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Même la grande bleue est empoisonnée
Publié dans La Tribune le 29 - 06 - 2009

Les intoxications, le grand mal de l'été. On peut y être exposé où que l'on soit, les règles d'hygiène étant rarement respectées. Les bactéries s'invitent aussi bien dans les aliments que dans l'eau, mais la période estivale est celle où elles prolifèrent, la chaleur aidant. Les pizzerias, fast-foods et autres gargotes constituent les plus grands pourvoyeurs en microbes. Ces locaux fournissent des plats et des sandwichs à la chaîne, dans des conditions d'hygiène désastreuses. Les consommateurs n'ont pas souvent une idée des germes que renferme la nourriture qui leur est servie. Les cas d'empoisonnement se multiplient en période estivale, la saison chaude a à peine commencé que c'est chaque jour qu'en on comptabilise. Les risques sont immenses et ces restaurateurs «quatre-saisons» comme ils aiment s'appeler ne semblent pas s'en soucier. La preuve est donnée par l'état de leurs bouis-bouis dont les murs et les quelques équipements renseignent sur le peu de cas qu'ils font de l'hygiène. Des viandes mal conservées, des légumes mal lavés ou entreposés dans une eau à la couleur douteuse, des ustensiles crasseux, et l'intoxication est assurée. Pis, les espaces cachés par des comptoirs et servant de cuisines ne sont rien d'autres que des dépôts de microbes. Les images répercutées quelquefois par la télévision sont stupéfiantes. Le plus dramatique dans cette situation, c'est que ce genre de commerce active dans l'anarchie la plus totale en dépit de l'existence de lois. Le contrôle est quasi absent et rares sont les établissements qui ferment. En général, il s'agit juste d'un transfert pour certains puisqu'ils emménagent ailleurs en contournant la loi. La peur d'une intoxication est aussi omniprésente dans les fêtes familiales, bien des convives en ont fait l'expérience. Ce sont souvent les pâtisseries qui sont incriminées, mais nous avons vu des cas où le repas de fête (ou de noce) en est responsable. Ce qui était à l'origine une ambiance joyeuse se mue en panique. Aussi bien chez les hôtes que chez les invités. C'est qu'on ne peut s'imaginer nuire à la santé de ses invités ni attraper une intoxication alors que l'on est convié à festoyer. Prendre une glace ne signifie pas toujours s'en délecter sans danger. Parfois, le mal se trouve au fond de la coupe. Tout comme il se trouve dans les flots où les baigneurs le «chope» alors qu'ils sont en quête de moments de détente. Polluée, subissant les rejets industriels et des eaux usées, la mer ne peut qu'empoisonner à son tour les estivants.
R. M.

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