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Quand restauration rapide rime avec risque d'intoxication
L'hygiène n'est pas au menu des pizzerias, fast-foods et gargotes
Publié dans La Tribune le 20 - 01 - 2010


Photo : Riad
Par Karima Mokrani
Des textes de loi existent pour la protection du consommateu rcontre les dangers d'une nourriture préparée dans des conditions peu favorables, dans les pizzerias, les fast-foods, petits restaurants… et autres espaces de préparation ou de service de repas chauds ou froids, de plus en plus nombreux dans les petites et grandes villes…
mais leur application sur le terrain pose problème.
Indifférence, laisser-aller et travail à la chaîne
Les conditions d'hygiène et de préparation laissent à désirer, au vu et au su des clients et des autorités publiques (APC, APW, ministère du Commerce,
ministère de la Santé…) qui continuent de leur manifester mépris et indifférence… Rien n'empêche, des jeunes et moins jeunes, des travailleurs et des chômeurs, des enfants, voire des mères et des grands-mères trouvent un plaisir renouvelé à s'y rendre pour une tranche de pizza bien grillée, ou un sandwich chawarma bien étoffé, avec ou sans mayonnaise, avec ou sans h'rissa. C'est toujours une joie, quel que soit le goût et parfois les conséquences inattendues sur l'estomac. Plus qu'un plaisir, c'est une habitude. L'habitude, peut-être, de manger dehors, au milieu d'une foule nombreuse, par nostalgie de l'ambiance conviviale de la famille qui disparaît au fil des jours. L'habitude, peut-être, de se sentir pressé, affairé, pris par plusieurs choses à la fois. Pour d'autres, c'est beaucoup plus un besoin, une nécessité absolue. Il faut bien manger pour continuer son travail. Etre en forme pour le restant de la journée. Pourtant, rien de consistant dans ces plats préparés à la va-vite et consommés au même rythme. C'est juste un casse-croûte, sans plus. Le seul avantage c'est que les prix
restent relativement abordables, à la portée des bourses moyennes, comparativement aux prix des plats proposés dans les restaurants, dans de meilleures conditions. Très souvent, les frites sont cuites dans une huile utilisée à plusieurs reprises, les conditions de conservation des viandes, du thon, des œufs… et autres sont douteuses, alors que la propreté des lieux est reléguée au dernier plan. Très peu de pizzerias et de fast-foods veillent au respect des règles de façon à assurer un meilleur service à leurs clients et les fidéliser. A quoi bon du moment la demande croît toujours? La preuve en est les queues que l'on aperçoit au quotidien devant ces lieux de restauration rapide. L'obligation d'attendre au moins dix à quinze minutes pour avoir un sandwich ou s'attabler dans un petit restaurant populaire pour un plat fait à base de viande congelée. C'est le travail à la chaîne dans ces endroits trop peu spacieux pour pouvoir répondre à tous les appels.
L'absence d'associations militant pour la défense des droits des consommateurs encourage davantage les propriétaires et les gérants à ignorer les remarques, pour ne pas dire les doléances, de leurs clients. Et pour dire vrai, les consommateurs eux-mêmes ne connaissent pas leurs droits. Ceux qui les réclament le font à mi-voix pour ne pas causer de problèmes aux serveurs recrutés pour un salaire peu satisfaisant, sans confirmation, sans assurance sociale. Ce qui est justement à l'origine de la démotivation de ces jeunes qui se voient, souvent, contraints d'abandonner le travail, à la recherche de meilleurs horizons. Beaucoup de patrons profitent de cette situation pour faire fructifier leurs affaires au détriment d'une jeunesse en mal de repères.
Défaillances des services de contrôle
Constatant l'indifférence, le laisser-aller, le mépris, des citoyens jurent de ne jamais y retourner, quitte à rester sans rien manger durant toute la journée. «J'ai perdu mon argent pour rien», entend-on dire ici et là, des hommes et des femmes indignés par la qualité du service plus que par le repas lui-même ou son prix. Les plus décidés et les mieux organisés ramènent leur repas de la maison.
Ils finissent vite par s'en lasser. Et pour cause ! «Il n'y a pas où manger», se plaignent-ils. Parfois, il n'est pas évident de s'attarder à la maison pour les besoins des préparatifs de ce fameux repas : ça prend du temps et c'est parfois un dérangement pour l'autre (l'épouse, la mère, la sœur…). Même pour l'emporter, ce n'est pas évident. C'est presque une corvée, ajoutée à celle des déplacements dans les transports en commun. Il vaudrait mieux se résigner et accepter les choses telles qu'elles se présentent. Malheureusement pour eux, les représentants de l'Etat ne jouent pas leur rôle. Les services du commerce, dépendant des directions du commerce, dans les différentes wilayas du pays, effectuent rarement des visites dans ces commerces de restauration. Ils évoquent le manque de véhicules, pis, d'effectifs, pour justifier leur défection. C'est le même problème depuis des années et rien n'a changé depuis. Quand ils interviennent, ils établissent des P-V, prononcent des sanctions et ordonnent, dans certains cas, la fermeture provisoire ou définitive d'établissements non conformes. Des menaces et des sanctions qui restent sans effet. Cela ne s'applique qu'aux petits commerçants, les faibles, ceux-là mêmes qui n'ont pas de protection. Pour les autres, c'est comme pour le permis de conduire qu'un policier confisque et qu'un autre remet par l'entremise d'un proche ou d'un ami. Les contrevenants continuent de faire fi de la loi sans se soucier des conséquences. Des conséquences qui peuvent, pourtant, s'avérer fatales aussi bien pour les consommateurs que pour eux. N'est-ce pas dans ces lieux qu'il y a le plus de risques d'intoxications alimentaires individuelles ou collectives ? Les chiffres du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière font état d'une moyenne de 4 000 à 5 000 cas de toxi-infections alimentaires par an. Les causes demeurent le non-respect des règles d'hygiène, la consommation de produits périmés, etc. Au niveau des APC, les bureaux d'hygiène communale sont très limités dans leur champ d'action. Eux-mêmes ont besoin de contrôle et de protection pour assurer leur mission.
Il y a des APC où ces BCH n'existent même pas. La seule chose qui intéresse les collectivités locales, c'est d'engranger l'argent découlant de la taxe sur l'activité commerciale. La santé du citoyen importe peu. Et tant que ce même citoyen ne milite pas pour ses droits en créant ou en s'engageant dans des associations qui interviennent réellement sur le terrain, il ne faut pas s'attendre à de grands changements. Certes, de nouvelles promesses seront faites par les ministres, les walis et les P/APC, des lois seront discutées, adoptées et validées… mais les vrais problèmes ne seront jamais résolus.
Tel est le résultat de l'absence conjuguée des volontés politique et citoyenne.


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