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L'université peut-elle jouer un rôle dans le monde des affaires ?
Alors qu'elle est toujours considérée comme un lieu de la connaissance et du savoir
Publié dans La Tribune le 04 - 08 - 2008

L'université aujourd'hui et à travers le monde n'est plus ce haut lieu de la connaissance qui se tenait à distance du monde professionnel. Celle-ci, en plus de sa mission classique qui consiste à dispenser des cours aux étudiants, joue un rôle important dans la vie économique d'un pays. En effet, l'université s'invite, même de manière indirecte, dans les débats notamment sur certains choix économiques d'une nation.
L'Algérie, qui ne peut d'ailleurs être à l'écart des changements et des mutations enregistrés sur la scène mondiale, connaît, il est vrai d'une manière précoce, une certaine activité universitaire dans ce sens. Les dirigeants de certains établissements universitaires (en attendant que ce soit généralisé), essayent un tant soit peu de faire sortir ces lieux de savoir de cette optique en tissant notamment des liens directs avec tous les acteurs de la scène économico-financière. Leurs initiatives, qui sont à encourager à plus d'un titre, doivent être motivées par les politiques dans notre pays. Cette année, deux louables initiatives, en l'occurrence deux forums universités-entreprises, ont été organisées par deux universités algériennes et non des moindres : l'Institut national du commerce (INC) et l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Quoique l'approche de leurs concepteurs soit différente, il n'en demeure pas moins que l'objectif de ces deux événements majeurs est d'établir une passerelle entre le monde universitaire et le monde productif. «En tant qu'ex-P-DG de l'Entreprise nationale des systèmes informatiques [ENSI], et organisateur du forum INC-Entreprise, je suis parfaitement d'accord pour la généralisation de la création de ce type d'organisation ou de passerelle au niveau de chaque université ou institut, ou du moins dans l'immédiat au niveau régional», avait déclaré récemment à la Tribune, M. Ali Belkhiri. Cependant, au-delà de l'organisation de forums et de rencontres mettant en contact direct ces deux mondes, des questions reviennent sur toutes les lèvres : n'est-il pas nécessaire, voire obligatoire, de tisser réellement et d'une façon durable, des liens entre les universités algériennes et les entreprises, pour que la première offre dont l'autre aura besoin comme spécialistes pour diminuer le taux de chômage ?
Les établissements universitaires jouent-ils, comme cela se fait dans des pays développés, le rôle de pourvoyeur de matière grise ? Les réponses à ces problématiques sont divergentes. Certains experts plaident pour l'établissement d'un «lien officiel», entre ces deux mondes, en ce sens que des structures mixtes doivent être créées par les deux parties.
En revanche, d'autres, imputant la responsabilité aux deux parties, soit l'université et le monde économique, (manque de contact…), ont mis en valeur la nécessité de revoir en amont certaines méthodes appliquées dans les universités visant le processus de stage des étudiants dans des entreprises.
La mise à niveau d'une économie passe par le développement humain
Egal à lui-même, l'économiste Lamiri, et néanmoins P-DG du groupe Insim, a jeté un véritable pavé dans la mare à ce sujet. Pour lui, le bas niveau des études universitaires, ce qui ne satisfait nullement la demande des entreprises aussi bien nationales qu'internationales établies en Algérie, et le manque, voire l'absence d'une relation entre ces deux secteurs, ne sont que les conséquences d'une gestion chaotique des responsables s'étant succédé à la tête des secteurs concernés.
« Les études qui ont été faites, ainsi que les sondages établis par des experts et les instituts des ressources humaines universitaires, ces derniers temps, ont démontré que les seuls critères d'évaluation de l'évolution d'une économie sont la qualité et le niveau de ses ressources humaines», a déclaré Dr Lamiri. Plus incisif, cet expert a fait également savoir que les pouvoirs publics, qui, visiblement ne voulaient pas régler cette question, ont procédé à la mise à niveau de l'économie nationale par l'établissement des infrastructures, ce qui est totalement «faux», précise-t-il. «La mise à niveau de notre économie passe avant tout par le développement humain. Ici, en Algérie, il n'existe nullement de passerelles entre ces deux mondes, et aucune volonté n'est encore affichée dans ce sens», ajoute-t-il.
Etablissement de relations étroites entre le système éducatif et les employeurs de l'industrie
Pour Amer Yahia, consultant, l'université qui ne joue pas vraiment un rôle dans la vie économique algérienne, ce qui l'a mise de facto à l'écart, est dû à plusieurs facteurs. Il s'agit notamment du statut dévalorisant à tous les niveaux de l'enseignant, de l'absence de synergie entre le monde universitaire et le monde économique, de la déchéance des entreprises publiques, d'un secteur économique privé encore faible et d'autres facteurs érigés en tabous. « Notre matière grise ne bénéficie d'aucun statut privilégié et n'est pas associée aux grandes décisions économiques du pays. Aujourd'hui, un étudiant peine à se faire accepter dans une entreprise pour un stage pratique ou un projet de recherche. Il existe pourtant un fonds spécial de recherche-développement, mais comme tous les autres fonds spéciaux, ce n'est que de la gabegie.
Dans notre pays, on refuse l'émergence d'une élite, on encourage la médiocrité, parce qu'on veut perpétuer l'adage “au pays des aveugles, le borgne est roi”», constate cet expert. La même source, en guise de réponse, propose une panoplie de mesures, notamment celles portées dans l'ouvrage de Michael Porter l'Avantage concurrentiel des nations. Il s'agit, selon Amer Yahia, des principes directeurs qui ont permis à des pays d'émerger et de réussir leur insertion dans le processus de mondialisation. «Il faut, souligne-t-il, inciter les entreprises à investir dans la formation continue interne, et encourager l'immigration pour les personnes dotées d'une qualification particulière. Il faut également établir des relations étroites entre le système éducatif et les employeurs de l'industrie, par le biais de formations sur le terrain ainsi que la nécessité de développer des instituts techniques qui dispensent des formations spécialisées de haute qualité.»
S. B.


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