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TransCash lance une carte de virement de fonds prépayée en France Davantage de facilités pour la communauté émigrée pour transférer son argent en Algérie
De notre envoyée spéciale à Marseille Hasna Yacoub Des cartes de paiement international Visa sont disponibles depuis hier dans les grandes surfaces françaises et dans les magasins de proximité. L'annonce a été faite, lundi dernier, par Midi France Telecom (MFTEL), le leader français de la téléphonie prépayée en grande distribution qui a organisé une conférence de presse à Marseille. MFTEL, qui commercialise ce nouveau système de carte prépayée de virement de fonds, a signé en 2008 un contrat de licence avec Transcash US, une compagnie basée en Californie qui a développé la solution Transcash aux Etats-Unis avec TSYS, l'une des plus grandes sociétés du monde de services de paiement externalisés. Une solution pratique Quelle importance a cette information pour les Algériens ? Suffisamment d'importance pour leur être communiquée surtout s'il est précisé que les nombreuses fonctionnalités des cartes Tanscash qui permettent une utilisation variée et répondent à des besoins différents, offrent une solution pratique et à moindre coût pour le transfert d'argent sans avoir de compte bancaire. Ainsi, les immigrés algériens installés en France et qui souhaitent transférer de l'argent à leur familles peuvent dorénavant le faire d'une manière aussi simple et rapide que celle de recharger leur téléphones portables. Cet argent pourra être retiré en monnaie locale auprès des distributeurs automatiques mais peut aussi permettre des achats en ligne, des paiements à distance… La carte Transcash va permettre, également, à son acquéreur d'envoyer de l'argent à toute personne choisie par lui de manière instantanée n'importe où dans le monde. L'opération est simple : il suffit d'acheter à 19,90 euros un pack Transcash composé de deux cartes prépayées de débit Visa : une noire et une autre rouge. Une fois le pack activé, l'acquéreur (résidant en France) qui sera détenteur de la carte noire aura à acheter des recharges (de 50 à 500 euros), disponibles dans les points de vente, pour charger sa carte. Tout en ayant la latitude de l'utiliser comme moyen de paiement, il aura la possibilité de transférer instantanément de l'argent vers la carte rouge (par Internet, téléphone ou SMS), remise à un tiers, situé ou non à l'étranger. Celui-ci a la possibilité de l'utiliser dans les magasins, les distributeurs automatiques ou en ligne. S'il est vrai qu'en Algérie le problème de l'équipement en distributeurs automatiques va se poser, puisque leur disponibilité reste limitée, ainsi que le paiement par carte qui n'est pas encore disponible, il est vrai aussi que l'Etat a consenti d'énormes moyens pour moderniser tout le secteur des nouvelles technologies et de la communication. D'ailleurs, questionner sur le risque de la lenteur d'extension de ce projet en Algérie malgré le fait que les immigrés algériens soient en tête de liste des travailleurs étrangers à transférer des fonds depuis la France, M. Henri Riou, directeur commercial de Transcash, a reconnu que, selon l'étude des marchés, il est attendu, dans une première phase, une meilleure adaptation de ce produit au Maroc. Nombreuses possibilités «Nous savons que pas moins de 8,4 milliards d'euros sont transférés annuellement par les immigrés en France vers l'Algérie, la Tunisie, le Maroc ou encore la Turquie et le Sénégal. A eux seuls, les pays du Maghreb représentent 75% des sommes transférés et les immigrés algériens viennent en première position. Il est vrai que pour l'Algérie, quelques problèmes vont se poser au début mais nous avons constaté que, dans un temps très court et après les décisions prises par le gouvernement de rattraper le retard dans le secteur des nouvelles technologies, d'importantes avancées ont été enregistrées. Selon l'annonce officielle, l'Algérie terminera sa phase de réforme en 2012 et, donc, très bientôt. Nous avons confiance.» Mais déjà, il est possible de recevoir et d'utiliser les cartes Transcash en Algérie. Du moins pour recevoir l'argent transféré même si le nombres des distributeurs automatiques reste réduit, et il est possible également d'effectuer des achats en ligne à l'étranger. Reste à connaître, maintenant, le degré de fiabilité de ce transfert. Selon les initiateurs de ce projet, en plus du fait que les cartes Transcash répondent à toutes les normes (cahiers des charges de Visa Europe et la directive européenne des services de paiement), des mesures ont été prises afin de lutter contre les circuits financiers clandestins. Ainsi, il ne sera délivré que deux packs maximum par personne adulte et les cartes seront plafonnées à 500 euros jusqu'à la confirmation des informations d'activation (envoi par courrier d'une copie de pièces justificatives : identité et domicile dans les 30 jours qui suivent l'activation). A la réception des justificatifs et après contrôle, le rechargement et le transfert seront plafonnés à 2 500 euros par mois. Une bonne sécurisation En cas de perte ou de vol, Transcash a prévu un numéro d'appel unique pour les clients leur permettant de faire opposition immédiate aux cartes perdues ou volées ou encore utilisées frauduleusement. Aucun risque de perte financière sur les cartes mises en opposition. A toutes ces mesures viennent s'ajouter les services fiables que propose la corporation Transcash : code PIN personnalisé, demande d'autorisation en ligne systématique, site Web sécurisé par SSL, opération SMS sécurisée par identification du numéro mobile et une procédure d'authentification auprès du service client. A signaler que les cartes Transcash ont une validité de 3 ans, donc jusqu'en 2013, année durant laquelle une seconde opération sera lancée. Reste à signaler que TransCash, qui cible toute la population immigrée et 20% des non bancarisés résidant en France, a prévu un budget de 5 millions d'euros pour la publicité de ce produit dont 100 000 packs seront commercialisés dans une première phase. Précisons, enfin, que TransCash, qui a décidé d'étendre son modèle commercial américain couronné de succès à l'Europe et qui a choisi la France comme un début, va poursuivre cette démarche en Espagne.
