêmes avec des moyens souvent rudimentaires.
La culture, parent pauvre d'un pays riche, essaye tant bien que mal de retrouver sa place d'antan dans un environnement qui, hélas ne lui est pas toujours favorable, le maigre budget qui lui est alloué n'est pas pour la développer, ni la «maintenir en vie». On ne veut pas dépenser et on soutient qu'elle est onéreuse et pas «rentable» mais comme on dit, si la culture coûte cher, essayez donc l'ignorance ! En dépit de tout cela, elle continue son petit bonhomme de chemin et s'imposera certainement, l'homme ne pouvant vivre sans culture.


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