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Les pseudo-snacks pullulent à Constantine
Le créneau de la restauration investi sans grandes exigences professionnelles
Publié dans La Tribune le 20 - 01 - 2010


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Pois chiches le matin, mehjouba en milieu de journée et pizza ou toast en milieu d'après-midi. C'est le menu qui caractérise au quotidien la gastronomie de la capitale de l'Est. Des mets de tous les goûts et de toutes les couleurs assortis de quelques imperfections en ce qui concerne l'hygiène dans quelques snacks. C'est la révolution du fast-food à triple vitesse qui s'amplifie à Constantine. La cité millénaire aura tout essayé pour alimenter sa population qui manque de temps. Et les passagers occasionnels n'ont d'autre alternative que de se plier à ce genre de restauration qui leur fait gagner quelques minutes, mais pourrait s'avérer dangereux pour la santé. De plus, la ville qui souffre du manque de restaurants classés pallie souvent cette lacune en invitant ses visiteurs à déguster des brochettes et autres plats «maison» comme les pois chiches surtout en hiver. En fait, l'apparition des fast–foods outre-mer s'est progressivement élargie à l'Algérie et évidemment à Constantine tout en innovant en matière d'alimentation proposée. Du simple hamburger à la mahdjouba locale en passant par la pizza, les commerçants qui ont inondé ce type de créneau porteur adoptent de nouvelles recettes, à l'image des mets syriens, libanais ou turcs avec cette chawarma qui tourne aux quatre coins de la cité.
La ville est en passe de se transformer en un grand snack, mais sans grande rigueur en matière d'hygiène. Et encore moins en ce qui concerne les règles élémentaires régissant ce commerce florissant à la faveur d'un rythme de vie diabolique et du coût d'investissement dérisoire. Un four, quelques sacs de farine et le tour est joué ! Il n'est pas difficile pour un visiteur de dénicher un espace pour apaiser sa faim. La capitale de l'Est remue au petit matin sa marmite de pois chiches qui dégage son odeur particulière tandis que les plateaux de pizzas et autres friteuses prennent le relais quelques heures plus tard. C'est la prolifération des fast-foods ! Quoi de plus facile que de se munir d'un bail de location, d'un casier judiciaire conforme pour bénéficier du registre du commerce permettant cet exercice !
Cette légèreté qu'aucun cahier des charges ne limite au préalable a ouvert la voie à la multiplication de pizzerias, de gargotes… dont la majorité ne bénéficie pas de sanitaires, et l'hygiène est absente chez quelques-uns, en témoignent les multiples fermetures opérées par la Direction du commerce en raison de l'anarchie qui caractérise ces lieux. Pour en revenir à la délivrance du quitus d'activité, un responsable auprès de la Chambre de commerce nous fera part de
l'étude uniquement administrative du dossier présenté. «On gère uniquement les documents livrés par un éventuel demandeur. S'il répond à des critères bien définis, notamment le bail de location de l'espace dans lequel il exercera, outre la paperasse relative à sa personne physique, la chambre lui attribue le registre», explique-t-il.
Toutefois on apprend par la même source que, lorsqu'il s'agit de grands restaurants, une commission mixte composée de la Protection civile, des éléments de la wilaya et de la Direction du commerce inspecteront préalablement les espaces aménagés pour vérifier si les aires correspondent aux normes consignées dans le cahier des charges. Ce qui n'est pas le cas pour les fast-foods et autres petites pizzerias, arguant que ces commerces ne nécessitent pas autant d'espace du fait qu'ils font des plats à emporter.
Du moins aucun article ne définit, voire n'exige que ces petits commerces soient soumis à des mesures strictes quand il s'agit de sanitaires.
Cette liberté dans l'exercice est cependant contrôlée périodiquement par les brigades mixtes de la Direction du commerce qui n'en finit pas d'établir des contraventions pour une simple mesure d'hygiène ! Aussi, la vérification des aires de stockage est vérifiée notamment en période de chaleur où le nombre des intoxications augmente en raison d'un œuf ou d'une tomate pourris. Dans ce registre, les inspecteurs ont procédé à 1 517 interventions et établi 302 P-V, dont 220 consacrés au manque d'hygiène et 82 à l'exposition de produits impropres à la consommation. Par ailleurs, 22 fermetures ont touché des fast-foods. Malgré ces multiples inspections à l'improviste, il faut avouer que la wilaya peine à mettre de l'ordre dans cette restauration.
Evoquer le personnel activant dans ces espaces amène à mettre à nu des imperfections dans leur prise en charge. Selon des sources concordantes, les employés et autres serveurs œuvrent sans couverture sociale. Pis, ils toucheraient en dessous du salaire minimum garanti. «Vaut mieux bricoler pour quelques sous que de tendre la main. On n'a pas le choix», avoue un adolescent, serveur dans un snack assez modeste. Néanmoins, l'Inspection du travail de wilaya qui avait mené une enquête relevait ces cas sans pour autant sommer les réfractaires de se soumettre à la loi en vigueur. Les cafés, fast-foods et autres pizzerias sont toujours animés par des jeunes filles ou garçons. Ces derniers ne se soucient nullement d'être déclarés, sachant que leur job est éphémère, d'une part, et que, de l'autre, ils établissent carrément un compromis avec leur employeur.


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