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L'amour de toutes les libertés
Des jeunes donnent à voir une Algérie qui veut changer
Publié dans La Tribune le 17 - 10 - 2009


Photo : Riad
Par Fella Bouredji
Un groupe de jeunes, installés sur le gazon. A les voir de loin, on ressent bien que de la vie ils ne prennent que le meilleur. Ce qui fait sourire et aimer. Ce qui fait rêver sans trop faire souffrir. Le reste, c'est-à-dire les difficultés, les grandes questions et les angoisses, ce sera pour plus tard ou peut-être pour jamais ! Postures décontractées, regards légers, ils parlent avec nonchalance.
Ils semblent savourer le vide de ce moment. Laisser couler le temps sans rien faire de spécial si ce n'est se délecter du bonheur d'être là. Le dos plaqué contre un arbre, une jeune fille du groupe tire une cigarette du paquet posé sur les genoux du jeune homme assis en face d'elle. Elle l'allume, savoure une première taf, puis une seconde avant de lancer spontanément : «On fait quoi ce soir ?».
Les propositions ne se font pas attendre. L'un propose un bon dîner avant d'aller danser, l'autre une soirée billard, une autre d'assister à un concert, une quatrième pense à inviter tout le monde à la villa de ses parents en bord de mer pour un barbecue bien arrosé. Le jeune homme assis en face de la jeune fille qui a lancé le débat répond, à son tour justement en s'adressant à elle : «Chérie, ce soir j'aimerais qu'on se fasse une soirée seuls ! Je te propose de rester à l'appart, et je te prépare à manger.» Le groupe s'enflamme et les remarques coquines et romantiques pleuvent. Un sourire plein de magie sur les lèvres, la jeune fille ignore les taquineries de ses amis et répond à son amoureux qui lui caresse tendrement la main droite : «C'est OK, mais tu me raccompagnes avant 1h. Tu connais les règles de papa sur les sorties en semaine !» L'image de ce sourire plein de magie, de cette ambiance libérée où il fait bon vivre, n'était pas projetée sur un écran télé. Ce n'était pas une scène de l'une de ces séries qui passent sur les chaînes françaises ou satellitaires et dont les jeunes Algériens sont friands. Une scène belle et bien réelle. Un groupe de jeunes Algériens, des étudiants se prélassant sur le gazon de l'université de Bouzaréah plus particulièrement. L'amour se vit de différentes façons en Algérie. D'un milieu à un autre, la relation amoureuse se conçoit et se vit selon divers codes et normes. Dans le milieu auquel appartient ce groupe de jeunes rencontrés à l'université de Bouzaréah, au jour le jour, c'est l'amour de toutes les libertés qui se savoure. Amel, la jeune fille citée plus haut, car c'est ainsi qu'elle s'appelle, expliquera en aparté sa conception de cet amour en parlant de son petit ami.
«Je sors avec Ahmed depuis deux ans et je ne peux concevoir ma vie sans lui. On partage plein de choses tous les deux. On a même voyagé ensemble. On n'attend pas d'être mariés pour vivre notre amour, on profite de l'instant présent à fond», résume-t-elle.
La relation qu'entretiennent Amel et Ahmed n'est pas exceptionnelle. Des jeunes Algériens qui ont les moyens de vivre pleinement leur jeunesse et de réaliser leur amour sans retenue, il y en a. Des jeunes qui ne souffrent pas des contraintes qui restreignent les histoires de couples dans les autres milieux.
Des contraintes telles que l'absence d'espace pour s'amuser, d'endroits pour s'isoler ou encore de moyens pour simplement profiter de la vie ou pour faire des projets d'avenir. L'abondance de moyens mêlée aux influences occidentales mène souvent les relations amoureuses vécues dans ce milieu vers des modes de vie en contraste total avec ce que la société algérienne veut bien montrer d'elle. Le libertinage associé à la consommation d'alcool et de substances illicites en est l'expression la plus extrême. Mais il ne faut pas croire que ces jeunes renient pour autant leur culture et leur religion. Ils ont le mérite de réussir à concilier, parfois très intelligemment, leur désir d'émancipation et le poids des traditions. Ces mêmes couples qui, durant leurs années fac, se plaisent à mettre à terre toutes les limites imposées par les convenances sociales et se plaisent à se laisser rattraper par les traditions quand arrive le temps de se marier ou de fêter des événements de ce genre. De ces traditions, ils gardent le meilleur qu'ils remodèlent selon les exigences de leurs idées modernistes. C'est dans ces moments-là, célébrations où se mêlent modernisme et conservatisme et surtout dans les diverses formes que peuvent prendre les relations amoureuses d'un milieu à un autre que transparaissent la richesse et la complexité sociale de l'Algérie.
Une Algérie qui foisonne et se transforme de l'intérieur même si l'on se plaît à montrer d'elle une image autre…


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