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La stabilité, seul credo pour les investisseurs
Investissements productifs
Publié dans La Tribune le 22 - 06 - 2009


Photo : Riad
Par Smaïl Boughazi
Bien que ses atouts soient nombreux, l'économie algérienne souffre encore de certaines faiblesses qui freinent, au demeurant, son développement. Le constat dressé la semaine dernière par Ernest& Young, un bureau de consulting, est édifiant. Les experts du bureau avaient précisé que l'économie algérienne est caractérisée par une instabilité juridique qui ralentit beaucoup les entrepreneurs algériens et étrangers. Ainsi, M. Philippe Ausseur, un des responsables du bureau, n'a pas caché le caractère instable du cadrage juridique de l'économie algérienne. Ce qui est demandé maintenant aux autorités, selon le conférencier, c'est de clarifier ce qui a été décidé pour qu'il y ait une sérénité et une stabilité à tous les niveaux. M. Ausseur faisait allusion aux dernières orientations et instructions décidées par le gouvernement qui concernent les investissements. Certes, ces instructions, décriées par un certain nombre d'investisseurs étrangers, sont venues baliser le terrain mais «tardivement» tiennent à souligner des observateurs de la scène économique nationale. Certains sont allés même jusqu'à dire qu'on a trop ouvert le champ économique et ce, au détriment d'un secteur national -privé et public- encore à ses premiers balbutiements. Le constat est là. Le bureau de consulting a même fourni quelques détails.
Selon la communication de M. Ausseur, les effets du programme des privatisations demeurent limités, le tissu de PME est dispersé et l'accès aux capitaux est difficile et limité. Le spécialiste a pointé du doigt également le système bancaire qui doit être modernisé pour devenir un élément accompagnateur du développement économique. En outre, on a relevé aussi le taux de chômage qui touche, dangereusement, une strate très sensible de la société, les jeunes.
Le constat d'Ernest&Young ne s'arrête pas là, puisque l'on évoque plus loin l'absence d'une culture économique qui pourrait être le facteur clé de tout changement, notamment dans les entreprises. Cet élément manquant connaîtra la lumière si on bascule dans la culture du temps réel, de l'engagement, du résultat, mais aussi penser service et satisfaction du client. Ce sont les ingrédients cités par les experts du bureau Ernest&Young.
Somme toute, force est de constater que cette ouverture tous azimuts n'a fait qu'aggraver la situation de certains secteurs de production, lesquels sous perfusion depuis des années, n'ont pas résisté au choc des importations. Les exemples sont nombreux.
La question de l'informel a également été évoquée par Philippe Ausseur qui estime qu'il ne faut pas prendre le phénomène comme une fatalité. Les opérateurs activant dans l'informel représentent une force économique mais qui doit être ramené dans le formel avec des incitations et des mesures fiscales, soutient le représentant d'Ernest&Young.
L'informel, la culture économique la stabilité juridique, etc., sont des dossiers qui méritent amplement une attention. Car si la superstructure de l'économie est bien modelée, l'infrastructure demeure encore fragile. Et c'est pour cela que tous les experts affirment qu'il est temps de tirer profit de cette manne
financière générée gracieusement par le pétrole.
Pour une stratégie économique
Dans son dernier rapport, le FMI avait souligné que la baisse du taux de croissance a été entraînée notamment par la baisse des recettes du pétrole, et que sa croissance hors hydrocarbures, bien que relativement faible, est restée tout de même aux alentours de 5% parce que, a-t-il dit, «la politique d'investissement a été maintenue».Et, justement, c'est cette politique qui pourrait mettre un terme à l'inertie qui règne dans le secteur productif. Le FMI recommande, à ce titre, de favoriser les politiques d'investissement pour maintenir l'objectif de réalisation de 6 à 7% de croissance annuelle. Un tel objectif ne pourrait voir le jour sans une stratégie économique s'appuyant essentiellement sur des projections et des prévisions rationnelles. Selon Abderrahmane Mebtoul, économiste, l'économie algérienne est en «interminable transition depuis 1986, ni économie de marché ni économie administrée, expliquant les difficultés de la régulation, l'avancée des réformes étant inversement proportionnelle au cours du pétrole et du dollar, les réformes depuis 1986 étant bloquées ou timidement faites avec incohérence lorsque que le cours s'élève». Il explique également que «malgré des assainissements répétés des entreprises publiques (plus de 40 milliards de dollars entre 1991/2008), des dévaluations successives, il a été impossible de dynamiser les exportations hors hydrocarbures (2% du total), certes 50% dans le produit intérieur brut 2007/2008 mais sur ces 50% plus de 80% étant eux-mêmes tirés par la dépense publique via les hydrocarbures, ce qui donne aux entreprises créatrices de richesses publiques ou privées (souvent endettées envers les banques publiques) une part négligeable, le blocage étant d'ordre systémique». Pour sortir de ce ghetto, cet économiste recommande, entre autres, «la mise en place de mécanismes transparents dans la gestion des affaires, l'implication de l'ensemble des segments pour une société plus participative et citoyenne, la valorisation du savoir, base d'une bonne gouvernance». Ce sont, pour lui «les conditions fondamentales pour éviter que la puissance publique soit utilisée à des fins d'enrichissement privé». La mise en œuvre de cette vision passe, soutient-il, par l'intégration de la sphère informelle dominante en Algérie (contrôlant 40% de la masse monétaire en circulation) produit du système bureaucratique qui tire sa puissance de l'existence et de l'extension de cette sphère. Pour le climat et l'environnement économique, il fera remarquer que notre pays «doit créer des conditions favorables au développement, en levant les contraintes d'environnement, dont la lutte efficace contre le terrorisme bureaucratique, pouvoir numéro un en Algérie, favoriser un marché foncier libre avec toutes les utilités afin de renverser l'évolution négative du secteur industriel et de diversifier l'économie». Le secteur financier qui pointé du doigt «est toujours sclérosé» (guichets administratifs), «doit être modernisé et davantage ouvert au capital privé où l'Algérie s'est engagée dans cet accord à favoriser la liberté des mouvements de capitaux».


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