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Pour l'aménagement des centres historiques de nos villes
Des vestiges au sein des tissus urbains attendent d'être mis en valeur
Publié dans La Tribune le 05 - 11 - 2009

Il a suffi d'une pelletée d'un rétro-chargeur pour qu'un trésor archéologique se révèle là où on l'attendait le moins : en plein milieu de la place des Martyrs, sur le chantier du métro d'Alger. En fait, tout le monde savait, les responsables en premier, même s'ils faisaient mine d'ignorer, qu'il y avait des ruines sous les pieds de milliers de gens qui fréquentent cette place. Comme on sait qu'il suffirait de quelques coups de pioche pour dégager des strates de bitume et les pavés qui dallaient les rues de la capitale.Un flâneur, bon observateur, peut découvrir de nombreuses traces du passé. Des fontaines antiques, des aqueducs, des palais, des portiques ouvragés, des statues, des hauts, moyens et bas-reliefs, des frises, des becs de gaz en fer forgé…
Mis en valeur, tous ces vestiges peuvent être agencés dans un même ensemble qui constituerait un quartier, voire le centre historique de la ville, qui s'intègrerait harmonieusement dans le tissu urbain. La wilaya d'Alger a tenté de le faire il y a de cela quelques années. La rue Larbi Ben M'hidi a été pavée et transformée en rue piétonne. Mais c'est tout. Le mobilier urbain et l'environnement sont restés ceux du XXe siècle ou n'ont pas été mis en valeur. Résultat : la rue a été noyée dans l'ensemble urbain environnant qui, lui, n'a pas été aménagé pour cette intégration harmonieuse de la rue dans le quartier et de tout le quartier dans la ville. D'ailleurs, la rue Ben M'hidi ne tardera pas à voir le bitume recouvrir ses pavés pour qu'elle soit rouverte à la circulation automobile. Il en est de même pour le petit bout de rue pavée passant sous le nez des deux lions de la mairie d'Oran qui regardent la place d'Armes. Et ce ne sont là que deux exemples de rues qui auraient pu constituer le point de départ pour l'aménagement de centres historiques de la ville d'Alger et d'Oran. On peut en faire autant avec les autres villes d'Algérie. Les matériaux existent et les vestiges sont là à attendre qu'on veuille bien les exploiter. Rien que pour la capitale, avec ses voûtes souterraines, ses ruines, son mur d'enceinte, sa casbah, ses vieux immeubles aux façades et entrées décorées, ses aqueducs et ses fontaines publiques il y a de quoi constituer non pas un quartier ou un centre mais toute une ville historique.L'exemple des fontaines et des aqueducs de la capitale est à ce titre édifiant. Lors d'une conférence au musée du Bardo, en mai dernier, Dalila Ouzidane, enseignante à l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (EPAU), avait soutenu qu'il y avait, «selon l'évaluation établie par diverses sources, entre 100 et 150 fontaines dont deux, celles de l'Amirauté, sauvegardée sur son site d'origine, et celle connue sous le nom de fontaine de la “Cale aux vins”, conservée au musée des Antiquités, qui ont été classés monuments historiques en 1905. En 1982, on a recensé 32 fontaines publiques à Alger».
Ces fontaines constituaient «des foyers esthétiques de par leurs décorations faites de frises et bordures dentelées, coupoles, arcs, merlons en marbre, auvents en bois de cèdre et vasques finement sculptées […]. Alors que la période comprise entre la deuxième moitié du XVe siècle et du XIXe siècle a vu une floraison de fontaines construites par les pachas et les deys, et que d'autres ont été réalisées grâce aux dons faits à la corporation, le Ier siècle de l'ère ottomane a été consacré à la construction des aqueducs», qui sont au nombre de quatre. Le premier sera celui du Télemly qui date de 1550. Construit par Hassan Ibn Khayr Eddine, il était long de 3 800 m et reliait Mustapha à la rue Porte-Neuve, dans la Casbah. Les trois autres aqueducs seront construits entre 1573 et 1611. On a d'abord construit l'aqueduc de Birtraria, sous les ordres du pacha Arab Ahmed, l'aqueduc du Hamma, achevé en 1611, et l'aqueduc Aïn Ezzeboudja, qui, aujourd'hui, menace ruine. En 1830, quatre citernes de 70 m3 chacune et des vestiges d'un aqueduc ancien ont été découverts.
Que reste-t-il aujourd'hui de tous ces vestiges ? Presque rien. Qui connaît encore ces aqueducs et fontaines qu'on trouvait partout, à Kouba, au Champ de Manœuvres, à Bab Azzoun, à Texeraïne, à l'Amirauté, au Val d'Hydra, à El Biar ou à Bouzaréah ? N'est-il pas temps de se pencher sur tous ces vestiges qui sommeillent dans les murs de nos villes en attendant le jour où ils seront valorisés et réintégrés dans le tissu urbain d'où ils n'auraient jamais dus être exclus.
Il est vrai qu'avec l'instauration des périmètres protégés, il y a des chances qu'on enregistre un effet tâche d'huile qui pourrait aboutir à l'aménagement de quartiers et centres historiques dans nos villes. Mais faudra-t-il encore que toutes les institutions et les acteurs concernés prennent conscience et soient convaincus de l'utilité et de la nécessité de redonner aux villes algériennes leur identité. Pour les plus cartésiens qui mettraient en avant les coûts de l'aménagement, il suffirait de voir ces centres historiques sous l'angle des retombées économiques. Le tourisme culturel est un créneau porteur. Les exemples de villes qui vivent du tourisme, grâce à leurs vestiges patrimoniaux, sont légion. Pourquoi pas Alger, Oran, Constantine ou Tlemcen ?
H. G.


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