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Bouteflika appelle à la révision du fonctionnement du Mécanisme de développement propre
Pour faciliter l'accès de l'Afrique aux ressources disponibles
Publié dans La Tribune le 09 - 07 - 2008


Photo : APS
Par la Rédaction nationale et APS
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné lundi dernier à Toyako Lake, sur l'île d'Hokkaïdo (Japon), la nécessité de «revoir le fonctionnement» du Mécanisme de développement propre créé par le protocole de Kyoto pour faciliter l'accès des pays africains aux ressources disponibles dans ce cadre. «L'Afrique reste […] marginalisée dans le financement des projets dans le cadre du Mécanisme de développement propre créé par le protocole de Kyoto. Il est donc nécessaire de revoir le fonctionnement du mécanisme afin de faciliter l'accès des pays africains aux ressources disponibles dans ce cadre», a indiqué le président Bouteflika dans son intervention lors du débat sur le segment G8/Afrique, sur la question des changements climatiques. Le chef de l'Etat a d'abord établi le constat suivant : «Nous sommes tous d'accord, le phénomène des changements climatiques fait courir de graves risques sur le devenir même de la planète et sur celui des générations futures.» «L'impact de ce phénomène sur des secteurs aussi sensibles du développement comme les ressources en eau, l'agriculture, les écosystèmes naturels et la santé humaine est déjà une réalité dans plusieurs régions du monde. En Afrique, tout particulièrement, les effets de ce phénomène affectent de manière désastreuse la dynamique de développement», a-t-il relevé. En effet, conjugué à la perte de la biodiversité et à la baisse de la production agricole dans un contexte marqué par la crise alimentaire mondiale, le phénomène des changements climatiques est «encore davantage ressenti par les peuples africains», a souligné le président Bouteflika. «La raréfaction de l'eau potable, la propagation des pandémies et l'accroissement du nombre de migrants et de déplacés “écologiques” sont, par ailleurs, autant de manifestations qui illustrent clairement la vulnérabilité du continent africain face aux changements climatiques, alors que, par ailleurs, il est celui qui contribue le moins à ce phénomène», a-t-il ajouté. Or, a rappelé le président de la République dans ce contexte, le rapport établi par le Groupe intergouvernemental d'experts sur les changements climatiques de 2007 énonce que l'Afrique ne dispose pas des ressources nécessaires pour son adaptation aux effets des changements climatiques. Il a d'ailleurs relevé à cet égard que les vastes forêts africaines, qui jouent un rôle crucial dans le captage des émissions des gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés, sont menacées de destruction. «Sans compter, a-t-il précisé, les contraintes structurelles provoquées par l'aridité et l'érosion des sols ainsi que par le processus continu de désertification.» «L'Afrique est ainsi dans l'obligation de détourner une partie importante de ses maigres ressources pour lutter contre les effets néfastes des changements climatiques au détriment du développement des secteurs clés de l'économie africaine telles que les ressources hydriques, l'agriculture et la sécurité alimentaire, la santé humaine et les infrastructures», a-t-il déploré. L'ampleur du phénomène et la gravité de ses effets notamment sur le plan sécuritaire ont amené le Conseil de sécurité des Nations unies à lui consacrer, en avril 2007, une séance thématique, alors que l'Assemblée générale lui a réservé un débat de haut niveau en septembre 2007, a encore rappelé le chef de l'Etat. Le secrétaire général de l'ONU a procédé, quant à lui, à la nomination de trois envoyés spéciaux afin de mobiliser davantage les membres de la communauté internationale sur l'importance de cette question, a-t-il dit. M. Bouteflika a également rappelé, à ce propos, qu'un segment de haut niveau a été consacré à l'examen de cette question, lors de la tenue de la 8ème assemblée de l'Union africaine en janvier 2007. Il a noté aussi que les gouvernements africains ont pris un certain nombre d'initiatives sur le plan national, sous-régional et régional, telles que la ratification de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et du protocole de Kyoto et la mise en place de systèmes d'alerte rapide. Le président Bouteflika a ajouté qu'on peut également signaler dans ce cadre la mise en œuvre de programmes d'action nationaux ou régionaux pour lutter contre la sécheresse et la désertification, comme le projet de muraille verte lancé en décembre 2006 et le programme détaillé de l'Afrique pour le développement de l'agriculture (CAADP), adopté dans le cadre du Nepad. «Les décisions du sommet de l'Union africaine [Addis-Abeba - janvier 2007] ont reconnu l'urgence de cette lutte contre les changements climatiques et ont appelé à lui apporter un soutien plus prononcé dans les programmes africains de développement», a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat a rappelé d'autre part que les dirigeants africains avaient lancé un appel à l'adresse des pays développés afin qu'ils réduisent leurs émissions des GES et qu'ils respectent les principes de «pollueur payeur» et de «responsabilité commune mais différenciée» consacrés dans la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il a ajouté que l'Union africaine est convaincue de l'urgence de la rationalisation des mécanismes de financement du Fonds mondial pour l'environnement (FEM) afin de faciliter, a-t-il dit, l'accès des pays africains aux ressources financières et qui appelle dans le même temps à l'exploration d'autres ressources financières pour «soutenir» les programmes africains d'adaptation qui demeurent une «priorité pour le continent». Dans ce domaine, une coopération entre l'Afrique et le G8 a été lancée depuis le sommet d'Evian en 2003, a dit M. Bouteflika qui a cependant déploré que «la mise en œuvre des engagements pris demeure insuffisante s'agissant notamment du financement de la transition vers la transformation du système énergétique mondial». Il s'est néanmoins réjoui de l'accord entre les membres de l'Union européenne pour réduire les GES à 20% d'ici à 2020 et de la décision du Royaume-Uni qui se propose d'adopter une législation contraignante afin de
parvenir à l'objectif d'une réduction qui atteindra 60% d'ici à 2050. «D'autres actions prises à cet effet dans d'autres pays sont également à encourager», a-t-il ajouté. «Le soutien de nos partenaires au développement et des bailleurs de fonds est crucial pour le renforcement des capacités de l'Afrique dans la mise en œuvre de certains projets et programmes tels que la muraille verte et le plan de convergence du bassin du Congo ainsi que pour l'amélioration des systèmes d'alerte précoce et l'amélioration des connaissances des communautés les plus vulnérables, plus particulièrement des femmes», a-t-il souligné. Le président Bouteflika s'est, d'autre part, félicité des avancées que la conférence de Bali a pu enregistrer en décembre 2007, «notamment en ce qui concerne la lutte contre la déforestation, l'aide aux pays en développement dans leurs efforts d'adaptation aux changements climatiques et le transfert de technologies propres». Le président de la République a en conclusion émis l'espoir de voir la communauté internationale parvenir, dans les meilleurs délais, à un accord sur le nouveau régime climatique mondial post-Kyoto.


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