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Charte euro-méditerranéenne : des avancées et des retards pour l'Algérie
Evaluation de la plate-forme de coopération six ans après sa signature
Publié dans La Tribune le 03 - 05 - 2010


Photo : S. Zoheir
Par Salah Benreguia
La région euro-méditerranéenne est appelée à devenir, à horizon 2012, une vaste zone de libre-échange et de prospérité économique, offrant aux entrepreneurs de larges perspectives de développement. Cette intégration économique est, selon les spécialistes, un processus irréversible qui prend place dans un contexte global de mouvement accéléré des échanges et de concurrence accrue, sur fond d'évolution permanente des technologies de l'information et de la communication.
Ces derniers estiment également que la charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise qui a été produite dans le cadre du processus de coopération industrielle euro-méditerranéenne et qui s'inscrit dans le cadre du processus de Barcelone, est un document clé guidant la politique des gouvernements méditerranéens à l'égard du secteur privé de l'entreprise. La charte est également une plate-forme pour la coopération euro-méditerranéenne. «La charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise a été structurée en 10 dimensions politiques, traduisant les caractéristiques politiques clés, et 77 indicateurs économiques ont été utilisés en 2008 pour évaluer les progrès réalisés sous le couvert de la charte», précisent les experts, pour qui les résultats de l'évaluation ont été présentés aux ministres lors de la réunion sur l'industrie à Nice en novembre 2008.
Pour ce qui est de ces «dix commandements», on peut citer, entre autres, l'éducation et la formation à l'esprit d'entreprise, le financement et la fiscalité appliquée à l'investissement, l'accès des entreprises au marché, les organisations professionnelles et la qualité des services d'appui aux entreprises. Ces dimensions servent à évaluer la mise en œuvre de cette charte par les pays partenaires, a expliqué ce responsable, précisant toutefois que l'application de cette charte dépendra des propres priorités de
chacun des pays.
La charte comprend les principes communs sur lesquels les politiques d'entreprises des partenaires de la région méditerranéenne doivent se fonder et ce, dans la perspective de la création de la vaste zone de libre-échange euro-méditerranéenne prévue initialement pour 2010, mais reportée à 2012.
Algérie : des avancées, mais un mauvais classement
Quid de l'Algérie ? Comme huit autres pays méditerranéens voisins de l'Union européenne, notre pays a signé depuis 2004 la Charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise. Si l'objectif d'une telle démarche est, entre autres, l'amélioration de sa politique et du programme en faveur des entreprises, (la charte s'inspire des meilleures pratiques en Union européenne et dans les pays voisins), six ans après, les résultats sont loin des aspirations. Et le constat n'émane pas des pays étrangers, réputés «experts» en critiques, mais bel et bien des spécialistes et responsables de certaines institutions algériennes. «Six ans après la signature par notre pays de cette charte, l'évaluation que l'on peut faire est que le bilan est mitigé. Pour certains points, nous sommes très en retard. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Si l'on prend les histogrammes, l'Algérie se retrouve parmi les deux derniers pays de la rive sud de la Méditerranée. Et cela est dû, à mon sens, aux spécificités qui caractérisent notre économie par rapport aux autres environnements, notamment les pays voisins», dira à ce propos Mohamed Kirat, directeur du programme «zones industrielles» au niveau du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements et qui est aussi le coordonnateur de cette charte en Algérie. La même source précise qu'«il ne faut surtout pas s'alarmer du fait de voir notre pays se situer à cette place».
«Cette place est due à certaines procédures qui demeurent un peu rigides, et certaines pratiques bureaucratiques. L'économie algérienne possède ses propres caractéristiques et elle ne ressemble pas, par exemple, à l'économie marocaine ou tunisienne. Notre économie, qui est mono-exportatrice, est dominée par le secteur public, et nous avons encore un système bancaire public.
Ce qui fait que l'Algérie prend beaucoup de temps pour appliquer ces concepts [de la charte, ndlr]».
Dans le même ordre d'idées, le responsable estime que beaucoup d'avancées ont été enregistrées dans plusieurs secteurs d'activités. En effet, en se référant à la dernière évaluation interne de la mise en œuvre de cette charte par l'Algérie, effectuée en mai en 2009, il a été remarqué une nette amélioration de l'environnement économique par rapport à celle de 2008. L'avancée a été constatée sur les aspects facilitations pour la création d'entreprises et financement des entreprises, alors qu'une stagnation sur les autres aspects liés à l'information économique claire et ciblée et sur le dialogue entre les autorités et les organisations professionnelles a été signalée par l'évaluation.
Quels sont les critères d'évaluation ? Les spécialistes en la matière estiment que l'évaluation a été élaborée à partir d'un
questionnaire standard établi par les 35 pays membres de la zone euro-méditerranéenne et concerne 10 dimensions politiques clés et 77 indicateurs relatifs à l'environnement économique. Près de 45 structures et institutions nationales, représentant les parties prenantes concernées par les aspects liés à cette charte, ont participé à cette évaluation préliminaire, selon M. Kirat. Ce dernier nous a indiqué qu'elle a concerné environ une douzaine de ministères, banques, associations professionnelles et instituts. S'agissant de la dimension accès des entreprises algériennes au marché, l'évaluation relève l'insuffisance des initiatives ad hoc pour la mise en œuvre d'une politique commerciale proactive et l'accès encore limité à l'information réglementaire et procédurale relative au commerce extérieur.
En revanche, l'évaluation du MIPI fait ressortir une amélioration de l'accès au financement, notant à ce propos la mise en place des systèmes de garantie de crédits, l'accès aux marchés des capitaux et la fiscalité favorable à l'investissement à travers les avantages fiscaux accordés par l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (ANDI), et les dispositifs mis en place par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale algérienne du chômage (CNAC).
Enfin, concernant l'aspect des procédures simples pour les entreprises, l'étude relève une insuffisance dans le partage des responsabilités dans les stratégies d'entreprises, en soulignant la centralisation des grandes décisions.


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