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Quand éducation culturelle rime avec militantisme
Initiation des enfants aux arts
Publié dans La Tribune le 14 - 01 - 2010

Qu'est-ce qui pousserait un «simple» enseignant de dessin à consacrer une partie de son temps libre à initier, gracieusement, les enfants à l'art pictural ? Mieux, qu'est-ce qui le pousserait à réserver une part de son petit salaire d'enseignant à l'achat de pinceaux, crayons et feuilles pour ses jeunes apprenants ? Il ne faut pas chercher loin pour trouver la réponse à ces deux questions : «J'aime la peinture, et la faire découvrir, apprendre aux enfants à peindre me font plaisir. Concilier mon don et mon métier pour faire profiter le maximum d'enfants est en soi un salaire pour moi. Je dirai que je suis payé en retour de tous mes sacrifices par le seul fait de voir les visages de ces jeunes élèves s'illuminer quand ils découvrent le secret des mélanges des couleurs, quand le dessin prend forme, quand ils terminent leur œuvre et que je leur demande de la signer. Ils se voient déjà dans la peau de l'artiste…» nous dira Abdelkader B., professeur dans un CEM d'un petit village à l'ouest d'Oran.
Et des comme Abdelkader, il en existe un peu partout dans le pays. Armés de leur don et de leur volonté de le cultiver en l'inculquant à tous ceux qu'ils pourraient accrocher, ils initient des enfants et des jeunes à la musique, au théâtre, le cinéma… Ils ont fait de l'éducation artistique une mission qu'ils assument envers et contre tout, malgré les écueils et les manques. Car des obstacles et des carences, ils en rencontrent, à commencer par le local. «Le directeur de la maison des jeunes nous a bien cédé une salle. Mais le bruit et les va-et-vient dérangent. L'ambiance n'est pas propice à des cours artistiques qui nécessitent du calme et de la concentration, surtout quand il s'agit de jeunes enfants dont l'attention peut être vite détournée», nous dira un jeune formateur.
La commune, même la plus pauvre, peut bien trouver un petit local à mettre à la disposition de ces artistes «engagés». Mais les maires qui accordent de l'intérêt à la culture et aux arts, qui songent à instaurer une vie culturelle dans leur commune et à y organiser des activités artistiques se comptent sur les doigts d'une main. Ces formateurs bénévoles sont donc obligés d'adopter le proverbe qui dit qu'«à cheval donné, on ne regarde point les dents» et de se contenter de ce que voudront bien leur accorder ces administrateurs de la culture et/ou de la commune.
Mais si d'aventure ils ont le local surgira alors le problème du matériel. On ne peut enseigner la musique sans ses instruments, le théâtre sans les planches, les décors et les costumes, la danse sans le plancher, les miroirs et les barres ou la peinture sans son attirail. Ces matériels et équipements coûtent cher et leur achat ne peut être pris en charge que par un budget conséquent. Ce ne sont pas les quelques sous qu'un enseignant retranche de son salaire pour acheter pinceaux, crayons et feuilles qui pourraient financer et équiper un atelier de formation digne de ce nom.
Evidemment, on peut penser que, après tout -et même avant-, c'est à l'école qu'incombe l'initiation des enfants aux arts. Ils sont censés être enseignés au même titre que les autres matières, et -c'est l'avis de tous les pédagogues et psychopédagogues-, sont tout aussi importants, voire plus importants, dans l'éducation spirituelle de l'enfant. Les arts cultivent l'imaginaire et la créativité d'un enfant, tout en le distrayant, ce qui lui permettra de développer sa réceptivité, sa communication et sa perception dans ses rapports avec le monde extérieur.
N'est-ce pas là les premiers matériaux pour la construction de la citoyenneté ? Et n'est-ce pas la mission de l'école ?
Mais même si cette école est toute désignée pour façonner le citoyen de demain, elle en est toutefois bien loin. Le voudrait-elle qu'elle ne pourrait le faire. Car, à voir les programmes surchargés, il est impossible de réserver aux arts la place qu'ils devraient avoir. C'est le cas d'ailleurs. L'éducation artistique se résume à une heure par semaine au cours de laquelle les enfants n'apprennent rien du tout, ou si peu. Pis, la surcharge des programmes ne leur laisse même plus le temps de se distraire, de vivre simplement l'âge de leurs artères… Les arts et les bénévoles qui travaillent à y initier les enfants, n'ont de place ni à l'école ni ailleurs, mais tout juste quelques petits espaces incommodes, du moins tant que les administrateurs et les gérants du pays, en général, et de la culture, en particulier, continuent à ne percevoir la culture que sous son angle festif, oubliant sa dimension éducative et sociale, ô combien importante.
H. G.


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